C'est déjà terminé Bakugo 2/3

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Elle a prévue de venir, c'est ce que Deku m'a dit.

Après son départ, je me suis un peu recentré sur moi-même, comme elle l'aurait voulu. J'ai commencé à sortir avec Kirishima, Denki et Deku. J'ai pu poser quelques-uns de mes week-ends lorsque je le pouvais, pour rendre visite à ma famille que je n'avais pas vu depuis très longtemps. Tout à changé chez moi. Tout, sauf mon amour pour elle.

Je pense encore à elle quelques fois, pour ne pas dire tout le temps. On m'a dit de le trouver quelqu'un pour l'oublier mais personne n'est à sa hauteur. Personne ne me fait frissonner comme elle le fait lorsqu'elle m'embrasse. Personne ne me rend aussi heureux qu'elle lorsque je la vois sourire. Personne ne peut m'apaiser comme elle le fait quand elle pose sa main sur mon avant bras.
Qu'est-ce que j'l'aime putain.

Je n'ai pas su prendre soin de la seule femme au monde capable de supporter mon caractère. Elle est restée jusqu'au bout. Elle s'est battue jusqu'à qu'elle n'en puisse plus. Et c'est pour ça que je ne lui en veux pas. Elle a tout donné pour notre couple, elle a encaisser mes retards, mes absences à répétition et mes crises de colère. N'est-ce pas une femme parfaite que j'ai laissé filer ?

« Elle est devant. » M'annonce Denki.

Je sens mes mains devenir moites. Ça fait quoi un an qu'on s'est plus vu. La dernière fois elle portait un ensemble tailleur blanc, mon préféré. Elle était resplendissante et lumineuse comme si notre séparation  lui avait fait un bien fou. Des talons, elle avait des talons noir et pourtant elle restait toujours aussi petite. Sa démarche était élégante et gracieuse ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu comme tel. J'aurais préféré que se soit dans d'autres circonstances que celles de notre divorce.

Nous étions côte à côte. Son parfum enivrant mon système nerveux. Sa main avait attrapé ce stylo et signé cette feuille avec une telle facilité. Moi, en revanche, je me suis mis à chialer. Comme un enfant en attrapant ce putain de bic. Me dire que notre relation ne tenait qu'à ma signature me frustrait. Elle était déterminée et mature comme dans chaque situation qu'elle rencontrait.

« Bonsoir Bakugo. » Lui lance une voix.

Une voix charismatique et diablement sexy à en damner un saint. Une voix qu'il connaissait plus que toutes autres, celle de son ex-femme. Il était tellement absorbé par ses pensées qu'il ne l'avait pas entendue entrer dans l'appart'. Pourtant qui ne pourrait pas la remarquer.

Elle se met sur la pointe des pieds pour me faire la bise. Son parfum est toujours le même. Celui que je préfère. Elle salue les autres personnes de la pièce de la même manière puis se met à discuter avec Tsuyu.

« Elle est radieuse. Comment as-tu pu la laisser filer ? »

Je fronçais les sourcil observant Kirishima. N'était-il pas déjà assez mal pour qu'on remue le couteau dans la plaie ?

[•••]

J'ouvris le balcon pour respirer quelques minutes sur la terrasse. A ma grande surprise, elle était là accoudée à la rembarre, observant le ciel étoilé une cigarette à la main.

« Alors comme ça tu fumes ? »

Elle rit légèrement avant de me regarder du coin de l'oeil puis tirer sur sa cigarette.

« C'est vraiment nulle comme approche. »

Je ne pouvais pas faire mieux. Que diriez-vous à votre ex-femme que vous aimez toujours lorsque vous êtes tous les deux, seuls, sur un balcon ?

« Je sais. » Dis-je en passant ma main dans mes cheveux.

Elle se tourne vers moi, son regard est froid, tout comme son visage. Ses bras se croisent sur sa poitrine.

« Tu as quelque chose à me dire ?

— J'en ai trop pour te le résumer en quelques minutes. »

Ses yeux s'éclairaient d'une légère lueur avant qu'elle ne disparaisse simplement.

« Je vois quelqu'un, désolée. »

La brune jeta sa cigarette du balcon avant de me bousculer pour sortir du balcon mais je la retient en attrapant son poignet. Elle frissonna à son contact.

« Lui ne te fera jamais ressentir ce que tu ressens pour moi.

— Bakugo... » Elle baisse la tête.

— C'est incroyable comment tu as une emprise sur moi c'est fou. Je t'ai toujours détesté et si tu savais à quel point tu saurais à quel point je t'aime. »

Son regard s'encre dans le mien. Il y a des non-dits et puisqu'on risque de ne plus jamais se revoir autant se les dire maintenant.

« Tu détestes tout le monde Bakugo, elle roule des yeux, et je ne doute pas que tu m'ai aimé, jamais je n'en douterai. Mais prends-le pour toi car ouais c'est de ta faute. Tu m'as fait mal et tu t'en ai pas rendu compte même lorsqu'il était trop tard. Maintenant t'as tout le temps de sauver la ville et de faire s'que tu veux. Si tu savais comme j'te déteste, tu m'as niqué ma vie enfaite. »

Je lui avais niqué sa vie. Toutes ses années passées pour en arriver là, tous les sacrifices qu'elle a fait pour en arriver là. Mais maintenant qui est le plus perdant ?

« J'ai tellement peur d'être seul, sans toi. Je ne veux pas que ça se termine.

— C'est déjà terminé Bakugo, relis le dernier chapitre.

— Ne dis pas n'importe quoi. Ton quelqu'un n'est qu'un pansement parce que je suis le seul que tu aimes et tu voudrais m'oublier. Tu es la seule femme que j'aimerais dans ma vie, tu es la femme de ma vie. Tu me hantes. Chaque ruelles me rappelle ta présence. Si tu savais comment j'étais brisé lorsque j'ai compris que plus personne ne se moquerait de moi quand je tomberai, personne finira mes popcorn pendant les pubs. On se disputaient parce qu'on pouvait pas décider entre macdo et japonais. Tant que le livre n'est pas fini, l'histoire continue, nan ? C'est toi qui me l'a dit.

Ses yeux se remplissaient de larmes alors que je la prenais dans mes bras. Elle était froide, comme avant. Elle adorait dormir près de moi pour que je la réchauffe, enfin quand on dormait ensemble. Maintenant si elle me laisse cette chance, je l'a chérirai comme j'aurais dû le faire il y a un an de cela avec le même amour qu'elle a toujours su me porter. Ochako décolle sa tête de mon torse pour me regarder dans les yeux.

« Laisse-moi du temps. Il faut que je règle quelques affaires puis toi et moi on discutera. »

Elle me fait un léger bisou sur la joue avant de rentrer dans l'appartement.

Un baisé peut-être minuscule pour certains mais pour moi c'était l'assurance d'un avenir meilleur, un avenir à ses côtés.

OS [Kacchaco]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant