Chapitre 12

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Pdv Angélie

Je me recule précipitement. Ces yeux...Les flammes me reviennent en mémoire.

-Non !

Je ferme les yeux et respire calmement.
Aller...J'ai vécu deux semaine en luttant pour ma survie. Ce ne sont pas des yeux ou un cauchemar qui vont me faire peur !

Je réouvre lentement mes yeux et cherche son regard.

Je le vois, dans un coin, son dos tourné ne me permettant de voir qu'une petite partie de sa frange argentée. Je lui tapote l'épaule.

-Euh...Pardon ?

J'ai oublié de préciser que je faisais preuve d'une éloquence remarquable. Je prend une grande inspiration.

-Je pourrai te parler ?

-Ah oui, et qu'est-ce-qui me prouve que n'est pas du côté des Invisibles ?

-À ton avis, est-ce que j'en fais partie ?

Il plante son regard dans le mien.

-Non.

Je me tourne vers les autres.

-Je peux vous l'emprunter ?

Une fille aux cheveux noirs de jais aux pointes argentées s'avance. Sa sœur sans doute. Elle me répond d'un ton qui se voulait nonchalant :

-Oui, je t'en prie. De toute façon, tu n'est pas la première Invisible qu'il va ramener chez nous.

Je lève un sourcil. Puis j'hausse les épaules. Ce ne sont pas mes affaires, de toute façon.

Je prends le garçon par le poignet. Et je m'envole.

-Aaah !

Quelle trouillard celui-la.J'en ai marre de l'entendre crier, donc je m'arrête.

-Pourquoi as-tu fait ça ?

-Parce que c'était le seul moyen de nous emmener dans un endroit tranquille. Et si tu avais arrêter de crier, on se serait arrêter plus loin dans une maison confortable. A moins que tu ne veuille renouveller l'experience ?

Ok, j'ai PEUT-ÊTRE profité de la situation pour faire quelques loopings. Juste pour lui remettre les idées en place.

-Pas de menaces, merci. Alors pour toi un endroit tranquille c'est un toit ?

-Oui.

-Je ne ferai aucun commentaire.

-C'est ce que tu viens de faire pourtant.

-Pourquoi as-tu détourné le regard ?

-Je te retourne la question.

-...
-Bon, je vais répondre puisque apperement tu ne sais pas aligner deux mots. J'ai détourné le regard car, chaque nuit depuis deux mois,, je vois en rêve des flammes, des ombres et des yeux bleus argentés. Et que tu m'a rappelé ces yeux.

-Des ombres...comme ça ?

Il effectue quelques moulinets du poignet quand des ombres noires comme la nuit se mettent à former une tornade.

Ces ombres me procurent une sorte de frissonement dans tout le corps. Puis, comme possédée, je me met à lever ma main, et le vent rajoute de petites étoiles à ses ténèbres.

Pdv Tam

Puis tout s'éteint. C'était merveilleux pourtant, comme des étoiles scintillantes dans la nuit noire.

Je lui lance un regard émerveillée, qu'elle me rend. Puis je me souviens du discours de M. Forkle sur les angaelites. Et si c'était une réaction due à la prétendue « connexion »entre nous ?

Il faut que je lui en parle. Enfin, que je lui parle de ce que je sais, et le pourquoi du comment nous l'avons retrouvée. Alors je prend une grande inspiration, et je commence mon récit.

Pdv Linh

Pour la cinquième fois je demande l'heure. La réponse m'arrache un soupir. Puis je m'inquiète.

Qu'est-il arrivé à Tam ? Il sont partis depuis 1 heure déjà. Et si la fille faisait encore partie des Invisibles ? Et si mon frère s'était fait enlever ? Non, je ne dois pas penser à ça. Si mon frère lui fait confiance, je lui fait confiance. Tam n'accorde sa confiance qu'à très peu de gens, et ces personnes la sont fiables généralement. Alors je ne dois pas m'inquiéter. Mais si il lui arrivait quelque chose ? Et si...Bon, j'arrête , il faut vraiment que j'arrête de stresser pour rien. Tiergan n'a pas l'air stressé, tout va bien. Il est en train de héler M.Forkle afin qu'il ramène son groupe à New York.

Pdv Tam

Je m'attendais à ne lui raconter que le strict necessaire. Les angaelites, mon identité...Et c'est tout. Mais je ne m'attendais absolument pas à devoir lui expliquer le fonctionnement du monde des elfes de A à Z ! Elle ne sais vraiment rien sur rien cette fille. Quand je lui ai parlé des dinosaures, elle a failli s'évanouir, et sa première réaction a été : C'est bon la viande de T-rex ?

Qu'est-ce-que je disais. Complètement tarée.

Mais je ne lui ai pas parlé que de ça. Je lui ai tout dis. Mes parents, ma sœur , Le cygne noir, la trahison de ma mère...Tout. Et elle m'a rendue la pareille en me racontant sa vie. C'est la première personne à qui je fais confiance instinctivement, sans même lire sa sombrume. Il faudra que je pense à le faire d'ailleurs.

-J'avais aussi une sœur jumelle tu sais. Et elle détestais que je la traite de petite sœur.

J'était plongé dans mes pensées, et je n'ai pas écouté la conversation. De quoi on parle déjà ?

-Avant de lui présenter tes excuse, il faut que tu prenne conscience qu'elle a le même âge que toi. Il faut que tu soit sincère.

Ah oui, Linh. Ma sœur et moi ne sommes pas en bons termes en ce moment. Elle ne fait que s'énerver contre Lueur parce qu'elle ne veut pas abaisser sa capuche. Bon, en même temps, je peux la comprendre, c'est qu'elle est énervante. Enervante et encombrante. Elle a élu domicile dans la chambre de Linh, mais celle ci est vite venue s'incruster chez moi car Lueur «l'encombrait et puis qu'est-ce qu'elle est bordélique cette fille ». Se sont ces mots. Et il ne faut pas énerver ma sœur dans ces moments là. Elle serait capable de vous noyer dans un océan de colère. Sans mauvais jeu de mots. En ce moment elle est énervée car c'est moi qui ai amené « cette fichue Invisible » chez nous. Et aussi parce que je la prend pour ma petite sœur . La crise d'adolescence ne lui réussi pas.

-Tam ? Tu m'écoute ?

-Non.

Elle lève les yeux au ciel et marmonne un truc sur les garçons.

-J'étais en train de te donner des conseils pour te réconcilier avec Linh.

-Ah, ok.

-J'ai été sœur je te rappelle. Donc je sais ce qu'elle veut entendre.

-D'accord, je vais essayer de suivre tes conseils.

Enfin, celui que j'ai entendu. Mais d'ailleurs...

-Tu as quel âge au fait ?

-Je vais avoir 14 ans dans 3 jours.

Quoi? J'ai déjà 16 ans passés. Et vu sa taille et sa maturité, je pensais qu'on avais le même âge.

-Et toi ?

-16.

Ça n'a pas l'air de la choquer.

-Bon, on rentre ? Les autres doivent s'inquiéter.

Elle me tend la main. Je la serre et nous nous envolons.



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