Toi, et seulement toi...

56-''Dramatises pas.''

Je n’avais pas arrêté de pleurer, je ne me suis même pas regardé dans le miroir et je ne préfère pas, sinon je sens que je vais faire une crise cardiaque. Je savais que tout le monde était derrière la porte, mais je n’avais envie de voir personne, ou alors juste ma meilleure amie.

-‘’Mon cœur, s’il te plait ouvre cette porte.’’ Me dit doucement Steve.

-‘’Non…’’

-‘’S’il te plait…’’ Souffla-t-il.

Je ne répondis pas, et je me levai juste pour prendre des mouchoirs, j’en avais déjà une bonne dizaine dans ma main, tous utilisés.

-‘’Lola, ouvre cette porte, merde.’’ S’énerva-t-il.

-‘’J’ai dis non.’’

-‘’Bon, je lâche l’affaire, essaie si tu veux.’’ Dit Steve à Emilie je pense, vu que c’est la seule qui n’a toujours rien dit.

-‘’Lola, ma belle, c’est moi. Ouvre la porte s’il te plait.’’

C’était bel et bien Emilie. Je tournai le verrou et je laissai seulement Emilie entrer. Je refermai immédiatement la porte, et je me laissai glisser contre celle-ci. Emilie s’assit en tailleur en face de moi.

-‘’t’as bien fais de pas ouvrir à Steve, il t’aurait vu dans cet état il serait partit en courant.’’

Je souris légèrement.

-‘’Ouais, c’est clair, je n’ose même pas me regarder.’’

Elle poussa un petit rire et me regarda tristement. Ce qui est bien avec Emilie c’est que même dans les moments tristes, elle arrive quand même à avoir un peu d’humour.

-‘’Pourquoi tu pleures comme ça ? On est tous inquiet. Ta grand-mère se fait des films de malades.’’ Me dit-elle plus sérieusement.

-‘’Ouais, c’est ma grand-mère quoi…’’

-‘’Elle une imagination débordante !’’

-‘’Je sais… Une peu trop même…’’

-‘’Dis-moi ce qui va pas.’’

-‘’T’avais raison…’’

-‘’A propos ?’’

-‘’De mon père et de sa fameuse cliente.’’

A peine avais-je terminé ma phrase que je me remis à pleurer.

-‘’Oh non ma belle, pleure pas.’’

Elle s’approcha de moi et me fit un câlin. Je posai ma tête sur son épaule et j’essayai une bonne fois pour tout d’arrêter de pleurer.

-‘’Comment tu as sus ?’’ Demanda-t-elle.

-‘’je les ai vu… Aujourd’hui dans Paris. Ils étaient main dans la main, ils avaient l’air heureux et c’est ça le pire. Mon père était heureux en compagnie d’une autre femme que ma mère. Je ne lui pardonnerai jamais.’’

-‘’C’est peut être pas sa copine.’’

-‘’Oui bien sur, ils se tiennent la main, ils sont souriants et heureux mais ils sont pas ensemble.’’ Dis-je ironiquement.

-‘’J’avais oublié, que tu étais particulièrement chiante quand tu pleurais.’’

-‘’C’est pas être chiante, c’est juste que je vois pas qui ça pourrait être d’autre.’’

Elle soupira et posa sa tête sur ma tête.

-‘’Va parler à Steve… Il s’inquiète vraiment.’’