One-Shot Choose Your Battle - Just Friends [ SLOW UPDATE ]

2014

Aria avait passé toute la matinée dans la cuisine à préparer le goûter d'anniversaire de Scorpius qui fêtait ses huit ans. Aria avait préparé trois gâteaux différents, elle avait fait des mignardises pour les parents des amis de Scorpius. Elle avait ensuite décoré la maison et le jardin comme Scorpius lui avait demandé de le faire. Elle s'était pliée en quatre pour que tout soit parfait. Drago rentra avec Scorpius et Marie - la petite sœur de Scorpius qui allait fêter ses quatre ans dans quelques mois - qui furent tous les deux émerveillés par le travail qu'avait abattu leur mère. L'aîné de la fratrie enlaça Aria avant d'aller jouer dehors en attendant que ces copains arrivent.
Tous les invités étaient enfin arrivés. Les enfants jouaient dans le jardin pendant que les parents discutaient à l'intérieur, surveillant quand même les enfants de temps en temps. À 16 heures pile, Scorpius alla demander à sa mère quand est-ce qu'ils pourront enfin manger le gâteau et quand est-ce qu'il pourrait ouvrir ses cadeaux.

-Tu peux ouvrir tes cadeaux pendant que je ramène les gâteaux, d'accord ?

Drago aida sa femme - qui était à nouveau enceinte - à se relever du fauteuil dans lequel elle était assisse. Elle se dirigea vers la cuisine, elle sortit les gâteaux du réfrigérateur et amena deux gâteaux dans le salon et elle plaça huit bougies sur le troisième gâteau. Elle retourna dans le salon et tout le monde chanta « joyeux anniversaire » à Scorpius. Aria déposa le gâteau devant son fils qui souriait.

-Fais un vœu avant de souffler tes bougies, lui conseilla son père.

Scorpius ferma les yeux et il pensa à quel vœu il allait pouvoir faire. Il sourit à nouveau quand il trouva le bon vœu à faire.

-Je souhaiterai avoir une nouvelle maman, annonça-t-il avant de souffler sur les huit bougies.

Aria lâcha le verre de jus de citrouille qu'elle avait en main quand elle entendit le vœux qu'avait fait son fils. Elle était sous le choc, elle ne bougeait plus. Drago, lui, voyait rouge. Comment son fils osait-il dire une chose pareille ?

-Scorpius Hyperion Malfoy!

Drago fit un pas en avant pour s'approcher de son fils, mais Aria reprit ses esprits et elle bloqua le passage à Drago avec son bras. Elle tourna la tête vers lui.

-Non, pas maintenant. On réglera ça quand tout le monde sera parti.

Drago sortit sa baguette pour nettoyer et ramasser les morceaux de verre par terre et il alla les jeter à la poubelle. Il était tellement énervé, il ne souvenait plus de la dernière fois où il avait été aussi énervé qu'aujourd'hui. Ce qui était sûr, c'est qu'une fois que la fête serait finie, il ferait regretter à son fils d'avoir prononcé des paroles aussi blessantes. Quand il retourna dans le salon, il vit que sa femme n'était plus là, il ne pouvait pas la blâmer. Il fouilla dans toutes les pièces de la maison pour finalement la trouver dans leur chambre ; elle était assisse sur leur lit et elle pliait le linge tout en pleurant. Ça brisait le cœur de Drago de la voir comme ça. Ça faisait des années qu'ils étaient heureux, qu'elle n'avait pas pleuré parce qu'elle était triste ou malheureuse alors la voir comme ça lui rappelait une très mauvaise époque.

-Princesse..., il alla s'asseoir à côté d'elle.
-Est-ce que je suis une si mauvaise mère que ça ?
-Quoi ? Bien sûr que non, voyons ! Tu es une mère formidable. Je ne sais pas pourquoi il a dit ça, mais ce sont des conneries, tu m'entends ? Tu es une mère et une épouse génial. N'en doute jamais, s'il te plaît. Il a probablement dû l'entendre quelque part. Il doit sûrement répéter ce qu'il a entendu, rien de plus.

Il avait essayé de faire comprendre à Aria que ce que leur fils avait dit n'était pas la vérité, elle ne voulait rien entendre, et elle refusa de redescendre avec lui. Elle était beaucoup trop blessée et humiliée pour redescendre et affronter le regard de tous ces parents qui allaient la juger.
Tous le monde venait de partir. Drago rangea la maison d'un simple coup de baguette. Il ordonna à son fils de s'asseoir sur le canapé, le menaçant de le punir jusqu'à la fin de sa vie s'il osait bouger d'un pouce ; il emmena Marie dans sa chambre pour qu'elle puisse jouer sans avoir à assister à ce qui allait suivre, puis il alla prévenir Aria qu'elle pouvait revenir pour qu'ils puissent avoir une conversation tous les trois. Scorpius n'affronta pas le regard de sa mère, il avait bien comprit que ce qu'il avait dit était mal et il s'en voulait d'avoir fait pleurer sa mère.

