A ANNIE, fée des miroirs brisésC'est l'heure où le soleil rentre dans son nid,
Le ciel a changé de visage.
Et sur mes utopies, je m'alunis.
M'amares à ton être et ton image.
J'aimerais chanter louanges éternelles,
À un ange déchu, tombé du ciel,
Qui dans sa chute du toit céleste,
Heurta mon cœur sans conteste.
J'eus un jour aller voir la mer, dans le seul but de te peut-être voir
Danser sur l'écume immaculée, qui tachait de sa blancheur la toile noire,
Qu'était le ciel à cette heure si, aussi fade et sans saveur que ma mémoire,
Et que l'eau sombre, bien agitée, face de ses vagues ton miroir.
Il n'y eut rien, encore une fois, car l'océan n'écouta mes prières.
Le vent lui même se moqua de moi, et chatouilla l'astre lunaire,
Qui dans ses rires - je les entendis - éclaira plus fort le rivage,
Laissant à ma vue engourdie, l'apparition d'un coquillage.
Je n'avais que faire de cette coquille, qui, aussi vide que mon corps,
Naissait sagement dans le sable, et arriva bien sans effort,
A mes pieds nus, enfoncés et humides dans la poudre d'or,
Luisant de son lustrage nacrée et aussi coloré que l'aurore.
Il me fit alors penser à ton brillant cocon,
Cage magnifique, de plusieurs facettes, en vérité cristal-prison,
Et je le pris sans trop d'attente de résolution de ma douleur
Et c'est ainsi que je sentis la brève pulsation d'un cœur.
Je sursautai, soudainement, face à cette étrange situation,
Et regardait mes mains maintenant tremblantes d'émotions.
Ce coquillage creu semblait muettement m'appeler,
Et s'est ainsi, qu'à mon oreille, je me mis à le coller.
Une voix, alors, chantant dans l'air salé et marin,
Noya mon être tout entier, naviguant et glissant dans mes veines,
Une voix tranchante et pourtant fluette que je ne connaissais que trop bien.
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Amāre ᵃʳᵘᵃⁿⁿⁱᵉ
Fiksi Penggemar« Amāre, avi, atum : aimer » Un hymne à la mer. Un hymne à la vie. Un hymne sommaire. Un hymne à Annie.