Voleur {Ace x Marco OS}

Voleur

Je me rappelle de la première fois que nos regards se sont croisés
Ce bleu océan et cette lueur calme m'ont tout de suite interpellé.
Cette forme particulière, en amande avec de longs cils.

Ce soir là...

Tu étais accoudé au bar, entrain de boire je ne sais quoi.

Je ne me rappelle même plus pourquoi j'étais venu dans ce club.
Sûrement pour oublier. Oui, oublier...

Je me suis assis juste à côté de toi et j'ai commandé une bière.
Tu as tourné la tête vers moi, avant de me sourire.
C'est la que j'ai entendu ta voix pour la première fois

« Je t'offre un verre yoï ? »

Si j'avais résisté

T'avais une façon tellement singulière de parler. Ta voix grave insistait étrangement sur certaines syllabes et tu rajoutais toujours ce tic à la fin de tes phrases.

J'ai accepté. Il faut bien avouer que tu m'as tout de suite plu.
Ce soir la, j'ai eu le temps de t'admirer.
Beaucoup.
Beaucoup trop même.

Si j'étais resté raisonnable

J'ai bu. Un peu trop d'ailleurs.
J'avais l'impression que toi aussi.
Impression faussée.

On a parlé aussi. Beaucoup. Beaucoup trop.
J'avais l'impression que tu me comprenais parfaitement, que nos idéaux étaient alignés et nos passions, les mêmes.

Si je m'étais méfié

Mes joues se sont échauffées et mes pensées sont devenus compliquées à déchiffrer, même pour moi. L'effet de l'alcool sans aucun doute.
Tu me plaisais.
Tes cheveux blonds et ta coupe si particulière...
Tes longs doigts fins qui tapotaient le bord de ton verre et qui soutenaient ton menton lorsque tu m'écoutais

Si j'avais été moins seul

Tes lèvres fines qui s'étiraient si facilement en un large sourire qui dévoilait tes dents blanches parfaitement alignées.

Tu as finis par me tirer pour danser.
On a dansé longtemps. Très longtemps.
Nos corps se sont collés en parfaite symbiose l'un avec l'autre

Ta bouche s'est approché de mon oreille pour me susurrer ce que j'avais envie d'entendre ce soir là.

Si tu n'étais pas un putain de dieu vivant

On a finit par s'éloigner du club pour aller chez toi. J'avais trop bu.

A peine rentrés, tu m'avais plaqué contre le mur et je m'étais laissé faire.
J'étais tellement heureux que quelqu'un sur cette terre veuille bien de moi.
J'étais tellement heureux d'être accepté par un homme que je ne connaissais même pas.

Oui, jr ne te connaissais pas. Et c'est ça qui a tout fait foiré.

Si j'avais réfléchi

Je me rappelle avec beaucoup plus de précision la douceur de tes touchés sur mon torse brûlant.
Je me rappelle le plaisir intense, ce plaisir que jamais personne ne m'avait offert avant toi.
Je me rappelle ta bouche chaude contre la mienne, en explorant chaque recoin avec ta langue.

Si je n'étais pas un putain d'impulsif

Malheureusement, je me rappelle aussi la sensation de froid autour de mes poignets quand je me suis réveillé le lendemain.

Je me rappelle quand mon regard plein d'incompréhension à rencontré le tien, partagé entre la satisfaction et la pitié.

Je me rappelle que tu m'avais rhabillé.
J'aurais eu du mal à le faire avec ces menottes aux poignets.
Ton sourire désolé quand tu m'as expliqué la raison de tout cela.

Oh que oui, je me rappelle de tout ça maintenant que je te vois assis sur une chaise dans le public.

Je crois que je me rappelle même la raison de ma venue dans ce club finalement.

Si j'avais su

J'étais venu oublier.
Oublier pourquoi je suis condamné à rester seul.
Tu me l'as d'ailleurs prouvé ce matin là.

Oublier ma fuite continuelle.
La peur d'être attrapé.
J'étais venu oublier, ça oui.

Mais avec de si on peut refaire le monde

Mais c'est tout le contraire que j'ai reçu.

La réalité m'a frappé.
Je ne sais toujours pas si je dois te remercier ou pas.

Le pire dans tout ça ? Je suis incapable de t'en vouloir.

Toi qui m'a manipulé pour obtenir ce que tu voulais.
Toi qui m'a menti en toute connaissance de cause.

Je sais que de l'extérieur, c'est moi le méchant de l'histoire.
Je suis le dangereux criminel recherché par la police. Et toi tu es le bon policier qui réussit à me mettre derrière les barreaux.

Mais cette rancœur que j'accumule en moi quand je me perds dans mes pensées disparaît aussitôt dès que je croise ton regard a l'opposé de ma positon.

Au début du procès, je me suis dit que tu éprouvais toujours un semblant d'intérêt pour moi.

Mais la vérité m'a vite rattrapé -encore une fois- je suis l'accusé, le personnage principal de la tragédie qu'est ma vie.

C'est normal que les regards soient dirigés vers moi.
C'est normal que des soupirs de soulagement échappent aux quelques spectateurs quand le juge prononce ma sentence.
C'est normal qu'un criminel comme moi passe 5 ans de sa vie derrière les barreaux pour un crime qu'il n'a pas commit

Mais qui croirait un être dangereux dans mon genre hein ?

Pas toi. Ni les autres.

Mais si je dois être jugé alors tu le seras aussi.
Parce que toi aussi, tu es accusé d'avoir volé quelque chose.
Sauf que la vérité c'est que toi tu l'a vraiment fait.

Et malgré tous mes efforts, toute la raison que mon cerveaux contient;
Mon cœur t'appartiendras toujours,
Marco.