Chapitre quatre.

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La personne en face de moi était à un seul point près, mon sosie. Elle était juste blonde. Je les regardais tous  les trois, et eux que me dévisageait avec de grands yeux ronds. Je dois avouer que cette situation était plutôt gênante.

-Salut, dit la blonde.

-Vous êtes ? demandais-je.

-Moi, c’est Louis, commença le brun aux tatouages. Lui, dit-il en montrant son ami, c’est Niall. Et du coup, la fille qu’a la même tête que toi, et qu’on ne sait pas pourquoi, c’est Vanille. Et toi, ton nom ?

-Bah… Luna, répondis-je comme si c’était évident. Mais pourquoi vous êtes ici ?

-Je veux des réponses, t’as la même gueule que moi, et je veux absolument savoir pourquoi, répondit la blonde agressivement.

-J’en sais pas plus que toi !

Je voulais avoir le même ton qu’elle, mais ça n’avait pas marché.

-Putain les mecs, venez, on s’barre, ça m’casse les couilles !

-Tu as quel âge ? demanda le blond en me souriant gentiment.

-20 ans, et toi ? répondis-je en voulant paraître aimable.

-Pareil, et je ne veux pas être trop indiscret, mais quel est ta date de naissance ?

Cette situation devient de plus en plus étrange. D’abord, des gens apparaissent comme ça, et l’une des personnes est mon sosie, et en plus, j’ai le droit à un interrogatoire.

-Horan, on s’casse, bouge !

La blonde, dénommée Vanille était de plus en plus menaçante.

-Je suis née le 8 novembre 1994. Pourquoi ?

-Vanille, tu es née quand ? demanda le blond à l’attention de la blonde.

Le brun le poussa, pour se retrouver face à moi. Mais j’avais cette supériorité, qui étais que j’étais en hauteur grâce aux marches de la caravane.

-T’es sûre de ta date de naissance ma jolie ?

C’est quand il s’approcha, que je pus me rendre compte qu’il était attirant. Très attirant. Mais il avait ce truc chez lui, qui me faisait peur, et qui ne me donnait pas envie d’en savoir plus sur lui.

-Lou’, c’est pas le moment de draguer. C’est quand même carrément weird là. Putain, je m’casse avec ou sans vous les gars.

-On se revoit bientôt jolie Luna ! dit-il avec un sourire en coin qui ne me plaisait pas du tout.

Je les regardai s’en aller à travers les caravanes, arrêtées là au milieu de l’herbe sèche. Mon frère, était à quelques mètres de là, il arriva et se posta à mes côtés.

-Qu’est-ce qu’ils voulaient ?

-Rien, mentis-je. Ils se sont trompés d’entrée.

Il haussa les épaules et me suivit dans la caravane. A peine entrée, l’odeur de la nicotine me chatouilla les narines. Giuseppe avait allumé une cigarette, lui aussi.

-Tu t’es remise à fumer ? me demanda-t-il en laissant échapper une bouffée de fumée.

-Pas vraiment. J’ai juste les nerfs à cran.

-Je m’en doute. J’ai vu papa. Et, il a pas l’air de très bonne humeur.

-C’est à cause de moi. Je lui ai dit que je ne voulais pas repartir. Je veux rester ici.

-Ah… Et tu as trouvé un appart ? Quelque chose ?

J’avais déjà expliqué à Giuseppe que je ne voulais pas repartir avec le cirque. Cependant, le cirque restait mon enfance, mon adolescence, le cirque était tout. Je n’ai jamais rien connu d’autre que le cirque. Mais il y a avait cette envie bizarre, de me fixer, quelque part. Giuseppe ne comprenait pas. Lui, il a toujours aimé ce monde de forain. Non, pas que ça me dérange, j’adore cet esprit-là, cette façon de vivre, bien que ce ne soit la seule que je connaisse. Justement.

Twins. [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant