Course pour fuite

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Pan !

Un coup de feu retentit dans le calme de cette matinée.

Pan !

Mes sens en alerte, je sais déjà ce que signifient ces coups de feu. Les bruits se rapprochent , je ne dois pas rester là. Il en doit de ma vie.

Je m'extirpe non sans mal de ma cachette pour humer l'air.

Il n'y a que peu de vent ce matin, ce qui ne m'aide pas.

Pan !

Celui là était tout près !

Sans hésiter, je me met a courir dans cette belle forêt qu'est celle dans laquelle je vis. Il est tôt, le soleil se lève , laissant de refléter ses rayons sur la rosée fraîche de ce matin de début de printemps.

Que j'aurais aimé pouvoir la contempler ce matin.

Les arbres, coupant en partie la lumière, plongent la petite clairière au travers de laquelle je passe dans une ambiance douce et rassurante.

Mais l'heure n'est pas à songer à la beauté de ma forêt.

Forêt que je connais mieux que je ne me connais moi même.

A défaut d'avoir une arme, j'ai cet avantage.

Pan !

Ils se rapprochent !

Je me faufile à toute allure entre les arbres.

Mon cœur bat comme il n'a jamais battu auparavant.

Je cours, je cours pour ce qui m'est de plus précieux,

Je cours pour ma vie.

« Le voilà ! »

Oh non ! Ils m'ont entendu.

Cela fait plusieurs jours qu'ils me cherchent.

Ceux comme moi, ils les détestent, ils les tuent sans une once de pitié.

Sans penser à ce que, en nous tuant, ils laissent derrière nous.

Pan !

Une douleur insupportable se fait sentir dans mon épaule.

Je me doute déjà qu'un liquide vermeille s'écoule de la plaie, laissant des traces de mon passage

Je ne peux pas continuer mais je ne peux pas arrêter

Je cours,

Je cours,

Je cours.

Mes muscles me tirent.

La douleur est atroce et s'intensifie au moindre de mes mouvements.

Mes poumons me brûlent,

Ma vue se trouble.

Je trébuche mais me relève, entendant leurs pas me poursuivre.

Pan !

Je sens la balle me frôler.

J'ai de plus en plus de mal à rester éveillé et je saigne abondamment

Sans que je ne comprenne pourquoi, je me retrouve la tête en bas.

Un piège.

J'en ai déjà vu. Un de mes amis avait finit comme ça, lui aussi, et je n'avais rien pu faire pour lui.

Les pas se rapprochaient, des pas bestiaux, des pas d'hommes.

Ils étaient quatre. Ils me regardaient avec une lueur mauvaise dans leurs regards.

« Nous te tenons enfin, tu ne peux plus t'échapper cette fois »

Il a raison. Les paupières mi-closes, je vois l'un des hommes lever son fusil.

C'est la fin, je le sais.

Après tout, je ne suis qu'un renard !

...PAN !

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