Rafael

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Javier en media.

     Adossé à la rembarde de la terrasse de la maison de Javier et Cecily, j'observe distraitement le mouvement des bateaux sur le fleuve, l'esprit n'étant pas aux festivités.

La petite réception était bien entamé quand Dario et moi avons passé la porte de l'appartement du jeune couple. J'ai eu le souffle coupé en le renvoyant, Javier, sur le pas de la porte, après tout ce temps. Il était toujours aussi beau, comme d'habitude.

Pour dire vrai, Javier n'avais pas beaucoup changé, exception faite de sa nouvelle coupe_ il s'est coupé les cheveux_ et de la barbe de trois jours qu'il garde qui lui donnent un air assuré. Il avait conservé son même charme désarmant. Celui qui vous conquiert à coups de sourire timide et de regard doux.  Je ne pouvais m'empêcher de le trouver parfait dans sa mise, tout aussi simple qu'élégante.

  Nous sommes restés un moment, immobile, à nous contempler dans le blanc des yeux, ou est-ce plutôt moi qui me suis perdu dans l'immensité de ses yeux bleus, je ne sais plus. Toujours est-il que je pouvais lire la joie qu'il éprouvait de me revoir dans son regard brillant faisant naître une sensation de bien-être en moi.

  L'arrivée de Cecily m'a ramène à la réalité, et cela est d'autant plus brutal lorsqu'il a passé sa main sur les hanches du jeune homme pour l'attirer à lui et poser ses lèvres sur les siennes. À ce moment là, je me suis rendu compte que même si je étais heureux de le revoir, je n'étais pas encore prêt à le voir rayonner de bonheur avec son mec. C'est là que je me suis dit que j'aurais mieux fait d'écouter cette grande gueule de Dario.

  Cecily, après avoir murmuré quelque chose à l'oreille du brun qui lui a fait froncer les sourcils, nous a tendu la main à Dario et moi, pour saluer. Il a dit ensuite à Javier qu'il pouvait nous laisser et qu'il s'occuperait de recevoir les invités en attendant. Javier a hoché la tête, la mine soucieuse, avant de prendre nos cadeaux et s'en aller non sans s'être auparavant excusé. J'ai voulu le suivre voyant son malaise, mais la main de Dario se posa sur la mienne pour m'arrêter dans mon élan. Je pouvais dans les yeux du blond une sorte d'avertissement que je me suis contenté de suivre pour une fois.

  Le compagnon de mon compatriote nous a conduit dans le salon où j'ai reconnu immédiatement certaine tête_ Cassidy, Randy et Diego..._  et aie été présenté à d'autres dont j'avais entendu parler, mais que je ne connaissais pas_ les membres de la famille de l'anglais et quelques un de ses amis. Les présentations faites, j'ai essayé de m'intégrer à la fête mais le cœur n'y était vraiment, alors je me suis éclypsé discrètement sur la terrasse pour observer le fleuve.

- Qu'est-ce que tu fais là, tout seul, me tire de ma contemplation la voix de Javier.

D'une voix calme et avec le détachement qui me caractérise, je lui réponds en lui présentant le contenue de mon  assiette:

- J'essaie de savourer tranquillement ma tarte au citron.

- Ah..., Fait-il ennuyé.

Voilà, tu n'aurais pas pu faire mieux ! Maintenant, il va s'imaginer que je n'apprécie pas sa fête, et les efforts qu'il a fait pour nous recevoir. En effet, même si ça m'est un peu pénible de le voir en couple un autre, je suis quand-même content de le revoir et de renoué avec lui, et ça me peinerais  qu'il puisse s'imaginer le contraire.

- Enfin, tu me connais, moi et ma tranquilité, j'essaie de me rattraper.

Il se contente juste de hocher la tête, l'air peu convaincue, mais ne dit rien pour, alors qu'un blanc s'installe entre nous.

- Cette tarte au citron me fait penser à celle que ta mère avait l'habitude de faire pour les occasions spéciales, je dis pour changer de sujet. Ma mère à tenté plusieurs fois de la reproduire, mais sans succès, mais toi tu as finis par y arriver.

DímeloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant