jour 1
c'est la bouche engourdie par l'alcool et les mains tremblante que Charlie se réveilla ce jour là. A mille lieu d'imaginer ce qu'elle allait trouver en sortant de l'immeuble elle rejoint les autres dans la cuisine, qui, occupés à ranger n'avaient pas prit le temps d'ouvrir les rideaux. Silencieux, à moitié endormi, le groupe de survivants s'était agglutiné sur la petite table de la salle à manger pour se répartir des éponges. Un fond de musique que personne n'écoutait tenait éveillé Gaëlle qui dansait lentement avec un balai, les yeux à moitié clos, elle était la seule à avoir fini sa tache et choisi donc de s'avachir sur le canapé. Lucie, en pleine forme, était déjà en train de manger un reste de brownie trouvé dans un placard, son corps frêle, presque maigre n'était jamais rassasié, elle s'assit à côté de son amie en lui proposant un morceau de gâteau du regard :
- Tu peux vraiment manger de bon matin toi ?
- C'est pas le matin le problème, c'est juste que t'es encore bourrée, comme d'habitude Gaëlle. répondit Lucie en croquant dans une part.
- Ah oui, ça doit être ça... Phil est pas venu ?
- Si. Dit-elle la bouche pleine. Il est repartit à minuit tu sais il travail depuis la semaine dernière.
- C'est vrai, je le savais. C'est sym-
-Alors vous avez fini comment vous ? Gaëlle je demande même pas... Lu t'as vu qu'elle avait des croissants ? Commença Charlie en s'allongeant aux pieds de ses amies. Vous avez pas chaud ? Personne à ouvert les rideaux ? Faut encore tout faire ici !
Charlie s'empressa alors de pousser les rideaux de chaque côté des fenêtres sans s'attarder sur le paysage, elle s'assit sur le rebord de la table basse en face de Lucie pour prendre une part de brownie. Le reste du groupe commençait à s'activer, chacun pressé de rentrer dormir chez lui. Les rires se firent moins timide et les derniers encore endormis se réveillèrent bien assez vite pour aider à leur tour, au bout d'une demie heure tout était propre et la soirée de la veille appartenait déjà au passé. Certain était partis discrètement, au final quatre personnes s'étaient entassés sur le canapé du salon, rejoignant Gaëlle et Lucie, Charlie et John finissaient les restes de pizza froide en riant quand on frappa lourdement à la porte :
- Je parie sur Thomas qui à oublié son sac. S'écria Gaëlle en allant à la porte.
- Pourtant il est parti dans les premiers. Répondit Charlie en la suivant.
- Oh putain...
- Alors ? C'est qui ? interrogea John de loin.
On entendait des murmures depuis le couloir, une conversation inaudible semblait animer les deux jeunes filles. Un voix d'homme rauque se dégageait de plus en plus.
- Tu veux quoi ? On a rien, dégage ! Tu comprend quand je parle ?
- Gaëlle ? C'est qui ? Charlie ? Oh !
John fini par se lever pour vérifier par lui même qui dérangeait sa tranquillité. Il ne trouva ni Charlie ni Gaëlle devant la porte, mais un énorme sac noir rempli de nourriture. En tournant la tête il tomba nez à nez avec Charlie, les larmes aux yeux silencieuse, ce n'est qu'après qu'il réalisa qu'elle avait les mains liées dans le dos et qu'elle n'était pas seule :
-Bouge ! Bouge où je butte ta copine ! Hurla le garçon qui semblait avoir l'âge des autres.
- Il veut juste de la bouffe John, laisse le faire je veux pas de problème. Rétorqua Charlie.
- Je vais te demander gentiment une fois de laisser ma pote, une fois. Commença John, ignorant son ami.
- Mais vous êtes fou ! Je serais pas le premier à crever ! Ils m'auront pas ! Vous allez tous finir comme les autres !
- T'es malade mon pauvre, rentre chez toi, prend tes pâtes et rentre chez toi, vite. Enchaîna John.
- On est seuls ! Ça va être l'anarchie ! Mais vous les petits bourges vous vous sentez toujours au dessus de tout !
- Va crever ! Cria Gaëlle, surgissant de derrière le jeune homme, Poêle à la main pour l'assommer.
le corps s'écrasa au sol lourdement, tous se regardèrent, sans comprendre la scène à laquelle ils venaient d'assister.
- Merde t'étais obligé ? chuchota John.
- Oui j'étais obligé, il avait Charlie en otage ! rétorqua Gaelle, la poêle déformée à la main.
- Enfin ça se voyait qu'il avait plus peur que nous, il arrivait même pas à tenir mes poignet...
John saisit l'inconnu par les bras pour le traîner maladroitement jusqu'à la salle de bain où il l'enferma. Les filles avaient rejoint le salon, les autres complètement abasourdi par la situation n'osaient plus parler. Lucie qui s'était cachée dans un coin de la pièce sorti de l'ombre et annonça la voix tremblante:
- Il fait tout vert dehors...Louise...
tous purent alors constater que dehors, une épaisse fumée verte semblait avoir envahie la ville. chacun s'approcha de la fenêtre, nez contre la vitre, index pointé sur le vide, regards vide. Il ne fallu pas longtemps pour que, toujours dans un silence morbide, Lucie ouvre la fenêtre, se penche en avant et s'immobilise.
-Louise...
L'hôte de la soirée manquait à l'appel, Lucie, sans bouger, répétait le nom de son amie. La fumée pénétrait petit à petit l'appartement, étouffant les uns et aveuglant les autres...Lucie hurlait alors, toujours Louise.
-Elle est où ? Lucie ? Cria Adélaïde.
John avançait à tâtons dans la brune, pour fermer la fenêtre, il heurta Lucie, toujours la tête face au vide. Il s'avança prêt d'elle, essaie alors de lui saisir la main pensant la ramener à l'intérieur mais elle le tira avec force pour l'amener à observer ce que personne ne voulait voir depuis le début, le sol. Au début rien, la fumée, des ombres dansantes et verdâtres projeté dans l'épaisse brume, puis après un instant lorsque la vision se fluidifie... la route, les pavés, des passants, immobiles et de l'eau, beaucoup d'eau qui coule sur le bitume. John regarde, il fixe, Lucie elle semble hypnotisée par une silhouette, il suit son regard pour tomber sur cette femme à l'air endormie, on ne voit que ses cheveux et sa robe doucement voleter avec le vent. La brume se dissipe peu à peu, on peut de nouveau voir les immeubles, les feux, et les passants... Ce que regarde la jeune femme, c'est un corps, inerte dans la rue. Les passants que John à remarqué sont tous eux aussi sans vie, au milieu des trottoirs. Au fur et mesure la brume révèle son carnage, pas d'eau dans la rue, seulement du sang...seulement des corps, seulement des gens, tous morts, puis... Louise.
Louise, par terre, louise décédée, emportée par la fumée.
D'un mouvement sec et violent John fit rentrer Lucie, referma la fenêtre et cria lui aussi.
-Louise !
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Back to dust
Mystery / Thriller« Memento, homo, quia pulvis es, et in pulverem reverteris » "Souviens-toi homme, que tu es poussière et que tu redeviendras poussière" Il était temps que le monde retrouve son état d'origine et qu'avec lui l'homme retrouve les néants. Tout le mon...