Is it Love ? Daryl

Chapitre 4

Dimanche matin 10h.

Aujourd'hui le bar est fermé comme tous les dimanches. Enfin un peu de repos. Avec l'évènement d'hier soir j'ai besoin de me défouler. Mike reste à l'appart avec Cléa et je m'octroie un moment footing.
Ça fait longtemps mais je vais pouvoir évacuer. Baskets aux pieds et écouteurs aux oreilles, c'est parti, direction Central Park.

Le coin est beau, calme, c'est la première fois que je viens seule et c'est vraiment un endroit apaisant. Je profite de la nature et de l'ambiance que l'endroit procure.
Après avoir courue quelques kilomètres je me pose dans l'herbe au bord de l'eau pour récupérer. J'enlève mes écouteurs pour profiter du doux son  de l'eau. La tête en arrière et les yeux fermés, je laisse les rayons du soleil chauffer mon visage,  c'est agréable. Je décompresse enfin.

Je suis perdue dans mes pensées lorsque je sens une main sur mon épaule.
Je me retourne surprise, surtout pour me retrouver face à Daryl..... à cette heure un dimanche matin je n'aurai jamais parié sur lui.
- salut !! Qu'est ce que tu fais là ?
- Je me ballade et toi footing ?
- Oui besoin de décompresser.
- Je peux ? Me demande-t-il en me désignant la place à côté de la mienne.
- Oui bien sûr.
- remise de ta soirée ?
- Oh oui. Si tous mes samedis soirs se passent comme ça je vais pas tarder d'en envoyer un à l'hôpital.
Il sourit devant ma tête dépitée. En même temps y'a de quoi.
- Qu'est ce que tu lui as dit au gars ?
Il me regarde en coin et je ne sais pas si il a vraiment envie de me répondre. Je n'arrive pas à sonder son regard, il est vide de toutes expressions.
- Juste ce qu'il fallait pour le faire lâcher.
Il fronce un peu les sourcils. Je reste dubitative mais j'ai bien compris qu'il n'en dira pas plus.
- Encore merci. Je ne suis pas sûre que je m'en serais sortie seule.
Il acquiesce d'un signe de tête.
- Je vais y aller, je dois rentrer. Contente de t'avoir revue et encore merci.
Je commence à me relever pour partir, ce mec est plutôt du genre à attirer plutôt qu'à repousser, mais je préfère me ménager. Je me répète ce n'est pas pour moi, ce n'est pas un mec pour toi !!!!!
- Attends Lia !!
Ah ben si il s'y mets aussi, ma volonté ne va pas résister longtemps !!! Je m'arrête et pivote sur moi même pour lui faire face.
- oui ?
- Tu me donnerai ton numéro ??
Oh !!!! Nous y voila, si je le pouvais je lui graverai sur le bras pour qu'il ne le perde pas. Mais comment lui dire ? Je réfléchis en deux secondes. J'ai plutôt envie de jouer un peu. Je le regarde sourcil relevé et petit air mutin.
- hummmmm ?? Non. Si tu veux me revoir tu sais où me trouver..... à plus Daryl !!! Le tout accentué d'un petit clin d'œil.
Je fais demi tour et prends le chemin du retour. Je profite du chemin pour repenser à ce qu'il vient de se passer. Qu'est ce qu'il m'a pris ? Et à lui aussi d'ailleurs !!! Comment un mec comme lui pourrait vouloir mon numéro de téléphone ??!! C'est là meilleure.

Une fois à l'appartement, nous profitons de notre journée pour récupérer un peu, la semaine qui vient de s'écouler n'était pas de tout repos et la même nous attends encore.

*******

PDV Daryl

Dimanche matin, je suis réveillé par un appel de l'entrepôt. Je regarde l'heure 8h30. Merde je m'suis couché tard et y'a jamais moyen de faire une grasse mat.
Allez debout le travail n'attends pas. Je file sous la douche, m'habille et prends un café au passage dans la cuisine.

Arrivée sur place, je règle les détails qui posent problèmes pour la livraison de chargements et je décide de ne pas m'attarder. Merde c'est dimanche et la soirée a été riche en émotions. Et en parlant de ça, ça me ramène à notre petite Frenchie. Et moins agréable à cet enfoiré de César. Sérieusement, avec tous les bars de la ville il a fallu qu'il se pointe au Half. Quelque chose me dit que ce n'était pas un hasard. Il va falloir que je mette des gars sur le sujet.

Après avoir réglé les problèmes je passe par Central Park, j'aime bien m'y arrêter pour faire le vide. Un p'tit coin de verdure dans cette ville lumière. Je me dirige vers le lac pour pouvoir me poser au bord de l'eau. Les bruits y sont reposants, et c'est le seul endroit où j'arrive à m'évader le temps de quelques heures.

En arrivant sur les berges j'ai la bonne surprise d'apercevoir Miss embrouilles assise dans l'herbe. Je décide d'aller la voir. Je me surprends à la dévisager, elle est plutôt jolie, son visage respire souvent la bonne humeur, très souriante, son physique est très agréable également. Rien à voir avec mes filles de soirées mais justement c'est ce qu'il me plait, elle n'est pas commune, des formes là où il faut, un caractère de feu. Je m'approche en lui frôlant l'épaule.
Elle se retourne surprise et nous échangeons les politesses habituelles.

Jusqu'à ce qu'elle rentre dans le vif du sujet. Je pensais l'avoir éviter hier mais visiblement elle est plus curieuse que c'que je pensais. Il faut que j'élude la question. Je ne me vois pas expliquer que César est un mafieux et que je l'ai menacé pour qu'il l'a lâche.
- Juste ce qu'il fallait pour le faire lâcher.
- Encore merci. Je ne suis pas sûre que je m'en serais sortie seule.
J'acquiesce d'un signe de tête pour ne pas ouvrir la discussion.
- Je vais y aller, je dois rentrer. Contente de t'avoir revue. Me dit-elle en se levant.
Merde je ne voulais pas la faire partir si vite. Il faut que je dise quelque chose.
- Attends Lia !!
- oui ?
Qu'est c'que j'lui demande. La première chose qui me vient à l'idée :
- Tu me donnerai ton numéro ??
Quel con !!! Elle me regarde sourcil relevé avec un petit air taquin qui pourrai me laisser divaguer à des pensées plus...... Reprends-toi mec !!! J'avoue que si elle accepte je trouverai ça presque dommage, trop facile et je n'aime pas la facilité.
- hummmmm ?? Non. Si tu veux me revoir tu sais où me trouver..... à plus Daryl !!!!
Je la regarde s'éloigner satisfait de sa réponse, elle ne m'a pas déçu. J'aime le challenge et cette fille me donne envie de creuser.
Je reprends ma promenade sourire aux lèvres avant de retourner à la villa.

Minuit, ce soir j'ai une course je m'prépare à partir quand mon portable sonne. Matt.
- Ouais frangin Ça va ?
- Yep, tu peux passer demain à la salle de boxe, j'ai un souci à régler ? !!!
- Ok je passerai. À demain.
Sur ce, je récupère mon téléphone, mes clés de voiture et je file on m'attends.

Arrivé sur place, l'ambiance de ces courses de rues et toujours la même. Musique qui sort des baffles, belles voitures en quantités, des filles, des coureurs, des parieurs, enfin l'illégalité dans toute sa splendeur !!! Malgré le côté lugubre, mafieux..... je me sens a ma place. L'adrénaline, la vitesse, ce que je ressens au volant de mon bolide n'est comparable à rien. Je ne suis même pas sûr qu'une fille puisse me faire vibrer comme ma Lamborghini !!

Après avoir attendu les voitures de la course précédente je m'approche de la ligne de départ. Je retrouve mon concurrent du jour, et qu'elle chance je suis heureux de retrouver mon cher ami Cesar.
    - Tiens Ortega !!! T'as laissé ta p'tite protéger ce soir ?
    - Elle n'est pas ma protégée mais elle n'avait tout simplement pas envie de te suivre. Tu ne peux pas payer tout le monde pour satisfaire tes besoins. Tout le monde ne peux pas être gâté par la nature.
    - C'est toi qui dit ça, Une différente tous les soirs Ortega t'es pas mieux avec tes putes.
    - Ce sont des poules de luxe mon p'tit Cesar. (Je lui ri au nez)nous ne jouons pas dans la même cours. Je ne paie personne pour me satisfaire, elles viennent réclamer.
    - Rigole Ortega tu vas manger le bitume ce soir.
- Laisse-moi rire !!! Je n'ai jamais perdue une course et encore moins contre toi.
- Et bien il y a une première à tout !!!
Je le dévisage en montant dans ma Lamborghini. César qui pense avoir une chance contre moi, on aura tout vu.

Installé derrière mon volant, pied encré sur la pédale de l'accélérateur, je fais monter le moteur dans les tours. Que j'aime ce bruit. Mon bébé en a sous le capot et je la connais par coeur. C'est sans surprise que je maîtrise sur le bitume. Personne ne m'a jamais battu, c'est pas aujourd'hui que ça va arriver.

César sort de sa voiture rageur, et se précipite dans ma direction.
- Soit pas fâché, on remets ça une prochaine !!!
- Fais pas le malin Ortega, la roue tourne, je te ferai ravaler ton p'tit sourire de connard.
- Quand tu veux César, à la prochaine.
J'encaisse mon prix et remonte dans ma caisse pour prendre la direction de la villa. Fini de jouer pour ce soir.