Chapitre 5 : la charrue avant les bœufs

1.2K 96 26
                                    

- qu'est-ce que tu fais ?

Les yeux chocolats de Tony s'écarquillent alors que Steve vient de quitter son lit et remet déjà son caleçon sur lui.

- ben il se fait tard, alors je m'en vais.

- mais non, reste dormir ici.

- t'es sûr ? Et si Morgan me trouve là demain matin ?

- j'espère bien qu'elle te trouvera là demain matin, comme ça, c'est à toi qu'elle demandera de lui faire son petit-déjeuner, et moi je pourrai rester tranquille ici à me prélasser dans mon lit jusqu'à midi.

- t'as vraiment pensé à tout.

- et oui, tu viens de forniquer avec un vrai petit génie.

Le sourire du frêle blond s'élargit devant la modestie inexistante de son amant, cela fait plusieurs semaines qu'ils enchaînent tous les deux les marathons de films Disney avec les marathons de sexe et c'est bien la première fois que Tony insiste pour qu'il passe la nuit entière chez lui jusqu'au petit matin.

Le cœur de Steve s'emballe alors à cette idée, il s'allonge à nouveau à côté de Tony et ne peut s'empêcher de jouer avec les quelques poils courts présents sur son torse. Puis il pose tendrement son menton sur ses abdos et plonge son regard bleu dans celui de son amant.

- t'as pensé quoi de moi la première fois que tu m'as vu ?

- que tu devais être aussi léger qu'une plume, genre, si on te souffle dessus, tu tombes.

- t'es dur là.

La première chose que fait Tony après les accusations de Steve est de regarder sa propre virilité sous la couette pour voir si c'est bien le cas.

- je confirme.

Sa remarque fait lever les yeux de l'illustrateur pour enfants au ciel, décidément, l'agent du FBI n'en rate pas une.

- Tony, s'il te plaît... j'aimerais une réponse sérieuse pour une fois.

- ok, alors j'ai pensé : pourquoi un jeune mec de 25 ans s'excuse à ce point d'exister ? Et puis tu rougissais à chaque fois que j'avais le malheur de te regarder dans les yeux.

- je vois. Donc tu n'as pas aimé ma timidité.

- désolé.

Tony accompagne ses excuses de petites caresses des bouts des doigts sur la joue de Steve qui apprécie le geste.

- ce côté timide peut être attachant quand on est ados mais passée la vingtaine, je le vois plutôt comme un handicap, pas du tout comme une arme de séduction.

- je comprends. C'est quoi alors qui l'a fait pour toi ?

- ta crise de jalousie quand tu m'as engueulé comme du poisson pourri ce fameux dimanche matin, je t'ai trouvé tellement sexy quand tu t'es mis en colère spontanément.

-Moi ? Sexy ? Vraiment ?

- vraiment, oui... je crois que tu n'as même pas idée à quel point.

Afin de donner plus de poids à ses propos, Tony dépose un tendre baiser appuyé sur les lèvres de Steve qui en savoure absolument chaque seconde.

- et toi ? C'est quoi qui l'a fait pour toi ?

- arrête Tony, ne fais pas comme si tu n'étais pas au courant que je craquais sur toi depuis le tout début.

- ah bon ? J'étais au courant de ça, moi ?

Face à cet air exagérément innocent pris par son amant, le frêle blond décide de le frapper avec jeu sur son épaule, ce qui provoque l'hilarité de l'intéressé.

Le baby-sitterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant