Où les cris remplacent les rayons de la lune

526 42 21
                                    

Bonjour/bonsoir
Je préviens ! Malgré ce titre angst ce n'en est pas. À la base, c'était des faits réels fluffiés. Mais le crack (et mon passé) ont pris le dessus et voilà le résultat.
Ce texte est très court et a été fait en une soirée durant le premier confinement (bientôt on dira "le cinquième confinement. Tu sais, celui où ils ont juste fermé les écoles. Pas celui où les écoles ET les resto étaient fermés". Je me suis emporté TwT)
Aussi, c'est un AU (parce que j'adore ça) school life, je suppose


Le soir ce faisait tard et Chuuya pouvait voir une partie de la lune à travers les volets entrebaillés. C'était une pleine lune éclatante, elle brillait. Il avait envie d'aller l'observer. Il faisait chaud aussi. C'était bientôt l'été et la chaleur devenait étouffante. Raison de plus pour vouloir s'assoit sur la fenêtre. Il ouvrit la fenêtre dans la plus grande des discrétion possibles pour ne pas réveiller ses voisins de chambre, puis essaya d'ouvrir les volets sans les faire trop grincer.

Une fois assis sur le bord de la fenêtre, il répartit chercher une couverture car il faisait plutôt frais la nuit en début d'été. Cette fois au chaud, il observa la lune étincelante. Elle était apaisante. Puis il écouta les bruits aux alentours : le bruit de l'eau du ruisseau artificiel des voisins, les voisins de la rue parallèle qui fêtaient un anniversaire, la musique provenant d'autres voisins plus proches, le bruit du vent. Chuuya se sentait paisible. Il pensait à tous et à rien. Puis il sentit une présence dans son dos.

- T'aimes les endroits en hauteur toi.

- On est seulement au premier étage, Dazai, soupira la jeune roux.

- Ce qui est regrettable.

Dazai avait déjà expérimenté la chute du premier étage en tant que suicide mais il s'était juste retrouvé emplâtré de partout avec d'autres désagréments avec.
Le brun s'installa à la gauche de Chuuya et observa la lune à son tour.

- Il fait froid. Tu me prêtes ta couverture ?

- Non.

Comme s'il allait lui prêter sa couverture.

- Tu laisserais ton colocataire préféré mourir de froid ? S'offusqua dramatiquement le suicidaire.

- Mon colocataire préféré est Atsushi, déclara sans prendre de gants le roux.

- Je savais que j'aurais pas dû lui proposer de s'installer avec nous, soupira le brun tout en frissonnant.

Chuuya abandonna et se résigna à prêter un bout de sa couverture à son pire colocataire.

- Enfin un peu de bon sens ! S'écria Dazai tout en s'emmitouflant. De ce fait, il se retrouvait coller au petit roux qui ni prêta pas attention, trop occupé à insulter l'autre parce qu'il prenait trop de couverture.

- La lune est belle, déclara Chuuya en pleine admiration.

Un sourire apparu sur les lèvres du brun.

- Très.

Un silence s'installa parmis les deux jeunes garçons. Par un de ces silences gênants, il était apaisant.

- Une fois, j'ai vu un ovni à travers cette fenêtre, annonça Dazai.

- Bien sûr, répondit lassement l'autre.

- Mais si ! Ça volait super bas dans le ciel et avançait super lentement dans une direction étrange ! Et puis il y avait des lumières rouges super louches qui clignotaient ! Puis il a disparu d'un coup! Expliqua-t-il avec un ton d'enfant fière de sa découverte.

- Hmm... Je suis toujours pas convaincu.

- Mais pourtant c'est la vérité ! hurla le gamin excité.

Chuuya commençait à paniquer. Les cris de Dazai pourraient réveillés les autres colocataires, et Chuuya ne voulait pas affronter Akutagawa avec un mauvais réveil...

- Ferme-la, idiot! Lui chuchota le roux tout en surveillant que le décoloré ne se réveille pas.

- PAS AVANT QUE TU ME CROIES ! Hurla le brun encore plus fort avec son magnifique air de gamin exaspérant.

Il allait réveiller tout l'étage s'il continue...

- Mais tais-toi ! Si Aku se réveille on est morts... Le supplia Chuuya.

Mais Dazai n'était pas de cette avis. Le plus important était d'obtenir la validation de ses propos par le petit.

- JE SUIS SUICIDAIRE, JE N'AI PLUS RIEN À PERDRE! JE VEUX JUSTE QUE TU ME CROIES !

Chuuya commença à angoisser lorsqu'il aperçut Akutagawa remuer dans ses draps tandis que le gamin suicidaire hurlait de plus en plus fort son désespoir d'être incompris par la société actuelle. Mais rien à faire, Chuuya n'affirmera pas des faits qu'ils ne croient pas. Il en était hors de question.

- TU VEUX VRAIMENT MOURIR ESPÈCE DE LIMACE ? SI C'EST COMME ÇA JE VAIS LE RÉVEILLER DE SUITE !

Suite à ces paroles, Dazai essaya de sortir comme il pouvait de la couverture, en hurlant évidemment . Profitant que le brun n'arrivait à se dérouler, Nakahara décida de passer à l'action pour arrêter son désastreux colocataire. C'est bien de vouloir résoudre le problème, mais il faut une solution efficace, au plus vite. Ne prenant pas la peine de réfléchir un instant, il fit la première chose qui lui passa par la tête et s'approcha de l'autre. Perplexe de se soudain rapprochement, il s'arrêta d'hurler. Mais Chuuya ne s'arrêta pas là. Il fallait qu'il aille au bout de son plan s'il voulait un résultat définitif. Il déposa donc ses lèvres sur celles de son agaçant ami en un chaste et baiser.

Une fois l'échange ー d'environ cinq secondes maximum, ce qui était déjà trop au goût de Chuuya ー fini,
Dazai se transforma en statue.

- Ne vas pas t'imaginer des choses, pesta Chuuya en descendant de la fenêtre. C'était le seul moyen, ajouta-t-il.

- Tu aurais pu me frapper, suggéra le bandé.

- T'aurais esquivé. Finalement, j'aurais peut-être préféré qu'Aku se réveille, songea à voix haute Chuuya avec une expression dégoutée.

Puis il se coucha et dormit pour essayer de ne pas penser à ses actions forts regrettables.

Ces événements ayant perturbés notre cher suicidaire, il n'en dormit pas de la nuit. Il était trop occupé à admirer le roux qui dormait paisiblement pendant que des rayons lunaires embellissaient son visage.

Après tout, la lune était vraiment belle.

Pour la petite histoire : un célèbre auteur japonais que vous connaissez tous ici du nom de Natsume Souseki traduisait  "I love you" par "Tsuuki ga kirei desu ne" (la lune est belle).
Évidemment, Chuuya du haut de ses 15 ans n'y faisait pas du tout allusion, mais Dazai oui.

Normalement il y aura du gros crack pour le prochain os

Où Le Soukoku RègneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant