Chapitre9. Rêves ou souvenirs

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Le vent soufflait, une tempête de neige glaciale s'abattait sur une forêt au beau milieu de laquelle, un jeune garçon courait. Il courait sans savoir vers où, sans savoir pourquoi, mais il savait qu'il ne devait pas s'arrêter. Ses pieds s'enfonçaient dans la neige et avancer était de plus en plus difficile. Il entendit alors une voix familière, distante.
—Trouve les clés, la figurine t'aidera. Rappel toi, souviens toi qui tu es. La figurine, sert toi de la figurine.
—Quelles clés, de quoi est-ce que tu parles ? Cria le garçon.
—N'abandonne pas, tu dois te souvenir. Ne la laisse pas gagner, poursuivit la voix qui raisonnait comme un écho. Je suis là, je t'aiderai. Mais ce sera nos adieux, Nico. L'avenir dépend de vous.
—Quoi ? Laisser gagner qui ? Demanda-t-il, s'efforçant d'avancer.
—N'oublie pas, la figurine t'aidera.
Et tout devint sombre. Lorsqu'il ouvrit les yeux, Nico n'était plus le petit garçon de son rêve, il avait grandit, il avait changé. Il reconnaissait la voix de son rêve maintenant.
—Bianca, murmura-t-il.
Oui, c'était elle, c'était ça voix. Elle allait l'aider, mais pourquoi cela devrait-il être leurs adieux ? Ils ne s'étaient même pas retrouvés !
Il se redressa, assis dans son grand lit à baldaquin aux couleurs de sa maison. Il ne se souvenait pas de s'y être endormi, il ne dormait presque jamais dans son lit. En général, il s'endormait dans un des gros fauteuils moelleux de la salle commune. Il prit la figurine sur sa table de chevet. C'était une figurine Mythomagic représentant Hadès. C'était la seule figurine que Nico possédait, c'était donc la seule chose dont Bianca pouvait parler si son rêve n'était pas qu'un simple rêve. Il se prépara en vitesse, et sorti de son dortoir. Le soleil n'était pas encore levé, mais il quitta la tour pour se rendre dans les cuisines. Là, un elfe de maison vint à sa rencontre.
—Que désire le maître ? Demanda la créature.
—Maître ? Euh, donne moi juste des frites et un hamburger, demanda-t-il.
Quelques instants plus tard, Nico marchait dans les couloirs en savourant ses frites et son hamburger. Ça ne valait pas un Happy Meal, mais il devait bien l'admettre, c'était très bon. Derrière les grandes fenêtres du château, le soleil montrait ses premiers rayons. Nico ressenti une étrange sensation en observant ce simple levé de soleil.
—Que faites-vous ici de si bon matin, demanda le professeur Filius Flitwick qui venait d'arriver dans le couloir, il reste encore quelques heures avant le début des cours.
—J'attends simplement que les autres se lèvent, répondit Nico. Il faut que je parle à certains élèves.
—Vraiment ? Miss Chase et Mr Valdez font partis de ses élèves j'imagine. C'est vraiment bien que vous soyez amis sans vous soucier de la maison de chacun, approuva le professeur. Des élèves des quatres maisons, amis, c'est du jamais vu au moins depuis l'époque des fondateurs.
—Ah, si vous le dites, dit-il en faisant demi-tour.
Et avant que le directeur des Serdaigle n'ai pu dire quoique ce soit, Nico s'en alla, retournant dans son dortoir pour réfléchir à une solution pour retrouver leurs souvenirs. Il reprit sa figurine, et l'observa un moment.
Comment une simple figurine pourrait aider ? Se demanda-t-il.
—Nico ! Appela soudain Jason en entrant dans la chambre, réveillant d'un bon ses autres occupants. Ah, désolé... Nico, tu ferais mieux de venir, il s'est passé quelque chose.
Nico le suivit donc jusqu'à la salle commune.

