Parce que je t'aime 3/3

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C'est dans ce petit bar que j'avais insisté de rencontrer mon ex-mari, à l'abris des regards. Quelques jours après l'apéro chez Deku. J'ai eu le temps de régler quelques histoires personnelles.

Je voyais un homme depuis peu. Sasori. Il était beau, grand, m'accordait du temps. Tout ce dont je voulais était avec ce jeune homme. Mais mon cœur n'y était pas malheureusement. Il avait tout à m'offrir mais encore une fois, il gâche tout. Que je sois clair avec moi-même, si tout foire, je risque de foutre ma vie encore plus en l'air qu'elle ne l'est déjà.

Je bois une gorgée de ma bière et la repose sur le bar. On avait rendez-vous à 13 heures, il est déjà presque 14 heures. Je souffle et finit ma boisson avant de commencer à me lever lorsqu'une voit m'arrête.

« Ochako ? Désolée du retard, j'ai eu des problèmes sur le chemin.

— Et me prévenir, c'est en option ?

— Tu... Tu m'as bloqué.

— Oh... »

Un soir où il n'avait pas arrêté de m'appeler car il devait être soûl. Ne voulant plus rien avoir à faire avec lui, je l'avais bloqué, supprimé de tous les réseaux. C'est Deku qui a d'ailleurs dû lui faire parvenir la date et l'endroit de leur rendez-vous. Il halète. Il a dû courir pour essayer d'arriver à l'heure. Il se penche pour me faire la bise mais je fronce les sourcils le faisant reculer. Il vient ensuite s'asseoir à ma gauche.

« Tu as déjà bu ? Putain, t'en as pris beaucoup ?!

— Bakugo, j'crois que c'est pas le moment que tu m'fasses ton interrogatoire à deux balles. »

L'explosif baisse la tête et commande lui aussi. D'habitude il m'aurait envoyé valser mais je pense qu'il sait qu'il n'a pas intérêt et j'en joue.

« J'ai quitté Sasori.

— Sasori ? Le garçon avec qui t'étais ?

— Oui. Il est roux, a les yeux bruns. Il est serveur dans un petit bar en ville. Il ne gagne pas trop mal sa vie. Attentionné, doux, aimant et honnête. Il avait tout ce dont j'avais besoin pour me projeter dans un potentiel futur avec lui. Mais il a fallut que tu reviennes dans ma vie, que tu viennes tout gâcher.

— Tu ne l'aimais pas.

— C'est vrai mais j'en avais envie.

— Tu n'avais pas envie de l'aimer, tu voulais juste m'oublier. Ton Sasori n'était qu'un boost et une corde de sécurité pour pas que tu ne flanches mais on sait tout les deux qu'on s'aime encore.

— Monsieur, encore une s'il-vous-plaît. »

Le serveur me ressert en n'oubliant pas de me lancer un regard mauvais, une femme qui boit est si mal vu que ça ?

« Pourquoi tu l'as quitté ?

— J'pensais que c'était la première question que t'allais me poser. Je bois une gorgée, Je sais que ça pourrait marcher tous les deux, je sais qu'on pourrait aussi se détruire tous les deux. Je veux voir jusqu'où tu es prêt à aller pour moi. D'après moi, si on en est là c'est de ta faute et je n'ai aucun mal à le dire et le répéter. J'ai changé en un an. Je pense à mon petit bonheur avant celui des autres. J'ai trop donné sans penser à moi pendant des années. Je n'ai aucun tords et rien à me reprocher, avec toi j'ai toujours suivi le "une relation c'est 50/50 il y a toujours du tord des deux côtés" plus maintenant.

— D'accord.

— Hein ? »

Je m'étouffe avec ma boisson ne m'attendant pas à cette réponse.

« Je suis le fautif, je le reconnais. C'est moi qui ait inconsciemment mis fin à notre histoire et je ferais tout pour que toi et moi redevenions les amoureux qu'on était avant,

— T'es bien calme, aucunes insultes. C'est rare.

— Je sais être adulte parfois. »

Il me regarde du coin de l'oeil en buvant sa boisson me faisant rougir. Pour le cacher je décide de m'enfiler ma bière d'un coup.

« Je sors maintenant. Je prends des week-ends aussi. Je vais voir ma famille, comme tu le voulais.

— Et ça te plaît ?

— Comment ça ?

— Si je voulais tant que tu passes moins de temps au travail c'était aussi pour le surmenage, tu travaillais tellement que tu en oubliais tout autour de toi, ta famille, moi mais aussi ta santé.

— T'es la femme parfaite bordel.

— Hein ? »

Je le regarde déposer des billets sur le comptoir, plus qu'il n'en faut pour payer nos boissons puis il se lève pour me faire face.

« Putain, même lorsque tu ne pouvais plus me supporter, tu ne faisais que de penser à moi.

— C'est pas ce que j'ai d- »

Il attrape mon poignet et me traine hors du bar avant de me plaquer contre le mur logeant celui-ci.

« Et moi, comme un con, je t'ai laissé me filer entre les doigts. »

Son regard écarlate me transperce, il est toujours aussi beau. Son physique de rêve n'a pas changé pendant cette année pour mon plus grand plaisir.

« Tu sais vraiment pas mentir tête d'œuf, tu ne penses pas qu'à ton petit bonheur comme tu dis, t'essaie juste de me faire payer ce que j'ai fais en me sortant les mots les plus blessants possibles de ton vocabulaire n'est-ce pas, d'ailleurs ton putain de long discours de tout à l'heure ça fait longtemps que t'y as réfléchi ? »

Je lui souris démasquée.

« Depuis que j'ai appris ta présence à la fête chez Deku. J'avais prévu de tout te déballer là-bas mais comme d'habitude t'-

— J'ai tout gâché ? » Il me sourit malicieusement. 

« C'est pour ça que je ne me suis pas énervé, je savais que tu avais besoin de vider ton sac.

— Je te déteste comment tu fais pour m-

— Te connaître autant ? Parce que je t'aime bordel de merde. »

OS [Kacchaco]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant