"Are You Fine Or Not" Saison 2

Chapitre 7 "L'homme le plus habile est celui qui sait le mieux cacher son jeu."

Jeudi 25 septembre, 11h

Je me réveille avec un mal de crâne comparable à une bétonneuse en marche juste à côté de mes oreilles. Je tourne la tête et découvre Effy allongée à mes côtés. J’essaye tant bien que mal de me rappeler d’hier à partir du moment où j’ai raconté mon après midi à Effy. Lui ais-je vraiment raconté la vérité ? Que s’est-il passé après mon récit ? Pourquoi suis-je dans le lit de Sid avec Effy et où sont Sid et Cook ? Et pourquoi je me pose des questions alors que j’ai mal à la tête ?

Je bouge doucement pour ne pas réveiller Effy, je me lève lentement et sors rapidement de la chambre pour tomber sur Cook en caleçon, sur le canapé, jouant encore aux jeux vidéo.

- Salut Cook. Il est où Sid ? Demandais-je prudemment, ne sachant toujours pas ce qu’il s’était passé la veille.

- Salut. Il est parti, il avait quelque chose à régler mais toi, ça va mieux ? Me questionne-t-il tout en continuant de jouer.

- Oui, pourquoi ? Fis-je avec étonnement.

- Et bien quand nous sommes revenus, Sid et moi, nous vous avons trouvé complètement bourrée en racontant je ne sais quoi. Répond-il avec amusement.

- Oh d’accord. Terminais-je en me dirigeant vers la cuisine.

Bonne nouvelle, Cook et Sid ne savent rien à propos de mon après midi d’hier. En tout cas Cook m’a dit que je parlais bizarrement quand ils sont revenus. Par contre je ne sais toujours pas ce que j’ai dis à Effy et celà me fait peur.

J’attrape un verre, le rempli d’eau au robinet et cherche un cachet d’aspirine.

Soudain, la porte d’entrée s’ouvre et Sid entre dans l’appart. Il referme la porte et se dirige vers moi après avoir enlevé ses chaussures et retiré son manteau, celui que je lui avais emprunté il y a deux jours. Il m’embrasse rapidement puis me demande ce que je cherche. Je lui dis que j’essaye de trouver de l’aspirine ou quelque chose pour arrêter ce mal de tête. Il ouvre un tiroir juste à côté de moi et en sort une boîte. Je la prends et récupère un cachet que je laisse tomber dans mon verre d’eau. Une fois fondu, j’avale le liquide avant de faire une grimace de dégoût. Même en sachant que c’est pour m’aider à stopper ce marteau piqueur, le goût est toujours aussi mauvais. Je pose le verre dans l’évier et pars m’installer près de Cook.

Je le regarde jouer avec Sid en attendant que le médicament fasse effet. Quelques minutes plus tard, Effy émerge enfin de la chambre, dans le même état que moi. Elle se dirige vers la cuisine, sûrement pour faire la même chose que moi plus tôt. Pendant ce temps, je demande innocemment aux garçons où ils ont dormi. Sid me répond qu’ils ont déplié le canapé et qu’ils ont dormi dessus vu qu’ils nous ont allongées dans son lit.

Effy revient et s’installe sur les genoux de Cook. Il approche sa tête pour l’embrasser mais elle lui dit qu’avec l’haleine qu’elle doit avoir à cause de l’aspirine, il devrait s’abstenir. Il rit et continue de jouer avec Sid.

Après leur partie, Sid m’annonce qu’il a quelque chose d’important à me dire. Il se lève et me tend la main que je saisis avant de me lever à mon tour. Il m’entraîne vers la salle de bain et me demande de me préparer rapidement. Je cours chercher des vêtements de rechange et m’enferme dans la salle de bain. Je me dépêche de me laver et de m’habiller.

Qu’a-t-il de si important à me dire ? Peut être lui ai-je raconté la vérité à propos d’Harry et qu’il veut des explications. Ou alors, il a de nouveaux indices sur Harry et qu’il veut m’en parler ? Mais pourquoi ne pas le dire devant les autres ? Bon, il faut que j’arrête de m’angoisser comme ça sinon je vais finir par devenir folle. Peut être qu’il veut me parler de notre nuit. La poisse ! Si je lui dis que je ne savais pas ce que je faisais, qu’Harry me manquait terriblement et que c’est pour ça que je l’ai laissé faire, il va me jeter à la rue. Et qui dit SDF ici, dit devenir dealer ou mourir. Quoique, les SDF dans ce quartier sont vivants, d’ailleurs je ne comprends pas comment ils font pour rester en vie alors que des dealers trainent partout dans les parages.