Adieu, mon Paradis [WANGXIAN]

03

Nouveau chapitre ! Bonne lecture !

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Wei Wuxian, seul, n'avait pas réussi à dormir. Comme il l'avait prévu, son mari n'était pas rentré de la nuit. Se regardant dans un miroir le matin, il essaya de se donner quelques allures. Du moins, pour éviter que Lan Wangji ne remarque ses anciennes larmes s'il revenait.

En effet, il rentra dans la matinée, toujours aussi neutre. Il embrassa Wei Wuxian qui ne put contenir un léger frisson de dégoût. Il se recula.

Lan Wangji parla, « Je suis désolé pour hier. Je me suis endormi pendant mon travail. »

Wei Wuxian voulu rire. Lan Wangji savait si bien mentir, maintenant. Wei Wuxian croyait pouvoir lire les émotions de son mari, mais s'il lui mentait depuis le départ, quelles étaient les choses vraies et fausses ? Il se remit en question, tombant de plus en plus dans un sentiment dépressif. Il répondit cependant.

« Ne t'inquiète pas, je ne t'en veux pas. Je sais que tu es très occupé. »

Son ton était largement sarcastique.

Lan Wangji le remarqua, « Tu ne vas pas bien ? Tu es pâle, tu as des cernes... Je- »

« Je n'ai pas dormi. Je voulais t'attendre. Tu n'es pas venu. Ahah, bien sûr que je ne suis pas rayonnant. »

Les reproches volaient, mais ils étaient cachés. Pour l'instant. Il voulait garder sa position d'ignorant pour le moment, laisser Lan Wangji penser qu'il avait de l'avance.

Lan Wangji essaya de se justifier, "J'ai des choses importantes à faire. Je te dirai tout bientôt."

Wei Wuxian voulu pleurer ouvertement, et que le noeud dans sa gorge cesse.

Il continua, toussant faussement, « Ce soir, bien sûr, tu seras là, n'est-ce-pas ? » Lan Wangji acquiesça. « Je t'attendrai, alors. »

Lorsque Lan Wangji partit de nouveau, Wei Wuxian n'hésita plus. Il se glissa hors du Jingshi et suivit son mari.

Pendant trois jours, le coeur de Wei Wuxian se brisa petit à petit, proche de la rupture. Proche. Trop proche.

Lan Wangji rentrait tous les soirs. Au moins, il n'avait pas mentit davantage.

Le matin, il retrouvait le jeune homme au pavillon de la bibliothèque ou parfois dans les jardins. L'invité restait toujours collé à Lan Wangji qui ne disait rien, appréciant sûrement la proximité.

Wei Wuxian partait toujours plus tôt pour attendre son mari au Jingshi, qui lui expliquait qu'il « travaillait ».

L'après-midi, Wei Wuxian suivait les cours de loin, remarquant l'intelligence de l'homme et les regards admiratifs de Lan Wangji.

Le soir, après la fin des cours, ils se rejoignaient dans le pavillon de la bibliothèque, parlant doucement. Parfois, l'invité se levait et tournait, courrait, attrapait Lan Wangji et lui parlait à l'oreille.

Entre temps, lorsque Wei Wuxian restait au Jingshi, se morfondant, essayant d'imaginer un futur heureux, en vain, Lan Sizhui vint le voir.

« Papa, puis-je te parler ? Je t'ai vu, cette nuit-là. Tu pleurais à m'en fendre le coeur. Que se passe-t-il ? Puis-je aider ? »

Wei Wuxian secoua la tête, ne voulant pas impliquer sa dépression à son fils, qui devait toujours garder une bonne image de son autre père. C'était vrai, Wei Wuxian y pensa. Lan Wangji avait-il pensé à leur fils dans le processus ? L'avait-il trompé en pensant à Sizhui ? Restait-il au final, un simple homme rempli de défaut ? Wei Wuxian ne pu empêcher ses larmes de couler de nouveau, cette fois-ci devant son fils.