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« Pourquoi es-tu si monotone ? » avait soudainement lâché le blond.

Tous deux regardèrent le croissant de lune éclairant le peu de civilisation qui les entourait.

« Je ne sais pas Felix » lui avait répondu Chan.

« Il y a bien une raison à ton chagrin Chan » lui avait dit le blond.

« C'est vrai »

Leurs mains se frôlèrent, rassurant et incitant le brun à s'ouvrir davantage à son binôme.

« Chaque soir je prends ce bus pour aller travailler, un travail qui n'est pas forcément légal mais qui me rapporte assez afin de pouvoir payer les frais d'hospitalisation de mon père. »

Au cours de son récit Félix prît la main du jeune homme prenant soin d'entrelacer délicatement leurs doigts.

« Il est en phase terminale d'un cancer des poumons. Ma mère a quitté le foyer du jour au lendemain sans laisser de trace hormis un simple bout de papier disant "bonne continuation". Mon père fût bouleversé par son départ noyant son chagrin dans son addiction favorite, accélérant le processus de sa maladie. Mais malgré tout il essayait de faire bonne figure face à moi me répétant sans arrêt « Souris à la vie Chan » A l'heure actuelle il n'est plus en état d'émettre le moindre son mais comme si le destin s'en était chargé, depuis ce jour de clair tu ne cesses de me répéter « Souris à la vie Bang Chan ».

Le blond admirait le sourire nostalgique que lui offrait le jeune garçon, puis il prît ce dernier dans une longue étreinte et dit :

« Et bien, continue de sourire à la vie Chan »

Androgène  (chanlix)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant