Après Toi

Chapitre 3

Le moment tant attendu était finalement arrivé et je devais partir rejoindre Alex. Après un énième tour devant mon miroir, à vérifier que j'étais à peu prêt potable, je sorti .Ma main trembla lorsque j'essaya de mettre la clé dans la porte, et l'envie de renoncer devenait de plus en plus intense. 

Finalement je me mis à marcher vite, afin d'éviter d'être en retard pour notre premier rendez-vous, ce qui m'arrangeait car je ne pensais plus à lui. Je ne m'arrêta même pas sur le pont, qui était pourtant devenu une habitude maintenant, je n'y avais même pas pensé. 

J'arriva finalement devant le restaurant mais il n'était pas, ce qui fut, pour moi, comme une douche froide, c'est à dire une information vraiment désagréable. Je commençais déjà à m'énerver, jugeant que lorsqu'on fixait un rendez-vous avec quelqu'un on se devait d'arriver en avance, ou au moins prévenir du retard, mais là rien, aucun message ni appel.

Je me décida finalement de lui envoyer un message, pour lui dire que j'étais arrivé depuis quelques minutes. Mais aucune réponse. Je ne savais plus si je devais attendre encore un peu ou si je pouvais partir tout de suite, peut-être était-il en voiture et n'avait pas son téléphone sur lui, ou peut-être avait-il seulement oublié ? Non pas possible, on oublie pas un rendez-vous lorsque c'est nous qui le proposons, cela n'avait pas de sens, surtout que ce n'est pas un rendez-vous qui a été pris il y a longtemps. 

J'attendis dix minutes de plus mais il commença à pleuvoir, et je décida de rentrer le plus vite possible, commençant à marcher furieusement sous la pluie. J'en voulais au monde entier de m'avoir posé un lapin. 

- Pol, attend, cria une voix essoufflée sous la pluie. 

Une main se posa sur mon épaule, comme pour me retenir alors que je continuais à marcher, ignorant la voix qui m'avait appelé. Je sus immédiatement que c'était lui, car une onde électrique parcouru mon corps. Je me retourna et le vu en habit de moto, habillé tout en cuir. Pourquoi était-il toujours aussi beau, même trempé comme un chien. Je suis sûr que je ne devais ressembler à rien, avec mes cheveux qui collaient sur mon front, et ma chemise blanche qui était trempé. 

- Tu es venu finalement ? Soufflais-je. 

- Bien sur, je n'aurais raté ça pour rien au monde, ri a-t-il comme si de rien était. Allez vient vite, sinon tu va être vraiment trempé. 

Et je ne sais pas pourquoi, mais je lu pardonna tout de suite, et me mis à sourire bêtement. 

Je le suivi donc jusqu'au restaurant, retournant sur mes pas alors que tout mon corps me criait de faire demi-tour et de m'enfuir en courant. On rentra dans le restaurant et je fus stupéfait de la beauté de la décoration. Je n'avais jamais vu de lustre en cristal de ma vie, sauf en plastique dans les magasins de bazar mais jamais de cette taille et puis le plafond était si haut que c'est à peine s'il ne touchait pas le ciel. Bon j'exagérais mais ce restaurant avait un niveau de luxe beaucoup trop élevé pour moi et ma chemise mouillée. 

On nous assis à une table un peu à l'écart, sans aucune table autour, et on nous apporta le menu du restaurant. Je lui souri avant de cacher ma tête avec le menu pour éviter qu'il voit mes réactions face aux prix des plats. La plupart des plats tournaient autour de soixante euros, et quarante pour les moins chers. Je pouvais au moins me payer quatre fast-foods avec tout cet argent. Je choisi finalement des lasagnes de bolognaise, qui était mon plat préféré, car tant qu'à payer cher, autant manger quelque chose que j'aime. 

- Tu prends quoi, demanda t-il finalement brisant enfin le silence qui c'était installé entre nous. 

- Je pense que je vais prendre les lasagnes et toi ? 

- les pommes de terre aux truffles je pense, tu veux boire quelque chose ? 

- Non t'inquiète pas je n'ai pas soif, répondis-je gêné ayant regardé le prix des bouteilles qui était vraiment exorbitant. 

Je sentais son regard se poser sur moi et je leva les yeux pour m'oublier dans les siens, dans la galaxie que cachait ses yeux. Un sourire se posa sur ses lèvres. Un serveur arriva et nous demanda nos commandes, mais lorsque l'on passa au boisson, Alex pris une bouteille de vin, justifiant son choix par le fait qu'il n'y avait pas de bon repas sans bon vin. Mais je pense que c'est surtout qu'il avait deviné que je ne pouvais pas m'offrir une bouteille aussi chère. 

- Et sinon tu aimes quoi dans la vie, me questionna t-il après le départ du serveur. 

- Beaucoup de chose je pense, je n'y ai jamais vraiment réfléchie, et toi ? 

- Tu es vraiment incroyable, pensa t-il tout haut. 

J'aimais la façon d'on t-il parlait de moi, je pense que c'est une des raisons qui mon rendu fou de lui. Il me complimentait tout le temps, me faisait me sentir incroyable, comme parfait. Il n'y avait jamais une once de méchanceté dans ce qu'il disait sur moi. 

Le repas passa tellement vite que je n'avais aucune notion de l'heure. On sortit du restaurant et la pluie avait cessez, laissant place a un ciel étoilé. 

- J'adore les étoiles, je trouve ça magnifique, lâchais-je finalement. 

Il tourna les yeux au ciel, comme pour vérifier mes dires. 

- C'est vraiment que c'est beau, je n'y avais jamais prêté attention, dit-il. 

Puis il posa ses yeux sur moi, me dévisagea, souris et approcha sa main de mon visage. Je savais ce qu'il allait faire sans en être vraiment sûr. Je ne bougea pas, continuant à le regarder dans les yeux. Sa main se posa sur ma joue qui se mis à s'électriser, et il approcha son visage, tout doucement, comme pour me faire attendre. N'en pouvant plus, c'est moi qui colla mes lèvres aux siennes. Ce fus incroyable, je n'avais jamais ressenti ça, comme si plus rien ne pouvait nous atteindre, jamais. 

Et il s'écarta, tout doucement, caressant ma joue en retirant sa main. 

Et il dit la phrase qui changea toute la soirée. 

" Tu veux venir chez moi ? "

Et je répondis oui.