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Tout est si ennuyeux.
Ce matin n'était pas une de mes meilleures matinées.
Le cours d'histoire se passa si lentement , puis vint le cours de français.
Il me restait qu'une simple heure avant de partir.
Qu'une heure.
J'étais vraiment fatiguée..
J'étais entrée dans une phase d'insensibilité si je puis dire.
Plus rien ne pouvais m'atteindre du moment que j'étais épuisée.
Le dernier cours débuta,
Je dessinais dans mon coin puis la goutte d'eau coula. Je me permis de laisser ma tête se poser sur la table froide avec mon bras comme support.
Fermer les yeux m'étais interdit.
J'étais entre la réalité et le rêve, de ce point de vue sa pouvait être beau mais la vérité est telle que la liberté est considérée comme impoli dans cet établissement.
Liberté d'être énervé , d'être triste , creuver.
Cela n'existait pas.
Cacher ces émotions n'était malheureusement pas une option.
Quelque chose ou quelqu'un me ramena très vite à la vie , le professeur se tenant devant moi , me regardait avec un air interrogateur.
Il attendait sûrement que je parle.
Mes mots ne sortaient pas.
Dieu est pitié , je refuse d'interagir avec qui que ce soit aujourd'hui.
" j'attends une réponse, si tu n'en n'es pas capable nous passerons ton tour et le prochain exercice tu le corrigera en entier ! "
Voila ce qui était sortit de sa bouche.
Encore un problème.
Il ne pouvait pas comprendre de toute manière.
Énervée, je ripostai avec un juron qui m'avait échappé mais qui était bien mérité.
J'avais provoqué son attention.
Les ennuies ont commencés à partir de là.
Ensuite quoi , il m'a retenu à la fin du cours.
La peur m'avais envahis.
Oui je ne pouvais que redouter cette situation ,
qu'on me pose des questions sur moi, sur ma vie qui était qu'un cauchemar éveillé.
Mais cela partait d'une bonne attention, le professeur ne faisais que son devoir.
" ton comportement n'est peut-être qu'un signe.."
Je n'en croyais pas mes oreilles.
Je ne voulais que partir.
Pourquoi toujours plus de problème ?
En ai-je déjà pas suffisamment ?
Mais si l'on réfléchissais à l'envers du décor, peut-être avait t-il raison...
Pas que sa soit un signe , nan.
C'etait la première fois qu'on s'inquiétait réellement pour moi.
Malheureusement sa ma touchée, naïve que je suis.
Un être au bord du suicide , si fragile.
Je lui fis une confidence :
" je n'ai pas dormis cette nuit."
Il commençait à me poser de plus en plus de questions mais tout ça était de trop.
Je ne pouvais pas tenir une seconde de plus sans que mes larmes ne m'échappent.
Je m'enfuis avant d'accepter de relancer le sujet une autre fois.
Ce n'est que de la lâcheté mais je n'étais pas prête à endurer encore une fois la même histoire.
J'ai commençais a détesté le professeur.


Les semaines s'écoulaient , mes crises s'accentueaient.
J'avais peur de rentrer chez moi.
Je ne voulais mettre les pieds là-bas.
Si c'était pour voir le sang coulé et les pleures , sa ne m'intéressais pas.
Je n'en voulais plus.
Ma chambre est un espace d'intimité,  de destruction. C'est mon cachot et mon échappatoire.
J'en ris , j'en pleure , j'en cri.
Tant d'émotions pour une simple pièce , c'est ce qui la rendait particulièrement singulière.
En parler de nouveau était la pire erreur que je recommençais sans cesse espérant que cette fois ci , sa serait la bonne.
Plus jours passait , plus je pensais à mon professeur.
Était-ce dangereux ?
Avais-je le choix ?
Oui ça l'était et non je n'avais pas le choix.
Je devais aller le voir et lui parler , je devais continuer cette discussion.
Pour ma vie , ma santé.

Mais tout a si empirer.
Il est égoïste,  comme les autres.
Personne peut-être différent.
Les voir morts serait la meilleure chose qu'il puisse arriver.
Je le déteste,  je le hais.
Je peux plus l'encadrer.
Je veux qu'il souffre.
Combien de fois je l'ai imaginer mort, torturer.
Un jour j'y arriverai.
Mdrrr sa n'arrivera jamais.
Ce con ma fait espérer l'espace d'un instant que je pouvais m'en sortir , il doit regretter.


Ambre :

Ce matin ,
Le soleil s'immisciait dans ma chambre , les rayons traversaient les longs rideaux blanc , pour ensuite venir se déposer délicatement sur mes yeux.
Mes cheveux étaient ebouriffés , ils partaient dans tout les sens, une vrai rébellion.
Je m'éveillais doucement , soulevais ma couette d'un geste volontaire.
Je marchais en direction de la cuisine ,
J'étais affamée.
Ce que j'aime c'est écouter les oiseaux chantonner , c'est apaisant.
Chaque matin , Ils chantent , comme si ils savaient que je les entendais.
Ils ont le don de m'apaiser , de me souhaiter bon courage.
Je regarde l'horloge du four , elle indiquait neuf heures et demi.
Mathilde doit m'appeler tout à l'heure ,
Je ne sais plus pourquoi.
En préparant mon petit déjeuner qui était constitué de céréales et de lait , mon téléphone sonna.
Je decrochais rapidement sans prendre la peine de regarder qui m'appelait .

textes récupérés Où les histoires vivent. Découvrez maintenant