L'Inde (Partie 1)

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Nicolae me dépose à l'aéroport. Lorie n'était pas très contente mais je lui ai assuré que je reviendrais avec un cadeau. Avec seulement une semaine, la préparation reste assez erratique. Mais j'ai une idée assez précise d'où se trouve le mausolée. Je mise sur ma chance légendaire. J'aurai bien pris un peu plus de temps pour me préparer mais le temps me manque cruellement. Il faut que je profite à fond, se sera sans doute ma dernière expédition. Nicolae se gare sur le dépose minute. Il m'aide à porter mon sac à dos que j'ai utilisé lors de mes trois précédentes expéditions. Je le serre dans mes bras.

Nicolae – Sois prudente.

Cassie – On ne dirait pas vu ce que me tombe toujours dessus mais je le suis toujours. Fais un bisou à tout le monde pour moi.

Je le regarde partir. Je suis en avance de deux heures. Je m'enregistre et j'attends. Je pense à Drogo. Il ne voulait pas que je parte. Il était même furieux que Nicolae m'accorde le droit d'y aller. Il ne m'a même pas dit au revoir. J'aurai aimé qu'il vienne à l'aéroport me faire la surprise de me dire au revoir comme dans les films. C'est ridicule. Il n'est pas du genre romantique. C'est bizarre de me retrouver seule mais je suis tellement excitée de découvrir même brièvement un nouveau pays. On annonce au micro l'ouverture de l'embarquement à la porte B. Mon vol va durer environ une quinzaine d'heure en comptant deux escales. Je vais devoir me reposer. Il faut que je sois d'attaque dès la sortie de l'avion.

Mon troisième vol atterri à l'aéroport de Lokpriya Gopinath Bordoloi. J'ai dormi pendant la majorité du vol. J'ai aussi discuté avec l'indienne assise à coté de moi. J'ai pu récolter quelques informations pour acheter le matériel qui ne serait pas passer aux contrôles de sécurité des aéroports. Je pose enfin mes pieds sur le sol indien. Je ne m'attarde pas à l'aéroport qui n'a aucun intérêt puisqu'il ressemble à n'importe quel autre aéroport du monde. Nous nous attendons tous à être dépayser en descendant de l'avion alors que c'est seulement lorsque nous nous enfonçons dans la ville que nous en prenons conscience. J'ai aussi la chance de ne pas avoir besoin de guide ou de traducteur. Je me dépêche de faire mes achats de dernières minutes. Les commerçants sont impressionnés de voir que je parle l'Hindi. Je prends plusieurs bus différents pour arriver à Aizawl. Je prends une nuit d'hôtel dans la ville. Dernière nuit avec tout le confort : lit et douche chaude. Je fais un dernier inventaire de mon sac. Je veux être sur de n'avoir rien oublier avant de me retrouver en pleine jungle. J'en profites pour envoyer un message à Nicolae pour lui dire que je suis bien arrivée. J'ai du me racheter un téléphone suite au plongeon dans le lac. J'ai tout perdu. Maintenant je n'ai que trois numéros enregistrés : les trois frères Bartholy. Je prends mon repas sur la terrasse de l'hôtel qui a une superbe vue sur la vallée. Malgré la fatigue d'avoir couru partout pour mes achats, j'ai du mal à m'endormir. La jungle est dangereuse. Pleine de prédateurs et mes pouvoirs n'ont aucun impact sur les animaux. Je pourrais ne jamais revenir de cette expédition. Je ne trouves le sommeil qu'après avoir envoyé un message à Drogo. Court mais percutant : « Je voudrais que tu sois avec moi. Je t'embrasse Blondinet ».

Je me lève aux aurores. Il est temps d'affronter la jungle. Je pars à pied et m'enfonce peu à peu vers le sud ouest. Très vite je ne vois plus trace de la civilisation et la forêt m'entoure. Heureusement que je viens en décembre, les températures sont clémentes à cette période. Pas de chaleur étouffante et des pluies quasiment inexistantes. J'entends des oiseaux tropicaux chanter accompagnés par des cris de singe. J'ai regardé deux ou trois documentaires avant de partir. Je reconnais le cri d'un gibbon. Le chant de la jungle est si beau. J'avance d'un bon pas mais en faisant attention tout de même. Si je me foule une cheville, je serai dans de beaux draps ! Même si il fait beau, la nuit va bientôt tomber. Je marche depuis des heures. Je descends la vallée vers le lit d'un cours d'eau. Je monte ma tente et m'installe. Je fais un feu car même si en journée la température est proche de vingt cinq degré, le soir elle dégringole. J'espère que le feu tiendras les animaux éloignés. Je me faufile dans ma tente et mon duvet. Je garde ma machette à porter de main.

L'enchanteresse IIL Drogo 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant