Après une période de doutes, de peurs, de procrastination et de mauvaise foi assumée,
Suite à des péripéties discrètes et insignifiantes,
Je décrète qu'il est désormais temps d'avancer.
Le seul échec dans la vie, c'est la peur de l'échec.
Nous sommes tous amenés un jour ou l'autre à avancer et à évoluer. L'homéostasie est en tout point comparable à la mort.
Avez-vous déjà remarqué que dans toute histoire, la banalité du quotidien ne dépasse jamais cinq minutes? Elle est balayée en deux chapitres maximum dans un livre, et pourtant, bon nombre d'humains se contentent de leur quotidien banal, ne bougent pas de leurs zones de conforts et se gavent d'histoires farfelues vécues par d'autres à la télé, à la radio, sur internet ou écoutent les autres en parler, tout en affichant un air d'auto-satisfaction sans égal.
L'histoire commence toujours quand la banalité du quotidien est perturbée : sans l'élément perturbateur, il n'y a pas de récit. Cela implique une chose simple : sans épices, le plat est fade.
Cependant, si nous mangeons trop épicé, les conséquences peuvent s'avérer imprévisibles. Cette peur de l'échec naît dans un désir de contrôle et meurt dans l'acceptation de l'inconnu comme variable neutre.
J'ai peur. Je dois évoluer. Je dois accepter l'inconnu.
Je veux avancer, mais je me sens clouée comme un papillon dans une vitrine, comme un amateur de sensations extrêmes dont les membres seraient paralysés et qui serait condamné à vivre sans pouvoir s'exprimer ni bouger...
Mon seul réel obstacle réside dans ma peur.
Suis je la seule? Je ne le pense pas. Cependant, la banalité de cette peur n'en fait pas moins une redoutable ennemie. Ma vie se résume donc aujourd'hui à ma recherche d'équilibre et à ma quête d'évolution constante. Mais qui suis-je réellement?
Je suis Rina, je suis malagasy et j'ai trente ans. Je suis une peureuse qui a des rêves plein la tête et qui a du talent à revendre, qui ne demande qu'à s'exprimer et à fleurir comme une fleur au milieu du désert.
Je suis surtout une créatrice qui adore se sentir vivre et qui a une passion pour l'humain.
Ma contribution dans la société se résume à mes actions et à mes rêves.
Je veux devenir à tout prix une meilleure version de moi même. J'ai réellement besoin de devenir, d'être, de me sentir vivre pour avancer.
Cela fait il de moi une personne banale et sans relief? Suis-je devenue aussi fade, aussi neutre et aussi pourrie de l'intérieur que tous ceux qui font mine de ne rien remarquer de mauvais dans notre société? Vais-je finir par courir après le profit personnel et vais-je finir par trahir mes valeurs? Suis-je un sous produit de cette société de consommation?
Est ce si mal de s'intégrer à cette société,qui, bien qu'elle soit malade, a le mérite de paraître bien souvent plus confortable qu'elle ne l'est?
J'ai toujours considéré ce monde comme une transition irréelle et inconséquente. Quand on y pense, tout semble inventé de tout pièce par un être frivole et sans aucune attache pour quoi que ce soit. Pourquoi les guerres, les injustices et les souffrances existeraient elle sinon? En termes d'épices, cela me semble plutôt corsé.
Pourquoi devrais-je me conformer aux exigences de cet univers pour trouver mon bonheur?
Je me sens en conflit avec moi même, mais en même temps, je me sens apaisée en mon for intérieur. je me sens comme un tsunami déferlant sur un désert sans vie. La violence de mes sentiments n'a d'égal que la sérénité de mon cœur.
J'ai confiance en l'avenir et j'avance. J'avance même si mon cœur n'y est pas. J'avance même si je ne suis plus sûre de pourquoi je dois avancer ni de quand je pourrais avancer à nouveau. Qui a dit qu'il n'y avait qu'une seule manière d'avancer de toute manière?
Encore un pas, encore un espoir, encore un sourire.
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Andasibe
RandomMa réalité, mon exutoire, ma vie en tant que terrienne éveillée. Je veux, à travers ce livre, vous raconter tout ce que je ne peux dire aux autres, tout ce que j'ai honte de clamer tout haut et qui, pourtant, me brûle de l'intérieur et me pousse à a...