Vert Émeraude [TomuDeku]

14.

Tomura

Je marche le long du couloir menant à la pièce dans laquelle se trouve Izu. La transmission de l'alter s'est bien déroulée, il y'a de cela vingt-quatre heures, mais il est toujours inconscient. Parfois, il bouge ses petits doigts, affichant des grimaces de douleur qui me piétinent le cœur.

Je n'aime pas le voir souffrir.

Je n'aurais pas dû le laisser se faire transmettre ce foutu alter ! Je les connaissais pourtant, ces putains de risque. Et, s'il n'arrivait pas à le supporter ? Non, impossible. Je ne connais personne d'aussi fort que lui.
Arrivé, je m'engouffre dans la pièce, il est allongé dans le lit. Je viens m'asseoir sur la chaise se trouvant à côté du lit.

Je le regarde, il dort si paisiblement. De petites mèches tombantes lui cachaient les yeux. Je viens d'une main les déplacer pour les mettre de côté, me laissant bien apercevoir son doux visage. Il est tellement mignon.

Qui l'aurait bien cru, moi, Shigaraki Tomura amoureux ?

Pour moi, ce genre de sentiments, ce n'est que de la futilité. Mais ça ne m'a pas empêché de tomber fou amoureux de toi.
Je n'ai jamais ressenti ça auparavant, avant lui. Mon esprit et mon cœur n'étaient rongés que par la haine, c'est ce qui m'animait et ça me suffisait. Mais depuis ce jour, dans cette ruelle lugubre où l'on s'est vu pour la première fois, tout a changé. Tu t'es emparée de mon cœur comme de mon esprit.

Je prends sa main dans la mienne.

Moi - T'as intérêt à te réveiller.

Je ressens une légère pression contre ma paume.

Moi - Izu..

Je relevai les yeux, prise d'une joie soudaine, mais elle repartit aussi vite. Il était toujours inconscient, mais c'est un bon signe. Il murmure quelque chose dont je peine à comprendre le sens, je tends mon oreille pour venir saisir ce qu'il dit.

Izuku - To...mu...To...mu...

Je me rapproche dans le creux de son oreille pour venir lui chuchoter ses mots, pour le rassurer.

Moi - Je suis là...Izu comme je te l'avais promis.

Le lendemain

Je me réveille, m'étire, je pensais m'assoupir quelques minutes, mais je me suis endormi. Je regarde Izu, il est toujours dans le même état. Je le fixais tandis que mes yeux dérivent bien assez vite sur ses lèvres. Ses lèvres qui ne cessaient de me narguer. Je les caresse délicatement du bout des doigts.

Je viens déposer un doux baiser sur son front.

Succomber à de tels désirs, ça ne me ressemble pas.

Tu me rends fou, Izu.

2 jours plus tard

Je suis assis au comptoir du bar. Il y'a aussi Kurogiri, Toga et Dabi chacun vaquait à ses occupations. L'examen pour la rentrée de UA approche à grands pas et selon mes sources, All Might a intégré l'académie comme professeur.
J'ai déjà un plan en tête pour parvenir à mon objectif qui est de tuer le numéro 1 des héros. En le tuant, lui qui incarne le symbole de la paix. Je leur montrerai à quel point leur semblable de paix n'est que factice, de la fragilité de leur situation et de la justice auquel ils ont aveuglément confiance.

Je ne peux encore rien mettre en place, il me manque un élément, plutôt une personne, seulement une personne. Sans lui, à mes côtés, rien de tout ça n'a de sens.
J'étais plongé dans mes pensées, mais un bruit attira mon attention, m'extirpant de mes réflexions. Je me retourne et je vois Izu essayant de tenir debout tant bien que mal en se tenant au mur.

Izuku - Salut.

Je me lève, me précipitant pour venir l'aider. Je passe son bras derrière ma nuque et enroule ma main autour de sa taille et l'aide à marcher jusqu'au canapé et l'aide à s'asseoir.

Toga - Izuku ! Tu ne sais pas à quel point tu m'as manqué, dit-elle, lui sautant presque au cou.

D'un regard, elle comprit et lâcha, Izu.

Toga - Tu n'es pas drôle, Tomura-chan.
Moi - Ferme-la.

Je me retourne vers Izu. Je suis tellement heureux de le voir hors de ce lit. Je pose ma main sur son front pour vérifier s'il avait encore de la fièvre. Hier, il était vraiment brulant.

Moi - Ça va ? Comment tu te sens ? Dis-moi si t'as mal quelque part ?!
Izuku - Je vais bien, Tomu. Ne t'en fais pas, dit-il en me souriant.

Je détourne les yeux. Son sourire est à renverser, il est trop mignon.

Izuku - Dis-moi Tomu, j'ai été inconscient pendant combien de temps ?
Moi - Quelques jours.

Je le vois en train d'essayer de se relever, je le stoppe aussitôt.

Moi - Ne te force pas pour aujourd'hui ! Si tu as besoin de quelque chose, dis-le-moi, je m'en occuperai.
Izuku - Je peux me débrouiller seul, répliqua-t-il.

Il se relève, il va vers le comptoir. Il se débrouille plutôt bien, je me suis peut-être trop inquiété. Il demande un verre d'eau à Kurogiri, il le lui sert. Il se tourne vers moi.

Izuku - Tu vois ! Je peux me débrouiller tout seul.