Le toucher

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Alice ouvrit doucement les yeux, la lumière filtrant à travers le rideau mal fermé, lui fit les refermer rapidement. Elle posa une main sur son front avant de se masser les tempes. Elle savait que la migraine ne disparaîtrait pas, mais elle avait besoin de la soulager. Elle finit par se tourner sur son côté gauche et observa ses enfants ainsi que son mari, profondément endormis. Paul et Victoria n'avaient plus jamais passé une seule nuit dans leur lit, depuis la douloureuse annonce, même si pour le moment Victoria n'avait pas vraiment saisi que sa maman serait bientôt au ciel, Paul, lui comprenait parfaitement et il ne voulait plus être loin d'elle.

Alice essayait de continuer de vivre sa vie sans penser à sa future mort, elle profitait de ses enfants au maximum, ainsi que de son mari et de ses amis. Elle travaillait toujours, elle ne voulait pas s'arrêter tant que ce n'était pas nécessaire. Elle tourna légèrement la tête et sourit à Fred qui la regardait. Elle se pencha et posa un long baiser sur ses lèvres.

- Bonjour à toi.

- Bonjour mon amour, dit-il en chuchotant. Bien dormi ?

- Toujours avec vous, répondit-elle en souriant.

- J'aime les enfants, mais j'aimerais bien t'avoir pour moi tout seul aussi.

- Je sais, dit-elle en rigolant légèrement.

Alice se pencha et posa un baiser sur le front de ses enfants, puis les enjamba pour se mettre à califourchon sur son mari. Fred se décala un peu et profita des baisers de sa femme dans son cou.

- Mon corps vous manque monsieur Marquand ? demanda-t-elle en caressant son torse.

- Beaucoup, dit-il en se redressant, mais Alice le força à se réinstaller sur le matelas.

Alice se mordilla la lèvre inférieure et le chauffa encore pendant quelques minutes avant de quitter le lit. Fred l'appela plusieurs fois, mais elle quitta la pièce. Il tourna la tête et observa Paul qui dormait toujours, il savait très bien qu'Alice n'aurait rien fait avec les enfants à côté d'eux, mais le chauffer comme cela, et partir, c'était vraiment frustrant.

Fred attendit quelques minutes que le désir redescende avant de quitter la chambre à son tour. Il entra dans la cuisine et prit une tasse de café avant de se diriger vers le salon. Il observa Alice qui était assise en tailleur sur le canapé, une tasse dans une main et son téléphone dans l'autre. Elle portait ses lunettes qui la rendait très sexy. Elle les portait tous les jours maintenant, parfois ça l'aidait à ce que les migraines soient moins douloureuse.

Le commandant s'approcha de sa femme et passa ses bras autour de sa taille avant de l'embrasser sur le haut du crâne puis prit place à côté d'elle. Alice ne leva pas le regard de l'écran et continua de parcourir ses mails. Fred attendit quelques minutes et lui prit des mains, Alice leva la tête et lui jeta un regard noir.

- Tu m'as chauffé et tu es parti, dit-il en cachant son téléphone.

- Les enfants étaient là, se défendit-elle en tentant de récupérer son téléphone.

- Et alors ? Tu aurais pu t'abstenir de monter la pression.

Alice sourit et se stoppa, elle s'approcha de lui et plaqua ses lèvres violemment contre les siennes. Fred arrêta ses mouvements et attrapa sa nuque pour approfondir le baiser. Alice répondit à la demande de son époux et ouvrit la bouche pour qu'il puisse y insérer sa langue. Elle sourit intérieurement et récupéra son téléphone avant de stopper le baiser et de s'éloigner de lui.

- Ça, c'est méchant Alice, dit-il après avoir repris ses esprits.

- Je n'ai rien fait, se défendit-elle en souriant.

ConséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant