Survie: fuite à travers le monde

Chapitre 1: Dernier instant

Springville 14 Avril 20xx - Pays b

Un épais nuage de fumée planait au-dessus de la ville. Le ciel tout entier en était recouvert. Les nuages étaient cachés par cette fumée, aussi toxique qu'un poison.

- Dépêchez -vous de sortir de l'hôtel. Vite!

Un homme âgé d'une trentaine d'années et aux traits austères, criait dans tout l'hôtel, s'assurant que tout le monde était à l'abri. Le feu précéda le nuage de fumée, qui devenait de plus en plus épais. Les résidents de l'hôtel étaient dans la panique absolue.

Une main virile s'étendit devant le visage d'une jeune fille, qui venait juste de trébucher. Elle était là, assisse au milieu de cette fumée, entrain de toussoter.

- Viens! Prends ma main.

La voix était douce et chaleureuse, la fumée cachait le visage de son sauveur. La jeune fille voulut se lever, et suivre les autres. Mais il lui était impossible de le faire. Elle ne voyait plus rien, la fumée lui piquait les yeux, sa gorge devenait de plus en plus sèche, et elle ne cessait de tousser.

- Viens! Suis- moi! Je vais t'aider!

La main était toujours tendue vers elle. L'inconnu ne perdit pas patience. Elle s'imagina, collé sur les lèvres de son sauveur, un sourire doux et plein d'espoir. Une lumière se mit à éclairer le contour du bras du jeune homme. Elle s'intensifiait au fur et à mesure que le jeune homme répétait ces paroles, avec douceur et enchantement:

- Viens! Suis- moi! Je vais t'aider! Viens! suis- moi! Je vais t'aider! Viens! Suis- moi! Viens! Suis ....

***

C'est en sursaut que Soul se redressa sur son lit, haletante, le corps en sueur, et les mains tremblotantes, serrant de plus en plus fort son drap.

- Je ne l'ai pas pris...je n'ai pas pris sa main...

Elle approcha ses mains moites de son visage apeuré, et se passa une main dans ses cheveux, en laissant échapper de ses lèvres, un soupir.

- Ce n'était qu'un rêve...marmonna-t-elle dans un souffle chaud.

Soul ouvrit l'eau du robinet de sa salle de bain. Elle se lava le visage, et laissa ses soucis s'engloutirent dans cette eau fraîche.

Le jour avait pointé le petit bout de son nez depuis environ deux heures. Toute la petite famille était réunie autour de la table, prête à prendre le petit déjeuner. Mme. Ganvis faisait cuire dans la cuisine, des omelettes pour toute la famille. Soul rejoignit sa petite sœur, qui avait déjà commencé à prendre son petit-déjeuner.

- Bonjour Anne, Paul n'est pas là? demanda Soul, en prenant place sur la table.

- Non. Il est sorti il y a pas quelques minutes avec papa.

- Et maman?

- Dans la cuisine.

Soul acquiesça mollement de la tête. Elle ne bougea pas de sa place, et se contenta de prendre son téléphone.

En temps normal, un jour comme celui-ci devait être un jour de classe comme tous les autres. Sauf que cela ne fut pas le cas. Cela faisait environ un mois, qu'ils étaient cloîtrés à la maison, sous ordres des autorités. Cette date correspondait à l'apparition d'un virus, qui n'a cessé de faire des ravages durant ce dernier mois. Le virus, WXXL. Vu  le grand nombre de personnes atteintes par ce virus, et du nombre de morts, l'Etat décida de mettre un stop à toute activité humaine. Ainsi, les gens restèrent chez eux, sans rien faire. Mais depuis un certains temps, l'état décida de faire reprendre aux fonctionnaires - ceux qu'ils jugeaient indispensables - leur travail habituel. Le père de Soul, Mr. Ganvis, étant directeur de banque, avait donc repris sa fonction, avec l'aide de son fils qu'il avait engagé en tant qu'assistant.