Destruction

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Les pilotes allemands attendaient patiemment l'heure H. Ce moment où l'ordre tomberait. Il faisait frais dans les plaines de l'odeur et la rosée du matin était tombée sur l'aérodrome. Une légère brume couvrait également le paysage.

Un des aviateurs regarda sa montre. Elle indiquait 5h30. Il ne restait plus que cinq minutes avant le décollage. Tout le monde avaient hâte. Pour certains, il s'agissait d'un batème du feu. Mais tous savaient que ça se passerait bien. Il n'y avait aucune raison que ces vermiceaux se défendent face à une aviation bien trop puissante pour eux. De qui parlaient-ils ? Contre qui leur haine allait-elle se déchaîner ? Hitler souhaitait l'anilhation du venin juif. Or, son voisin polonais en comptait à lui seul près de trois millions. Il fallait donc détruire ce pays. Le bombarder jusqu'à la mort. Il fallait frapper la capitale Varsovie, où se concentrait une grande partie des Juifs du territoire. Aujourd'hui, en ce 1er Septembre 1939, allait s'ouvrir l'une des pages les plus sombres de l'histoire de l'humanité...

Un officier se mit à hurler un ordre en pointant du doigt les bombardiers pour intimer les pilotes de décoller. En grimpant sur l'aile de leurs appareils, ils se firent signe les uns les autres pour se souhaiter bon courage. La seconde suivante, ils se trouvaient tous dans leurs cockpits. Ensuite, un immense vrombissement recouvrir la zone et chaque avion se mit à avancer le long de la piste. Un défilé géant apparu ainsi dans le ciel matinal.

À Varsovie, personne ne se doutait de rien. Tout le monde étaient au courant des tensions entre la Pologne et l'Allemagne, mais aucun n'imaginait une guerre. En effet l'Allemagne Nazie souhaitait récupérer des territoires polonais dont la ville de Dantzig, pour ainsi faire disparaître le couloir de Dantzig qui sépare la Prusse Orientale du reste du territoire allemand. Devant le refus du gouvernement polonais, l'Allemagne avait décidé d'envoyer un ultimatum, sans réponse.

Comme chaque matin, Stanisław s'était levé tôt pour profiter du lever de Soleil ainsi que de la fraîcheur qui remplissait l'appartement le matin. Il préparaiy tranquillement son petit déjeuner avec son frère, Jakub. Stanisław travaillait dans un petit commerce dans le centre de la ville. L'argent qu'il gagnait lui permettait d'aider la famille à payé le loyer. Son frère, lui, s'était engagé dans la garde nationale il y a environ deux mois et ne se préoccupait pas des tensions européennes. Après avoir rapidement mangé tartines et café, ils allèrent se préparer dans leur chambre. La famille ne venait pas d'un milieu très aisé et leur appartement ne possédait que quatre pièces dont deux chambres. Cependant, cette situation, qui parfois pouvait être compliquée, leur convenait quand même.

Pendant que leur père et leur mère déjeunaient à leur tour, Jakub enfila son uniforme. Il était de garde ce matin, à partir de 9h. Stanisław ne travaillait pas ce jour là. Son frère vint dans la salle de bain où il se trouvait pour lui parler de Ewa. La jeune femme dont Stanisław était secrètement amoureux. Il s'agissait de la fille d'un patron d'usine. Elle était infirmière dans un hôpital en banlieue de la ville et souhaitais partir à Łódź par la suite. C'était une très belle femme qui vivait la vie telle qu'elle était. Et ça, Stanisław adorait ça. Il était près à tout pour la conquérir.
"Tu as l'air bien habillé ce matin, commença Jakub.
- Merci.
- Tu as rendez-vous ?, souria Jakub
- Très bonne blague, rétorqua Stanisław, c'est les vêtements que je mets souvent si tu l'ignorais...
- Bon, je suis venu car j'ai parlé avec Ewa hier.
- Et ? s'etonna le jeune homme.
Tu lui plaît tu sais. dit son frère d'un air convaincu.
- Oui, oui... Je te crois, se moqua Stanisław.
- Écoute moi..."
Ils furent interrompu par un bruit lointain. La source se trouvait dehors. Alors ils s'approchèrent de la fenêtre de leur chambre et observèrent. Il y avait de nombreuses personnes dans la rue, des voitures aussi. Mais il ne s'agissait pas de bruit de pas. Il s'agissait d'un bourdonnement. Un bourdonnement ressemblant à des moteurs en marche. Plus les secondes passaient, plus le son s'intensifiait. Au moment où le vrombissement était devenu puissant, ils levèrent le regard et virent de nombreux avions qui s'approchaient rapidement de la ville. Les deux garçons se regardèrent avec étonnement et surprise, avant de se hâter pour rejoindre la cuisine.
"Des avions ! Ils approchent ! cria Stanisław
- Calme-toi mon garçon, répondit le père.
- Il faut descendre pour les voir passer ! lança Jakub.
- Oui allons y., répondit la mère."
La famille se mit donc à descendre les escaliers de l'immeuble pour atteindre l'extérieur. Ils ne se trouvaient qu'au deuxième étage, alors leur descente fut relativement courte. Une fois à l'extérieur, ils virent les nombreuses personnes les yeux braqués au ciel. En levant la tête, Stanisław et Jakub espéraient voir leur cousin, pilote dans l'armée de l'air. Il avait rejoint l'armée de l'air à la suite de la guerre contre l'armée soviétique au début des années 20. A ce moment ci, les avions que possédait l'armée de l'air polonaise n'étaient que d'anciens modèles. En 1939, l'armée ne disposait toujours pas d'appareils adéquats. Cependant, plus les avions s'approchant, plus les silhouettes se dessinaient, dévoilant des avions modernes que la Pologne ne possédait pas. L'enthousiasme visible sur les visible sur les visages de la foule se changea rapidement en crainte.
"Ce ne sont pas les nôtres ?, s'étonna quelqu'un"
Ils furent soudainement terrifiés en apercevant des points noirs s'échapper des avions. Quelques secondes plus tard, des détonations éclataient dans toute la ville. Certaines étaient si proche que le sol vibrait sous les pieds des habitants.
"DES BOMBES !!!, cria un soldat.
- TOUS AUX ABRIS !, s'exclama un autre.
Les habitants se mirent à fuir dans tout les sens en cherchant un abri où se protéger. Jakub ordonna à sa famille de le suivre vers un bâtiment qui possédait un sous-sol.
"LÀ-BAS ! IL FAUT SE RÉFUGIER AU SOUS-SOL !"
Une cinquantaine de mètres les séparaient de l'abri. Il fallait donc aller très vite. Ils se mirent à galoper pour atteindre cette zone sûr. Mais après avoir passé dix mètres, un sifflement se fit entendre sur le côté droit avant qu'une bombe ne tombe dans un bâtiment. Elle explosa en éventrant la construction et en projetant des débris dans toute les directions. Jakub fut fauché d'un morceau de métal dans le flanc. Il s'écroula.
"NOOON!!!, crièrent Stanisław et ses parents
- OH MON DIEU !, s'épouvanta le père"
Ils volèrent à son secours, en vain. Le pauvre homme venait de succomber. Il gisait, là, dans une mare de sang. Stanisław, profondément choqué, tituba quelques instants avant de s'écrouler sur la dépouille de son frère défunt. Lui et ses parents étaient désespéré. Un être très cher leur avait été arraché, alors qu'ils n'avaient jamais voulu de mal à personne.

