Chapitre 8 : La Commère de l'Aéronef

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-Je peux savoir pourquoi tu ne veux pas coucher avec lui ? chuchota Iris, une chopine de bière à la main.

Penchée en avant sur la table avec un air de conspiratrice, elle regardait Silna avec une curiosité dévorante. Un peu comme les Mercenaires Rouges, massés sur les cinq autres longues tables du hall de détente. Ils regardaient tous dans leur direction, intrigués par les duos d'Elémentaires qui faisaient des messes basses. Visiblement, leur chef ne leur avait rien dit sur leur lien.

-On a juré de coucher ensemble quand il sera libre, fit Silna à voix basse, la fusillant du regard.

Brune, belle et létale, Iris eu un grand sourire goguenard.

-Mais il est libre.

-Pas encore !

-Tu te cherches des excuses ! Tu es certaine d'avoir couché avec cet Alivéne ? Tu es toujours vierge et c'est la taille de sa verge qui te fait peur ?

-Quoi !? Non, mais tu délires !?

L'Élémentaire de Feu éclata de rire. Seule la présence des Mercenaires l'empêcha de lui jeter sa bière à la figure. Ses yeux lançant des éclairs, elle murmura :

-Mêle-toi de ce qui te regarde, Iris !

-C'est pas plutôt parce que tu es arrivée en pleine cérémonie de la fertilité, ma grande ? ricana l'autre. C'était pas au moment où il bandait comme un âne, d'ailleurs ?

-Il était drogué !

-Elle est si grosse que ça ?

-Ta gueule, Iris ! rugit-elle, à bout de nerfs.

Tous les Mercenaires se figèrent, stupéfaits que l'on parle à leur chef de cette façon. Tous craignirent une flambée... Mais elle éclata d'un rire tonitruant, frappant la table de sa main. Sakhar arriva sur ce fait dans la salle, s'attirant par là le regard furibond de Silna.

-T'es là toi ? Qu'est-ce que tu veux !?

-Heu... Je te cherchais, en fait.

Son cœur fit un bond dans sa poitrine. Sorti de son bain, les cheveux humides rejetés en arrière, il avait un regard noir délicieusement intriguant et une absence totale de haut, dévoilant ses pectoraux, ses abdos... elle s'arrêta là, en partie en raison de son pantalon, et du rouge à ses joues.

-Pourquoi tu es à moitié fringué, toi ? lança Iris. Tu es de nature exhibitionniste ?

-Non, mais ils sont tous nains, tes mercenaires, fit-il en désignant le bas de son pantalon.

Effectivement, il lui arrivait à mi-mollet. Mais surtout il était un peu trop moulant. Néanmoins, cela ne paraissait pas le gêner... Ce qui n'était pas surprenant pour un homme qui venait d'échapper à une copulation publique. La notion de pudeur de Sakhar était depuis longtemps différente de celle des autres personnes. Et surtout de la sienne, comprit Silna en déglutissant nerveusement.

-On est pas des nains ! s'exclama un mercenaire un peu plus loin. C'est toi qui es trop grand, l'Élémentaire !

-Il s'appelle Sakhar, bande de niais ! rugit Iris. Et occupez-vous de vos fesses, au lieu de reluquer les siennes !

-Désolés, chef !

Chapitre clos, retour sur l'Élémentaire, qui, à présent, fixait Silna. Elle rougit aussitôt, et regretta de ne pas avoir sa carnation à lui. Ça se voyait beaucoup trop vite sur sa pâleur !

La Fille du FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant