Chapitre 21 : Je t'aime alors embrasse moi.

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Tranquille et paisible sont les adjectifs que j'assimilerais à la ville ce soir. Les lumières des lampadaires sont éclatantes, comme si les étoiles du système solaire y étaient enfermés à l'intérieur. La musique des instruments des rues nous emmènent dans un esprit mélancolique et doux. Les gens ne s'embêtent pas à savoir ce qu'il feront dans le futur, ils sont là et profitent de la vie. Tout comme je devrais le faire.

Je suis encore énervé de ce que j'ai vue il y a une heure, je m'en voulais et en même temps je lui reprochais de l'avoir embrassé. Peut-être était-ce à cause de la drogue ? Peu importe.
Elle n'avait pas besoin de le faire.
Mais j'avoue l'avoir un peu provoqué.
En même temps, elle prend toutes mes remarques au sérieux.

    Nous approchons du fleuve, en s'éloignant des gens, je tiens encore sa main toute froide.
Je me demande même si elle n'est pas morte, elle n'à rien dit depuis dix minutes. Je sens juste son odeur fruitée et sa poigne ferme. Je jette un coup d'œil derrière moi et l'aperçoit, tête baissée. Son état m'inquiète, je décide alors de m'arrêter et prendre sa mâchoire dans mes mains. Je relève son menton et l'aperçoit, des larmes au yeux et une bouche tremblante.

- Tu te sens bien ?

Elle me montre un banc près de nous et souhaite s'y assoir, je l'emmène et me pose à côté d'elle. Ana me demande si elle peut se mettre dans mes bras, j'accepte et la prend dans mon étreinte. J'adore la sentir aussi proche de mon cœur.

- Je regrette tellement ce que j'ai fait. Dit-elle.

- J'en suis sûr.

Je suis une nouvelle fois froid avec elle, je ne comprend pas pourquoi je n'arrive pas à me montrer agréable. Je ne l'est peut-être jamais été, ou alors c'est à cause de mon ignoble père qui m'à traité de la même façon en grandissant. Ou alors je suis tout à fait normal, et c'est elle qui est trop fragile ?
Elle m'as toujours reproché d'être trop sûr de moi... peut-être qu'au final elle se trompe ?

- C'est tout ce que t'as à dire Aidan ? Tu penses que c'est entièrement de ma faute ?

- Je préférait qu'on est cette discussion lorsque tu seras clean.

- Je le suis.

- Alors combien font 678 x 122 divisé par 43 ?

- Arrête, tu sais très bien que je suis nul en maths.

Ok, elle est clean. C'est un problème, je préférais ne jamais parler de cette événement pour éviter de la blesser. Mais c'est inévitable.
Je regarde au loin, pour trouver quelque chose à dire. Autre qu'une excuse. Mais rien ne vient, je dois m'avouer vaincu.

- J'ai fait n'importe quoi, ok.

Bordel, ce que j'aime pas ça.

Elle relève son visage et créer un contact bien trop intime pour que je ne montre aucune réaction. Je sens mes joues prendre feu, je sourie telle imbécile et sa réaction ne me surprend pas. Elle fronce les sourcils et me demande d'en dire plus.

- Je l'ai cherché et je m'en rend compte que maintenant. J'ai toujours et j'aurais sûrement toujours ce caractère hautain. Je le reconnais mais c'est à cause de mon paternel, tu le connais pas, il m'a traité comme ça jusqu'à mes treize ans.

- Ok. Si tu pense comme ça...

Elle se lève et part près du pont sans me dire quoi que ce soit, je comprend pas du tout ce qu'elle fait et décide de la rattraper. Je coure en me prenant le vent en pleine face. Malgré sa courte veste, je coince entre mes doigt un morceau du tissu l'empêchant d'avancer.

- Tu fais quoi ? Criais-je.

- J'en ai marre. Elle marque une pause en attendant une réponse de ma part que je ne lui offre pas. Tu te rend même pas compte de ce que tu fais. À force tu vas vraiment devoir m'oublier.

Umbrella Academy (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant