J'ouvre la porte de l'appartement avec impatience. Je découvre avec désappointement mon lieu de vie plongé dans l'obscurité. Je referme la porte et aperçoit de la lumière dans la salle à manger. D'habitude, l'appartement est toujours plein de vie malgré que nous ne soyons que deux.Je retire mes chaussures et avance doucement et y découvre ma femme de dos assise sur une chaise avec devant elle, plusieurs bouteilles d'alcools et un verre.
J'écarquille les yeux. Ochako ne boit pas d'alcool.Je m'approche d'elle et la secoue légèrement.
« Ochako ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
— hmm... »
J'aurais dû revenir plus tôt. Je vais chercher une couverture dans notre chambre. Dans le couloir, je découvre un trou dans le mur. Je passe ma main dessus, elle a traversé le placo avec son poing. Il est profond et est à la hauteur de mon nez. Je fronce les sourcils et me dépêche d'entrer dans notre chambre. Le lit le renversé, les draps ont sûrement dû passer par la fenêtre comme presque tous les objets de cette pièce. Je m'aventure dans ce dépotoir avant de marcher sur un bout de verre qui se plante dans la plante de mon pied. Je grogne et baisse les yeux sur le sol pour y découvrir notre photo de mariage au sol, brisée.
Ochako portait une magnifique robe, avec un nom bizarre mais elle n'en restait pas moins magnifique. On s'est marié il y a 2 ans. Dans l'académie Yuei, étrange n'est-ce pas ? C'est madame qui l'avait décidé. Pour des raisons qui me sont encore inconnues, il avait été retransmis sur une chaîne internationale. L'un des plus beau jour de ma vie et je sais qu'il m'en reste beaucoup à vivre.
Je ensuite chercher un plaid dans le placard et vais couvrir Ochako puisqu'il fait plutôt froid à cause des fenêtres ouvertes. Je ferme celle-ci et m'empresse de jeter les trois bouteilles à moitié vides dans la poubelle.
Je m'assoie à ses côtés et essaie de la réveiller. Elle a peut-être trop bu. Mais Ochako ne boit jamais, elle ne supporte pas l'alcool. Un coma
éthylique ? Des sueurs froides me parcourent.J'attrape mon téléphone dans ma poche de pantalon et compose le numéro des urgences en le recommençant trois car mes doigts avaient glissé à cause du stresse.
Lorsque je m'apprête à appuyer sur le bouton vert, une main se pose sur la mienne et me fait poser le téléphone.« Ochako, ça va ? Tu m'as fait putain de peur.
— C'est maintenant que tu rentres. »
Elle ne daigne pas ouvrir les yeux et reste allongée sur la table.
« J'ai eu une urgence, il y a eu une attaque en ville et j'y ai été affecté.
— Tu sais qu'elle heure il est ? »
Je plisse les yeux et décrypte difficilement l'heure qu'il est.
« 03h27. Il est 03h27. Ça fait 6 heures que j't'attends, Elle s'assoit le regard vide, Ça fait 6 heures que j'ai préparé ce putain de repas. J'suis allée faire un tour parce que j'étais énervée et pourtant j'espérais que comme dans les films, tu viennes me chercher dehors. Mais tu sais quoi ? Les contes de fées ça existe pas. J'suis descendue et j'ai acheté une bouteille chez l'épicerie en bas comme chaque soirs. Les soirs où tu rentres à 3 heures du mat. Et tu sais quoi ? Maintenant j'en ai marre de prendre sur moi. T'es un héros, je le comprends tout à fait, j'en ai été une moi aussi mais j'ai toujours trouvé le temps pour toi.
Et puis tu sais quoi j'en ai marre de me battre.— Ochako, t'es bourré ! Tu ne penses pas s'que tu dis. »
Elle se lève difficilement en s'appuyant sur ses coudes et manque de tomber. Je la rattrape mais elle me pousse. Elle ferme les yeux et agrippe ses cheveux en se massant le crâne.
« Je suis désolée d'être rentré aussi tard. Mais tu l'as dit toi-même, la vie de héros c'est compliqué et pourtant...
— Pourtant je suis sortie, j'ai fait la fête. Avec Mina, Momo et Tsuyu. J'ai même croisé quelques fois Deku. Tu sais ? Celui avec qui tu te disputes la place de numéro un. Lui sort avec sa femme et son fils. Il a une vie. Alors que nous, nous en sommes au même point depuis 2 ans. Tu as remis à plus tard l'idée d'avoir un enfant mais est-ce que tu t'es déjà demandé ce que je pensais ? ou ressentais ? Voir tout le monde s'épanouir, évoluer. Je les envies ! Je voudrais moi aussi pouvoir "grandir". Et je pense qu'avec le temps, on s'est éloigné de ce qui nous rapprochait tout les deux. »
Je reste bouche bée. Ses mots sont tellement sanglants. Ils me transpercent. Et ne sachant que dire, je reste là, debout face à elle les bras ballants.
« Toi qui l'ouvre pour tout, là tu n'as rien à dire. Enfaite comme d'habitude. »
Elle me regarde l'air déçu et se retourne pour commencer à marcher vers la porte de l'entrée. J'entends le bruit d'une fermeture éclair ce qui me fait réagir et bouger pour la première fois. J'accours vers elle et la vois sortir de l'appartement et claquer la porte. Ça ne peut pas se finir comme ça. J'ouvre la porte tremblant de chaque membres et m'empresse de descendre les escaliers. À cause de la précipitation, je rate une marche et tombe. J'entends un verre se briser et regarde mon bras droit, la montre qu'Ochako m'a offerte était brisée.
03h59Je me relève, les larmes ruisselant sur mes joues et descends les escaliers le plus rapidement que mes jambes le peuvent.
Une fois en bas, je ne peux voir qu'Ochako monter dans une voiture jaune et se retourner avant de me murmurer :
« C'est terminé Bakugo... »
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OS [Kacchaco]
FanfictionJ'admet ma défaite, Deku... [Dans mon coeur] 03h59 [C'est terminé Bakugo] Relis le dernier chapitre [C'est déjà terminé] commencé : 09/11/19