Pays b, frontière Springville x Glory, 21 Avril 20XX - ??:??
La nuit prenait de l'ampleur. La troupe avançait à pas menus et prudemment. Certains auraient voulu se plaindre des quelques ronces qui les blessaient tantôt. Mais personne n'en fit rien. Ils étaient tous fatigués et perdus dans les eaux tumultueuses de leurs pensées. Ils voulaient à tout prix être dans un endroit sûr, afin d'éclaircir leurs idées troubles.
«Nous sommes arrivés!»
Scott qui était à la tête de la troupe, s'arrêta net devant le ravin. Il le scruta d'un air hautain, comme-ci la profondeur l'importait peu.
- Et comment allons nous le traverser? Interrogea un membre de la troupe.
- Je ne sais pas! Répondit Scott avec désinvolture.
Un silence pesant s'installa, traduisant la fatigue, et le découragement des uns et des autres.
«Avec ça!»
Ciame qui était plus qu'agacée de la situation, et fatiguée, ne s'était pas reposée entièrement sur Scott, en attendant une idée venant de sa part. Elle avait observé autour d'elle, et avait fini par trouver des lianes bien solides, pour traverser ce ravin.
- Elles sont trop courtes, jugea Jenny.
- Je te l'ai déjà dit miss paillette, il faut faire travailler la cervelle, coupa Ciame.
Cette dernière prit une autre liane, et l'attacha à la première qu'elle avait entre les mains.
- Il suffit de les attacher les unes aux autres pour qu'elles soient plus longues, conclut-elle en haussant les sourcils.
- Très bien! Renchérit Scott. Alors, c'est partie.
- Yaouhhhhh! S'exclama un garçon vêtu d'un pull orange.
La petite troupe traversait le ravin sans bruit. Pour ceux qui avaient trop peur, ils eurent l'intelligence d'abattre un ou deux arbres, et d'en faire un pont. Ainsi, tous se retrouvèrent de l'autre côté de la ville.
- Adieu, Springville!
***
La petite bande était fatiguée et à bout de force. La lumière de la lune éclairait la nuit devenue trop obscure.
Leurs pas résonnaient dans la nuit. Leur souffle saccadé résonnait dans le vide nocturne. Ils étaient à des mètres, voir des kilomètres même d'une ville quelconque. Ils le savaient, mais ne renonçaient à rien.
Une ombre se dessinait, l'espoir renaissait. Sous le regard ébahi, et les yeux pleins de fatigues, de ces enfants , se dessinait un toit qui appartenait à ce que l'on pourrait appeler une maison. Une rue, tout une rue bordée de maisons faisait battre le cœur de ces malheureux. Leurs bouches s'ouvrirent à moitié, leur yeux s'écarquillèrent de plus belle. Le bleu pâle de la lune éclairait toute l'allée, les propulsant ainsi dans un rêve enchanté.
« Enfin, l'air frais de la ville.»
Venait de s'écrier une jeune fille aux cheveux roux avec un large sourire sur les lèvres . Elle s'étira dans le calme de la nuit, heureuse d'avoir quitté, ces hauts arbres pleins de mystères et peu rassurants. Elle y jeta un dernier coup d'œil, et offrit un sourire malicieux à ces arbres qui ne lui avaient inspiré aucune confiance, et reprit tranquillement sa route.
La petite troupe marcha pendant encore quelques instants, pour pouvoir trouver un endroit où passer la nuit. Ils étaient maintenant près d'une circulation routière, marchant nonchalamment sur un trottoir. Un petit magasin non loin de là, n'avait pas encore fermer ses portes.
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Survie: fuite à travers le monde
General FictionQuatre jeunes, quatre amis, eux qui croyaient que leur triste vie se résumerait à l'apparition du virus, et peut-être de la mort incertaine de leurs parents, se voient propulsés en plein milieu d'une grande guerre mondial contre toute volonté. C'est...
