T2 : Pleine lune

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Ma fracture à l'omoplate s'est résorbée en seulement deux jours. Nicolae pense que c'est du à mes pouvoirs. Il veut attendre que je reprenne forme humaine pour en apprendre plus. En attendant, je profite de ma forme animale. C'est plutôt sympa d'être en louve. J'ai découvert que j'adorais les grattouilles ! Je passe beaucoup de temps dans la forêt. C'est plaisant d'entendre si bien les oiseaux et les insectes. Et ma vision nocturne est juste incroyable ! Je continue de m'occuper de Lorie mais on a changé un peu de jeu. Je suis souvent le méchant loup qui doit mourir. Alors j'ai appris à bien faire la morte à chaque fois ce qui l'a fait beaucoup rire. Ce qu'elle aime aussi, c'est de me prendre pour un cheval. Seulement Nicolae a du lui apprendre à me demander avant. Nous avons donc un code quand j'accepte qu'elle me monte dessus je m'allonge. Ma forme de loup est plutôt impressionnante. Sur mes pattes arrière, ma tête arrive à la hauteur de la tête de Drogo. Ce qui est très pratique quand je veux l'embêter et lui lécher le visage. Il s'avère qu'il déteste ça. Cette fois, il m'a coursé à travers toute la forêt pour me laver en riposte. Je déteste quand il me lave ! C'est humiliant. Il ne l'a fait qu'une fois quand je me suis faite malencontreusement aspergée par une moufette. J'ai même été interdite de manoir pendant deux jours. Bonjour les odorats vampiriques sensibles ! Du coup, je me suis cachée dans la forêt pour bouder. Ils ont du fouiller toute la foret avant de me retrouver dans un terrier que je me suis creusée. C'était follement amusant de creuser. En plus, ma tanière est super bien placée à quelques pas du lac. Je me suis même très bien adapté pour manger. À part ma mésaventure avec cette saleté de moufette, je suis bonne chasseuse. Heureusement parce que ce corps a un sacré besoin alimentaire. Si je voulais me laver pour tenter de faire partir l'odeur plus vite, j'allai dans le lac. Seulement apparemment, d'après mes vampires, je pue juste le chien mouillé quand je fais ça. C'est pour me venger de ses remarques que j'ai léché Drogo et qu'il m'a couru après. Seulement même avec sa vitesse surhumaine, il a du mal à m'attraper. Il a été obligé d'attendre que je me fatigue pour réussir à me mettre la main dessus. En même temps, il triche. Il ne fatigue jamais lui. Me voila donc sur la terrasse, complètement trempée et couverte de mousse. Il me lave avec son gel douche. Je le soupçonne de marquer son territoire de cette façon. C'est mon seul réconfort. J'aime cette odeur. Drogo me frictionne le cou. Je suis exaspérée alors je le manifeste en soufflant bruyamment.

Drogo – J'espère que tu as compris la leçon ma Rouquine. Personne n'embête Drogo Bartholy. Sous peine de représailles.

En disant ça, il me rince. Je lui lance un regard courroucé et claque des dents. J'attends d'être bien mouillée et sans mousse et je m'ébroue juste devant lui. Comme il ne s'y attendais pas, il se retrouve mouillé à son tour. Je m'assois sur mon séant très fière de moi et laisse ma langue pendre. Drogo fait une moue irrité.

Drogo – Je te promets une vengeance bien sévère mais quand tu auras repris forme humaine.

Je plaque mes oreilles sur ma tête et baisse la tête. Cela fait déjà une semaine maintenant. Sebastian lui ne restait sous forme de loup qu'une seule nuit. Les nuits de pleine lune comme ce soir. Drogo prend mon museau et me force à le regarder.

Drogo – Tu redeviendras humaine Cassie. Si je garde espoir, tu dois le garder aussi.

Je pose ma truffe sur son nez. Il a raison. Je dois garder espoir. Je passe le reste de l'après midi à jouer avec Lorie. J'ai du faire la morte une bonne dizaine de fois mais ça valait le coup, elle a tellement rit. La nuit est tombée bien vite. J'ai bordé Lorie qui me prend pour une immense peluche et adore me prendre dans ses bras pour dormir. J'attends que sa respiration soit régulière et me lève sans bruit. Je me glisse hors de la chambre et referme la porte. Nicolae a installé des petites cordelettes aux poignées du manoir que j'utilise souvent pour que je puisse refermer les portes facilement. Je descends les escaliers. C'est bien plus simple d'être silencieuse sur du velours que sur des feuilles dans la forêt. Je vais vers la porte du salon qui donne sur le jardin. J'arrive aisément à l'ouvrir mais j'entends un bruit derrière moi. Je sais très bien qui se trouve dans mon dos.

L'enchanteresse IIL Drogo 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant