Gare routière, 13h40, Paris.
Mon cœur saigne, mon cerveau crame.
Une petite main se pose sur mon épaule. Je sais que c'est elle. Je m'empare du sac, déchire la lettre et me retourne vers Jenna.Jenna : « Ça va ? »
- « Non. Tu le savais ? »
Jenna : « Qu'elle est partie ? »
J'acquiesce.
Jenna : « Oui je le savais. »Ça ne m'étonne pas, après tout si elle est venu me chercher c'est qu'elle doit en savoir pas mal sur moi.
Nous voilà à présent de nouveau dans la voiture. Jenna déballe le contenu du sac de fast-food et en sort deux menu. Elle me tend un filet-o-fish et tout ce qui va avec.-« J'en veux pas merci. Je t'avais dis que je ne voulais rien. »
Jenna : « Mange s'il te plaît, je sais que t'en meurs d'envie. »Elle n'a pas tord , croyez-moi que la cantine de la prison c'est pas un cadeau. Après avoir littéralement dévoré mon repas je me retourne vers elle qui n'avait même pas encore entamé son sandwich.
Jenna : « Ah ouais ça faisait longtemps que t'avais pas vu de la bouffe ! »
- : « Te moque pas, j'avoue j'abuse mais ça fais longtemps que j'ai rien manger d'un tant soit peu qualitatif. »
Jenna : « Je me doutais pas que tu pouvais employer ce genre de langage. »
- : « Parce que je viens de sortir du hebs ? »
Jenna : « Non. Parce que ça va pas avec ton flow. »Après un court silence, je me suis décidé à lui poser la question.
- : « Pourquoi est ce que tu pense que je suis tombé ? »
Après quelques secondes à me fixer, elle finit par ouvrir la bouche et la refermer.
- : « Je suis pas susceptible vas-y. »
Jenna : « Je dirais vente ou détention de stupéfiant. C'est ça ?»
- : « Homicide volontaire avec préméditation.»Face à mes paroles sa peau a pâlie d'un coup comme si elle avait vu un fantôme.
Jenna : « Non j'ai pas peur de toi si c'est ce que tu te dis, mais on ferai mieux de bouger d'ici et vite. »
Sans même que j'ai le temps de me retourner pour voir ce qui l'effrayais tant, nous étions parti. Je ne l'avais pas remarqué pendant le trajet prison-gare, mais elle conduit super bien, même un peu trop bien. Elle accélérait petit à petit jusqu'à s'engager sur une route déserte. La voiture qui nous suivait n'était plus là. Je n'osais pas poser de questions à propos de ce qui venait de ce passer mais en y repensant j'aurais dû. J'aurais dû parce que c'est là que mes problèmes ont commencé.
14h57, route déserte.
Elle s'est arrêté, à coupé le contact, puis a sorti un bigo tout éclaté de la boîte à gant. Pourquoi une fille comme elle cacherait elle un téléphone comme celui-ci dans sa voiture, sachant que devant moi est posé le dernier smartphone en vogue ?
Je n'eu pas le temps de me poser plus de question qu'elle colla le téléphone à son oreille.Jenna : « Dis à Papa que j'ai un code vert. Et que j'ai trouvé notre ticket de sortie. »
Elle n'attendu pas de réponse, raccrocha, décortiqua le téléphone avant de casser la puce qu'il contenait, et de casser le bigo à son tour.
Elle se tourna enfin vers moi.
Jenna : « On disait quoi déjà ? Ah oui ! Ce qui t'as valu tes années de prison. »Je suis resté silencieux, toutes les informations n'était pas montées à mon cerveau. Est-ce qu'on parle du fait que la fille qui se tient devant moi et que ma mère m'a dit de croire est super louche ?
- « Je suis censé ne pas posé de question c'est ça ? »
Jenna : « Je préfèrerai oui. »
- : « Ma mère m'a demandé de te faire confiance et de te suivre. Est ce que c'est une bonne idée ? »
Jenna : « Mon père m'a appris qu'il fallait toujours obéir ses parents. A toi de voir si maintenant qu'elle n'est plus là tu veux toujours suivre cette règle. »Après quelques seconde de réflexion, j'avais fait mon choix.
- : « C'est quoi la prochaine étape du périple ? »Elle sourit avant de me répondre.
Jenna : « On va déjà commencer par le centre commercial, on verra le reste plus tard. »
____________________________________
VOUS LISEZ
Entre quatre murs.
General FictionÀ sa sortie de prison, Isaac ne s'attend pas à ce que lui réserve la liberté. Il regrette très vite les quatre murs de sa cellule. By @SRNhtml. Fiction générale. Aucun plagiat ne sera toléré.