Chapitre 2 : comme par enchantement

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- Stephen ?

Steve sent une main énergique sur son bras le secouer un petit peu et il se met à grogner très légèrement dans la foulée.

- mmmh ?

- allez Stephen, réveille-toi ! C'est l'heure !

Steve ouvre tout doucement les yeux, avec difficulté, ils sont encore à moitié embrumés par le sommeil. Quand il perçoit finalement devant lui la délicieuse vision d'un beau brun aux cheveux hirsutes, avec la cravate desserrée et le col de chemise ouvert, il se redresse aussitôt sur son canapé. Oh putain ! Mais c'est le collègue de son frère qu'il a en face de lui ! C'est Tony !

Il essuie alors aussitôt avec la manche de sa chemise, le filet de bave qu'il sent dégouliner encore de sa bouche, tu parles d'une putain de deuxième rencontre avec son crush, il n'aurait pas pu imaginer pire !

- heu désolé, je...

- j'ai sonné plusieurs fois mais personne n'a répondu et comme la porte était ouverte...

Tony le fixe d'un air coupable, comme pour s'excuser d'être entré sans prévenir et le cœur de Steve manque de rater un battement. Surtout que le collègue de son frère a toujours sa main sur son bras et est toujours agenouillé à sa hauteur et l'illustrateur de livres pour enfants a beaucoup de mal à lui parler d'une voix tout à fait posée.

- c'est rien, tu... tu as bien fait.

- je pensais pas qu'on terminerait si tard, où est Morgan ?

- elle dort. Dans la chambre d'ami. C'est juste ici.

Ni une, ni deux, le frêle blond guide Tony jusque dans la chambre en question et un sourire clairement attendri s'affiche sur le visage du papa quand il voit la position dans laquelle Morgan est allongée, à savoir sur le ventre avec le popotin bien en l'air. Il ne tarde alors pas à la découvrir pour mieux la prendre avec précaution dans ses bras. Sa fille tendrement endormie sur son torse, Tony s'arrête ensuite juste devant la porte et tend au propriétaire des lieux un billet de cent dollars.

- tiens.

- oh non, c'est bon, c'est pas la peine.

- si, si, j'insiste.

Steve accepte alors le billet, trop timide pour argumenter.

- merci.

- merci à toi Stephen. Bonne soirée.

- bonne soirée.

Et c'est ainsi que s'échappe ce beau prince charmant de son appartement, un homme qu'il ne reverra probablement plus jamais de toute sa vie...

... ou pas. Tony le recontacte par téléphone la semaine suivante et le cœur de Steve fait des bonds de joie dans sa poitrine.

- allô ?

- Stephen ?

- oui ?

- c'est Tony. C'est ton frère qui m'a filé ton numéro, j'espère que ça ne te dérange pas ?

- non, non, pas du tout. Il a bien fait. J'ai... je peux faire quelque chose pour toi ?

- j'aurais besoin d'un baby-sitter pour samedi soir.

- ce samedi qui vient ?

- oui, c'est un problème ?

- non, non, pas du tout.

- cool. Je te paierai le double, cela va sans dire.

- oh non, ce sera pas utile.

Le baby-sitterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant