Chapitre 20

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Je me retourne à ma place, me soulevant légèrement pour regarder par-dessus le corps de Masky pour vérifier l'heure. 3 heures du matin. Je ne peux pas dormir. Depuis quelques heures, j'hésite à partir ou non ? J'ai même essayé de sortir une fois, mais cela n'a fait que réveiller Masky. Heureusement pour moi, j'ai réussi à trouver une excuse pour aller aux toilettes et laisser Masky en paix. Je ne sais pas si j'ai le courage de me lever de nouveau. Si je quitte le lit pour la deuxième fois, il pourrait se méfier. Je me frotte les yeux avant de m'allonger à nouveau. Cette pensée me tue. Dois-je partir et courir ? Je me redresse, reposant mon dos contre le cadre du lit. Je suis morte de fatigue, mais mourir dans mes pensées folles, je ne peux pas dormir. J'agrippe les couvertures sur mes genoux et jette un coup d'œil à Masky. Son expression est tellement neutre, tellement détendue. Il semble bien dormir, contrairement à moi. Je soupir et passe mes doigts dans mes cheveux pour me réconforter. Aller, (T/P), prends une décision. Avec une profonde et silencieuse inspiration, je balance une jambe du lit. Je dois partir. Je dois partir. Je pose mes pieds sur le sol, faisant craquer légèrement le vieux plancher de bois. Je prends une profonde inspiration, priant que Masky et Liu n'ont rien entendu. J'attends une ou deux secondes avant de faire un pas de plus. Encore quelques secondes et je sors de cette pièce. Après encore trois ou cinq pas, j'atteins la porte. En plaçant ma main sur la poignée froide, je la tourne lentement avec un clic d'ouverture satisfaisant. J'ouvre la porte et jette un dernier coup d'œil par-dessus mon épaule. Masky est toujours bien endormi. Dieu merci. Je sors de la chambre, tirant la porte presque fermée, ne laissant que légèrement entrouverte. Bientôt dehors. Je me faufile dans le couloir, me rendant jusqu'aux escaliers. Mon cœur bat de joie et d'anxiété. Je quitte enfin ce satané sadique.

Je saisis la rampe des escaliers, et fais un pas avec précaution. Et en autre. Et un autre au point où j'atteins finalement le bas des escaliers. Il fait noir, mais grâce au clair de lune qui glisse à travers les fenêtres, je peux voir quelques trucs par-ci, par-là. Je marche sur la pointe des pieds, me dirigeant vers la porte de la liberté. Presque là. Presque...

"(T/P) ?"

Je me fige à ma place, mon haleine s'engouffre dans ma gorge juste au moment où mes doigts touchent la poignée de la porte. Je tourne dans la direction de la voix, je commence à paniquer. Je pensais l'avoir fait. Je pensais avoir réussi à trouver une porte de sortie. Comment ai-je réussi à réveiller Liu ? "Qu'est-ce que tu fais ?" Me demande-t-il d'une voix basse et fatiguée, se frottant le coin de ses yeux. Je peux entendre un miaulement doux venant des escaliers, où je suppose que Liu se tient avant de sentir le corps mou de Whiskers se frotter contre ma jambe. "Je-je... J'étais j-juste..." Ma voix craque et se brise alors que j'essaie de trouver une bonne excuse. Je suis sur le point de pleurer. J'étais si près du but. Je ne peux pas croire que je n'ai pas réussi. Sans même me rendre compte, je me mets à pleurer. Mes genoux tremblent et ma voix frémit. Je veux partir. Je veux rentrer chez moi. "Hey, hey, calme-toi. Tu vas bien ?" Liu est en face de moi, plaçant sa large main sur une de mes épaules. Les yeux pleins de larmes, je lève la tête. Ses yeux verts perçants me fixent, pleins d'une réelle attention. Par le clair de lune au salon, ses yeux semblent presque briller. J'essaie de réprimer mes sanglots autant que possible. Je ne veux pas réveiller Masky. "J-j'ai b-besoin... De-dehors... J'ai-..." Je n'arrive même pas à construire une phrase correcte. Je dois avoir l'air si pathétique en ce moment. Liu me serre l'épaule légèrement. "Tu veux aller dehors ? D'accord, allons-y, allons prendre de l'air, ok ?"  Il se tait avant de se diriger vers le porte-manteau, prenant le même manteau qu'il m'avait prêté il y a quelques heures. Il glisse rapidement la veste sur mes épaules avant de mettre la sienne. "Allez, ma chérie." Sa voix reposante se couvre doucement, enroulant un bras atour de mon épaule, ouvrant la porte et me conduisant à l'extérieur. Il ferme la porte derrière lui. Je tremble encore. Probablement parce qu'il gèle à l'extérieur avec toute la neige et le givre autour.

You'll learn to love me. (Yandere! Masky x Female! Reader) FROù les histoires vivent. Découvrez maintenant