Vert Émeraude [TomuDeku]

4.

? - Rattraper !
hein ?!
Rattrapé ??

J'ouvre les yeux et constate que je suis de nouveau sur le toit. Je me relève, scrute les environs à la recherche de la voix que j'ai entendue il y'a de cela quelques secondes.

Je vois une silhouette affaissée sur le mur, vêtue d'un pantalon noir et d'un pull à capuche de la même teinte, le recouvrant.

L'individu s'approche de plus en plus de moi alors que je le fixe sans savoir que faire ou dire. Je peux maintenant apercevoir de petites mèches bleues qui dépassent de sa capuche. Il est désormais face à moi. Il relève la tête et me laisse apercevoir son visage. Je recule d'un pas en arrière tandis qu'il me transperce du visage de ses yeux d'un pur rouge carmin.

Pourquoi me paraît-il si familier...?

Moi - Qui es-tu ?
? - Qui suis-je ? Ne me dis pas que tu m'as oublié Izu, dit-il.

« Izu » ? Ce surnom, la seule personne qui m'appelait ainsi, c'était...non, non ! C'est impossible, ça ne peut pas être lui.

? - Allez, Izu, je me sens vexé là que tu ne m'es toujours pas reconnu.

Je le regardais...est-ce vraiment lui ?
De loin que je puisse me souvenir, il avait les cheveux bleu clair, ses yeux étaient d'un pur rouge carmin et il avait un petit grain de beauté sur le côté droit de ses lèvres.

Moi - C'est toi, Tomura ?

*Flashback*

Moi - Katchan...s'il te plaît, arrête, j'ai mal, dis-je, tremblotant.

Après m'avoir rué de coups, lui et ses deux amies, ils me laissent là telle une merde et ils s'en aillent.
Je m'affaisse contre le mur qui se tient derrière moi. Mon corps tout entier me fait tellement mal...Je sens les larmes qui commencent à monter et je n'ai pas pu bien les retenir bien longtemps...Une larme coule sur ma joue, puis un second s'ensuit de plusieurs autres.

Tout ça parce que je n'ai pas alter, en quoi suis-je différent de vous? Je ne fais de mal à personne, alors pourquoi?

La douleur s'étant un peu atténuée, je prends mon cartable, me lève tant bien que mal et m'en vais.
Je regarde l'heure sur ma montre, il est 17 h 27 ! Maman va me tuer ! Je presse le pas et décide de passer dans une petite ruelle qui me permettra d'aller chez moi plus vite.

Sur le chemin, j'entends des pleurs dans un petit coin. Intrigué, j'avance, mais n'y vois quasi rien, puisque la lumière n'éclaircit pas le coin. Je m'approche de plus en plus et j'aperçois des cheveux bleus qui appartiennent à un petit garçon adossé au mur, tête baissée.
Il a l'air d'être un peu plus âgé que moi.

Je m'avance, il ne semble pas m'avoir remarqué, je me mets devant lui et lui tends ma main. Il lève les yeux, il a de beaux yeux. Ils sont d'un rouge carmin, comme à peu près ceux de Katchan.
Il me dévisage, je lui souris chaleureusement pour le rassurer.

Moi - Ça n'a pas l'air d'aller ?
? - Toi aussi, répliqua-t-il.

Il accepte ma main et je l'aide à se relever.

Moi - Qu'est-ce que tu fais là tout seul ?
? - Je n'ai pas de chez moi.

Je m'arrête et me mets devant lui.

Moi - Tu peux venir chez moi, si tu veux ?
? - On ne se connait pas, es-tu m'invite à venir chez toi ?
Moi - Izuku Midoriya et toi ?
? - Tomura Shigaraki.
Moi - Maintenant on se connait, dis-je en souriant.
Tomura - T'es vraiment un cas spécial, toi, dit-il avec un léger sourire.
Moi - Alors, tu acceptes ?
Tomura - D'accord, mais je ne reste pas longtemps.
Moi - Oui, c'est toi qui vois. Je peux savoir pourquoi tu pleurais ?
Tomura - Je ne sais pas réellement.
Moi - Mais si tu n'as plus de famille, tu vis où alors ?
Tomura - Je vis dans un orphelinat pas loin d'ici.
Moi - Ah, je vois, je suis désolé...
Tomura - Et toi, pourquoi t'es tout amoché ?

Je me tus face à cette question. S'il apprend que je suis un sans alter, il ne va plus vouloir me parler, lui aussi, comme tous les autres.

Tomura - Tu peux me dire, tu sais, tu peux me faire confiance.
Moi - Depuis que les gens ont appris que je suis un sans alter, tous mes amis se sont retournés contre moi.

Je baisse les yeux, il va lui aussi m'abandonner. Après tout, qui voudrait devenir ami avec un sans alter ?

Tomura - En quoi es-tu différent ? En ayant un alter ou pas, tu restes un être humain comme nous tous. Ils sont vraiment minables tout autant qu'ils sont.

Je lève les yeux et le regarde, les larmes menaçant de couler, mais cette fois-ci, ce ne sont pas des larmes de tristesse, mais de joie.

Moi - Merci..