Blood's Love

Fuite

La nuit était tombée depuis longtemps et l'heure du départ sonna enfin. Alexis avait prit le temps de préparer un sac de vêtement avec quelques vivres au cas où. Pendant ce temps Gabriel avait fait les cents pas, essayant de se calmer. Il ne connaissait rien de cette maison, et encore moins du monde extérieur. Il se reposait entièrement sur Alexis et cela lui faisait peur, il aurait aimé l'aider un peu plus. Il fini par se calmer, respirant trois fois profondément et se motiva en se disant qu'il ne devait pas être un boulet. Il remit bien ses vêtements blanc en regardant dehors. Il aurait aimé se changer pour être plus discret mais Alexis n'avais que du blanc, ce qui ne l'avait guère étonné. 

Après avoir vérifié que tout était en ordre, leur fuite put commencer. Le vampire tenait fortement la main de son amant et lui avait donné comme consigne de ne jamais le lâcher, ce que Gabriel comptait bien respecter à la lettre. Ils avancèrent silencieusement dans les couloirs sombre et vide de toute forme de vie. Le garçon de jais fut marqué par la décoration. Tout était blanc ou doré, les murs étaient habillés de gigantesques cadres à l'effigie de la famille Lestat et on ne trouvait aucune plante verte pour donner un peu de vie à ce lieu austère.

Il fut coupé dans sa contemplation lorsque le bras musclé de son amant le plaqua fermement au mur, manquant de lui faire lâcher un gémissement. L'adrénaline monta au galop, le souffle des deux garçons devenu court pendant qu'un majordome traversa le couloir qui coupait le leur. Une fois le vampire en uniforme loin, ils purent à nouveau respirer calmement. Les yeux de l'humain eurent du mal à s'habituer à la noirceur ambiante alors que le vampire se déplaçait aisément dans ce bâtiment labyrinthique. Il se laissa donc guider jusqu'au rez de chaussée toujours aussi vide.

Le garçon aux yeux carmins avançait vite, ce qui le rassura de plus en plus, voyant que le plan ce dérouler à merveille. Mais il oublia un élément important, étant trop concentré sur leur objectif. A la sortie d'un virage un peu trop sec d'un des couloirs, il sentit son bras être tiré vers le bas, accompagné d'un bruit lourd et sourd. Il se retourna vivement pour apercevoir son amant, étaler par terre, gémissant de douleur. Il se précipita pour le relever en mettant sa main devant sa bouche.

"Chuuuut, ne fait plus de bruit mon ange. Ça va ? tu as mal quelque part ?" chuchota le vampire en regardant nerveusement autour de lui. 

Le plus jeune ferma les yeux pour essayer de se calmer et écarta doucement la main de son compagnon.

"Désolé Alexis... j'ai glissé à cause du carrelage..." chuchota t-il à son tour, fébrile.

Il essaya de se remettre bien sur ses jambes, ne voulant plus ralentir leur fuite mais il avait trop mal pour ça. Les blessures et la fatigue qu'il avait rapporté de sa nuit de torture n'étaient pas encore totalement rétablies même si il avait eu le droit à trois jours de repos. Le vampire prit enfin conscience de l'état du plus petit et se maudit intérieurement de ne pas y avoir pensé plus tôt.

"C'est moi qui suis désolé mon ange... j'aurait dû aller moins vite." s'excusa t'il en chuchotant et en installant le sac sur les épaules de Gabriel. "Je vais te porter, allez, il faut partir."

Le garçon de jais hocha la tête et monta doucement sur le dos de son amoureux, honteux d'être un poids pour lui, dans tout les sens du terme.

Malgré cet incident qui leur avait fait perdre du temps, ils arrivèrent finalement sans embûche au garage. Gabriel fut surpris du nombre de voiture présentes. La plupart étaient des véhicules blindés et armés mais trois d'entre eux étaient de simples voitures de luxe, parfaitement entretenues. Alexis se dirigea sans hésiter vers la plus rapide d'entre elle et y installa délicatement son amant avant de prendre place au volant.

Il s'empressa alors d'ouvrir la porte électrique du garage, martelant le bouton avec l'espoir que cela la fasse monter plus vite. Une fois la voie libre, il démarra au quart de tour et partit à tout allure à travers la plaine. La pression des deux garçons redescendu petit à petit. Gabriel eu un rire nerveux. Il embrassa fort la joue de son homme en posant sa main sur sa cuisse.

"On a réussi mon cœur ! on l'as fait !" s'écria t-il, confiant et soulagé.

Cependant, ils avaient crié victoire trop vite et leur fuite fut stoppée lorsque la voiture explosa.