     Autour d'eux se dressait un champ de ruines, des cadavres par dizaines peuplaient la rue, et des hommes et des femmes pleuraient leur perte. C'était le chaos total. A environ vingt mètres du commerce devant lequel Stanisław se trouvait, une mère et son enfant tentaient de fuir le bombardement. Dans leur course effréné, ils furent surpris par un de ces monstres explosifs que venait de larguer les allemands. L'engin tomba au sol et explosa, les pulvérisant tout les deux dans un souffle de feu. Seule trace de leur passage, une main arraché se tenait sur le goudron. Pourquoi tant de violence avait été exprimé par leur nouvel ennemi ? Pourquoi en étions-nous arrivés là ? D'innombrables questions se succédaient dans la tête du jeune homme.

     Une fois le bombardement passé, un silence commença à régner. Il fut presque immédiatement interrompu par des chutes de débris, des cris de détresse, des hurlements de panique, ainsi que l'affaissement de certains bâtiments. Stanisław et ses parents furent soudainement interpellé par un soldat. Son hurlement sorti le garçon de ses pensées.
"Mettez-vous en lieux sûr ! Dépêchez-vous !
- Mais bordel qu'est ce qu'il vient de se passer ?!! s'énerva le père en désignant le corps inerte de son fils.
- Monsieur, mettez-vous vous et votre famille en sécurité... C'est la guerre !"
Il n'eu le temps de répondre à cette abominable déclaration. Alors, les trois individus se relevèrent, ils regardèrent autour d'eux en quête de réconfort. En voyant les gens se hâter sans même leur adresser un regard, ils se mirent en route vers leur domicile. Sur le chemin, des habitants du coin ainsi que des infirmiers se pressaient d'emporter les blessés placer sur des brancards. Certains étaient extraits des décombres, d'autres ramassés sur la route froide et mortuaire. Beaucoup mourraient sur le chemin. Il s'agissait d'une véritable hécatombe. Les malheureux qui se trouvaient dans les bâtiments touchés par les bombes n'eurent le temps de sortir avant les dislocation des murs et des toits. A la vue du désastre et de la présence de larmes sur les visages poussiéreux, la mère se mit à pleurer, le père l'enlassa en tentant de la réconforter, tandis que Stanisław, bouleversé, ne pouvait s'empêcher d'imaginer le pire. Des questions trottaient toujours dans sa tête, mais une en particulier revenait souvent : Ewa était-elle toujours en vie ?

     En arrivant devant l'immeuble endommagé, la famille vit que le bâtiment voisin avait été rasé par une gigantesque explosion. Des hommes étaient déjà présents, en tentant désespérément de trouver des traces de survivants.
"Vite ! Venez nous Aider ! cria l'un d'entre eux.
- On arrive ! répondit le père d'une voix forte.
- Moi je vais voir dans le centre-ville si Ewa va bien... Je m'inquiète tellement pour elle et son père..., dit Stanisław d'une voix mal assurée.
- D'accord... Reviens vite et fais attention à toi..., répondit la mère d'une voix pleine de sanglots."
Le jeune garçon se mit à marcher, puis à marcher de plus en plus vite, au point de se mettre à courir. Il ne pouvait pas imaginer la mort d'Ewa, une des personnes lui étant la plus cher au monde. En traversant rue après rue, en traversant destruction après destruction, il atteinit finalement le quartier de celle qu'il considère comme ça moitié parfaite.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 17, 2020 ⏰

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