-Ta mère attends des excuses et une explication !

Scorpius marmonna des excuses, mais Drago le força à parler plus distinctement et à regarder Aria quand il lui parlait. Il n'était pas aussi sévère avec Scorpius et Marie d'habitude mais là il ne pouvait laisser couler, c'était impossible.

-Je suis désolé d'avoir dit ça, maman.
-Pourquoi est-ce que tu as dit ça ? Qu'est-ce que j'ai bien pu faire de travers pour que tu puisses souhaiter avoir une autre maman ?
-Je ne sais pas...c'est grand-père qui me dit toujours que tu ne m'aimes pas, que tu préfères Marie à moi...et il a aussi dit qu'un jour il t'avait entendu dire que tu regrettais de m'avoir eu.
-Quel grand-père ? Demanda Drago.
-Pourquoi poses-tu cette question idiote, Drago ? C'est de ton père qu'il veut parler !
-Pourquoi est-ce que ça serait forcement mon père qui aurait dit ça ?
-Tu veux que ça soit qui d'autre ? Mon père qui n'a pas parlé depuis plus de trente ans ?
-Maman ?
-Oui ?
-Pourquoi grand-père dit aussi que tu es une traître-à-ton-sang ?

Aria se leva d'un bond - elle se demandait comment elle avait pu faire ça - et elle regarda son fils puis elle regarda Drago. Donc, tout ça, c'était simplement de la faute de Lucius ? Cette fois, c'était elle qui voyait rouge.

-Toi, tu surveilles les enfants. Moi je vais avoir une petite conversation avec ton père !

Elle emprunta le réseaux de cheminée pour se rendre chez Narcissa et Lucius. Elle fut accueillit par Narcissa qui l'enlaça. Après le repas qui s'était mal passé il y a dix ans en arrière, elle avait décidé d'apprendre à connaître Aria parce qu'elle refusait de perdre son fils unique.

-Que me vaut le plaisir de ta visite ?
-Je suis venue m'entretenir avec Lucius. Pouvez-vous me dire où il se trouve, s'il vous plaît ?
-Il est dans son bureau.

Narcissa accompagna Aria. Elle avait bien vu sur son visage que quelque chose n'allait pas fort et elle se demandait ce que son mari avait bien pu faire pour l'énerver autant. C'est pour cela qu'elle resta dans le bureau de Lucius, elle voulait vraiment savoir ce qu'il se passait.

-On t'a déjà dit que tu n'étais qu'une sale pourriture ? De quel droit tu te permets de dire à Scorpius que je ne l'aime pas et que je regrettais de l'avoir eu ?

Narcissa regarda son mari avec horreur. Ce n'était pas sérieux, n'est-ce pas ? Il ne pouvait pas avoir dit ça, c'était insensé.

-Oh, et merci d'avoir dit à mon fils que j'étais une traître-à-mon-sang.
-Pardon ? C'est une blague, Lucius ?
-Narcissa, si à l'avenir vous désirez voir les enfants, il vous faudra venir directement à la maison, parce que ni Scorpius, ni Marie, ni mon enfant à naître, ni nos futurs enfants, ne mettront un pied dans cette maison. Lucius, c'était la dernière fois que tu voyais tes petits-enfants. Si je te vois prêt d'eux sans mon autorisation, je te tuerai de mes mains.

Aria sortit de la pièce, elle descendit pour se rendre dans la pièce à vivre puis elle grimpadans la cheminée pour pouvoir rentrer chez elle. Quand elle fut de retour chez elle, Scorpius n'était plus dans le salon, il ne restait plus que Drago. Il lui demanda comment ça s'était passé chez ses parents.

-J'ai dit à ton père qu'il n'avait plus le droit d'approcher nos enfants. Et je te préviens,Drago, n'ose même pas ramener les petits chez lui derrière mon dos.
-Du coup, on aura plus souvent ma mère à la maison.
-Je pense, oui.

Drago trouvait que c'était une décision assez drastique mais il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir de l'avoir prise. Si ça avait été l'inverse il aurait très probablement réagit de la même manière qu'elle. C'était légitime comme réaction. Mais il pensait qu'avec le temps elle changerait peut-être d'avis, enfin surtout si son père faisait quelques efforts, ce qui en soit n'était pas gagné d'avance...