Chapitre 3 : Du Sang Dans Le Caniveau

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7 mois avant l'arrivée de D'Artagnan à Paris

A la lumière de la lune, le sang coulait tant que l'on dû apporter tous les torchons de Paris. Au bas de la demeure de Rochefort, une femme de chambre se hâtait à verser la bassine d'eau écarlate dans le caniveau de la rue. Elle ne tarda guère et remonta les marches grinçante. Une autre servante la talonnait de près, une cuve d'eau entre les bras. Toutes deux pénétrèrent dans la chambre conjugale du Comte, là où le calme ne planait pas. Sur le lit couvert de draperie blanche, qui se teintaient désormais d'un flot sanguinaire, Apolline hurlait à la douleur. Ses cris étaient si fort, si perçant, si tranchant, que sa gorge brûlait. Son visage était pâle et pourtant bien rosé. Ses cheveux étaient emmêlés et sa robe de nuit collée par la transpiration. La sueur de son front gouttait et se mêlait à ses larmes qui roulaient pour se fondre dans les écoulements de son nez qui baignaient dans la bave de sa bouche. L'une de ses femmes de chambre tentait de la rafraîchir en lui posant du linge humide sur son visage mais cela s'avérait être acte inutile. Deux autres servantes s'occupaient d'éponger le sang qui s'écoulait. Quant à la quatrième, la plus jeune, elle tenait la main de sa maîtresse et essayait par tout moyen de la rassurer ou de la supporter dans sa douleur. Ce ne fut que lorsque l'ombre du Comte s'arrêta devant la porte que la jeune servante cessa ses paroles et lâcha la paume de la Lady. A petits pas pressés, elle se pressa auprès du maître des lieux, en prenant soin de fermer la porte de la chambre. Bien que cela n'étouffa pas même les hurlements strident.

"Qu'est t-il arrivé? s'enquit t-il de son timbre détaché."

Rochefort avait été absent plusieurs jours de la Capitale pour quelques affaires du Cardinal et venait tout juste de rentrer dans son foyer. Un foyer qui l'avait accueillit avec grand bruit. 

"Parle! pressa t-il.

- En fin de cette après-midi, ma dame à voulu faire une promenade à cheval. Elle s'y est rendu accompagné de deux de vos soldats, comme précisé par vos ordres. De ce que l'on raconte, tout se passait parfaitement bien. Mais ce fut après un pont, le cheval de ma dame à commencer à se refuser d'avancer et à devenir nerveux. Ma dame n'a pas sut le calmer et la colère s'est prit de sa monture. Le cheval de ma dame s'est mit à courir sans prendre garde à leur direction et tout deux sont tombés dans petit ravin, proche d'une rivière. Vos soldats les ont ramenés tout les deux et ma dame se sentait assez bien au début de la soirée. Puis des maux de ventre ont commencés à faire leurs apparitions et à la nuit tombée, ma dame a commencé à perdre beaucoup de sang. Nous avons fait appeler le médecin, il nous a simplement dit d'éponger le sang et d'attendre que ceux-ci cessent.

- Qu'en est t-il de l'enfant?

- Il est mort monsieur. Le médecin a dit que c'était la mort de l'enfant qui faisait souffrir et saigner ma dame.

- Va t-elle mourir?

- Nous l'ignorons monsieur, nous ne faisons que respecter les mots du médecin."

Rochefort gratta le bout de sa barbe.

"Monsieur, il me faut vous dire que ma dame réclame son frère à son coté depuis un moment maintenant.

- Je m'y oppose. 

- Monsieur, ma dame souffre énormément peut être que cela serait préf..

- Oserais-tu me contester? 

- Non, monsieur.

- Bien. Voici mes ordres. Transmet ces mots à l'un de mes hommes. Dis lui d'isoler le cheval responsable de la chute, et de l'achever. Le moyen m'importe peu, mais cette bête doit être morte avant les premières lueurs du soleil."

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