Visiblement, il avait laissé entrer les autres américains. Annabeth et Percy étaient tout deux extrêmement pâles et avaient l'air aussi épuisés que s'ils avaient couru un marathon au lieu de dormir.
—Ok, Annabeth, explique leur ce qu'il s'est passé, demanda Jason.
—J'ai fait le pire cauchemar qui soit, dit-elle d'une voix encore tremblante. Percy était là, et il y avait un tas de monstres qui nous attaquaient de partout.
—Et alors, intervint Léo, c'est qu'un cauchemar non ?
—Ce qui est étrange, c'est que j'ai fait exactement le même cauchemar, annonça Percy, et on sait tout les deux quel était cet endroit.
—Le tartare, acheva la Serdaigle.
—Le tartare ? Répéta Hazel, qui eut un frisson. Ça sonne vraiment comme quelque chose de terrible.
—Et c'était tellement... Tellement réel, expliqua Annabeth, comme si j'avais vécue cette scène avant...
—C'est peut-être un souvenir ? Suggéra Percy.
—Mais c'est ridicule, raisonna Annabeth, le tartare ne peut pas exister, ce n'est qu'une vieille légende de la mythologie !
Le silence retomba, et Nico hésita un instant à parler de son rêve. Il ne l'avait pas vu, mais Bianca lui avait parlée. Selon elle, sa figurine d'Hadès était un indice.
—Quelqu'un d'autre à quelque chose à dire, demanda Jason ? Personne n'a trouvé d'indice ou quelque chose comme ça ?
Hazel ouvrit la bouche, prête à parler, mais elle n'en eut pas l'occasion.
—Qu'est-ce qu'ils font ici ?! Demanda une fille aux cheveux roux flamboyants. C'est la salle commune des Gryffondors, les élèves des autres maisons n'ont pas le droit d'y entrer !
—C'est vrai, désolé, nous discutions simplement, tenta Jason, voyant que beaucoup s'apprêtaient à déverser leur frustration sur la jeune fille.
—Qu'est-ce qu'il se passe Ginny, demanda la préfète en se précipitant aux côtés de la rouquine.
Elle vit alors les américains.
—Vous... Maintenant c'est assez, vous allez tout me dire. Qui êtes-vous vraiment et que faites-vous à Poudlard ? Vous êtes des mangemorts, c'est ça ?
—Des mange-quoi ? Demanda Will.
—Mais de quoi tu parles, on est élève ici au cas où tu l'aurais oublié, s'emporta Thalia. Être amis par delà nos maisons fait de nous des personnes louches ? Pourtant les professeurs ont l'air ravis que nous nous entendions bien malgré tout, sans préjuger. Ah, c'est vrai, vous nous trouvez louches de nous entendre à cause de cette rivalité stupide qu'il y a entre les maisons, c'est ça ? Et bien nous, cette rivalité, on en a rien à faire ! Tu crois sérieusement que j'allais me battre, ou du moins, ignorer ma famille sous prétexte qu'il ne sont pas à Serpentard ? C'est complètement stupide ! Maintenant si tu as un problème avec ça tu peux toujours venir te battre, sans armes, sans baguettes, la perdante n'a plus qu'à se taire pour le restant de sa scolarité. À moins bien sûr que la petite Miss-je-sais-tout n'ose rien faire contre le règlement ? Tu peux toujours me donner une heure de colle ou me faire perdre des points si ça te chante !
—Sortez d'ici où j'appelle les professeurs, répliqua Hermione d'un ton pincée.
—C'est bon, on y va, dit Annabeth avant que Thalia ne puisse répondre.
Et ils sortirent tous hors de la salle commune.

Une fois dans le couloir, le petit groupe allèrent marcher dans le parc.
—Super, dit Percy, maintenant on nous prend pour des mange-truc, quoique ça veuille dire...
—C'est mangemorts, je crois, rectifiat Léo.
Tout le monde se tourna vers lui.
—Quoi ? Fred et Georges m'en ont parlé ! Reprit le latino, c'est des gens qui bossent pour «Vous-savez-qui».
Qui? Demanda Jason.
Vous-savez-qui, répéta Léo, apparemment on a pas le droit de dire son nom mais c'est le mec dont tout le monde parle. Vous savez, Harry Potter dit qu'il est revenu et a tué Cédric Digori à la fin du tournoi des trois sorciers alors qu'il est sensé être mort depuis des années.
—Bon, peu importe, on ferait mieux d'aller manger maintenant, proposa Will.
Et ils allèrent manger, leur seul indice plus près qu'ils ne pouvaient l'imaginer, leur souvenirs plus important qu'ils ne pouvaient le penser.

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