PÈLERIN

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  Les cadavres des vieilles coquilles explosent sous le talon tendre du garçon, éparpillant leur ossement aux quatre coins des lagunes. Par de douces respirations marines au flanc des collines, la brume s'endort pour laisser le soleil s'épanouir au premier reflux. Celui-ci crache ses étoiles dans les vagues de la mer, effaçant tous les dessins sableux avec son ardoise magique.
  Il recommence à peindre ses empreintes, elle recommence à les effacer.
  Puis, suivi des grandes bourrasques, les vagues déversent une ombre propice à son envol, décollage bercé par le sein imprévisible des volatiles. Au centre de cette valse, le sourire à la bouche, l'enfant quitte enfin le nid que la foudre a brisée.

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