Zéro

Il fait sombre. Vraiment très sombre. La seule source de lumière ici, c'est Zéro.

Zéro, qu'est-ce que c'est ? Zéro, c'est tout et c'est rien. C'est blanc et c'est noir. C'est la naissance, c'est la mort. C'est le début, c'est la fin.

Je m'appelle William Sandro. Qui suis-je ?

Je suis leur dieu, le dieu de l'organisation.

Tout remonte à ce jour. Le futur "mardi saint" de notre nouveau monde. Nous l'avons trouvé. Valentin.

C'était un jeune un peu simplet, toujours profond dans ses idées. Mais impur. Quelle tristesse que de gâcher un si grand potentiel. Un homosexuel ? Quel gâchis.

Mais oui, c'est à son arrivée dans nos laboratoires que nous avons trouvé Zéro. Voilà des mois que nous le cherchons à travers l'espace et le temps à l'aide de l'Alchimiste et de son Embryon Divin. L'Embryon Divin ? C'est une grosse machine, la confection de Dieu dit-on. Que fait cette machine ? C'est simple. Nous la réglons pour frapper à un lieu précis dans l'espace-temps et parcourir la zone à la recherche de Zéro. Zéro est un élément naturel qui est apparu une fois, il y a des milliards d'années, l'espace d'une demi-seconde ce qui le rend si compliqué à trouver. Mais il est d'une puissance infinie. Et ce mardi soir, nous l'avons capturé.

Il est là, dans le Laboratoire. C'est une sphère lumineuse dégageant des espèces d'ondes. D'après nos recherches, Zéro aurait le pouvoir de nous amener dans un lieu Saint, dans un lieu mystique, dans un lieu parfait. Dans un lieu que nous nommerons Terre Nouvelle.

Mais qui est ce jeune homme.. ?

Isaac. La sorte de justicier du monde homosexuel. Woaw, impressionnant, le môme.

Ça sera notre prochaine cible.

*
* *

-Bordel de m-

C'est bien l'un des réveils les plus violents que j'aie vécu depuis longtemps, Valentin. Je me tiens le crâne. Qu'est-ce qui me fait si mal ?

-Alors comme ça Isaac ne tient pas l'alcool ? Qui l'eut cru~

Je comprend mieux.

Je me redresse calmement, ma main se plongeant dans mes cheveux comme pour atténuer la douleur qui semble d'autant plus présente maintenant que je suis assis sur le fauteuil. Alors enfin, je relève la tête vers cette voix qui m'avait parler, un peu plus tôt.

-Diana ?

-Je me suis permise de te retirer ton pantalon, hier soir. Je l'ai mis à sécher dehors, si tu veux le récupérer.

Je porte mon regard vers mes cuisses mises à nu. Je suis visiblement simplement vêtu de mon boxer, de ma chemise ouverte et de mes chaussettes.

-Je suis le seul qui reste ?

Diana rit légèrement, secouant la tête:

-Non, t'inquiète pas. Victorien et Alex' sont restés justement parce qu'ils se doutaient que tu flipperais.

-Quand est-ce que j'ai flippé ?

-Tout doux, Isaac.

Lance une voix que je reconnais bien. Victorien descend les escaliers. Il n'est pas beaucoup plus vêtu que moi. Un boxer, un t-shirt, c'est tout. Il salue Diana et embrasse ma joue.

-J'ai loupé quoi ?

Un geste si doux de la part de Victorien, c'est un cadeau du ciel.

-J'suis juste de bonne humeur.