Chapitre.5 Rendez-vous

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Nico Sortait du cours de Botanique, durant lequel il avait à peine pu se concentrer, entre ces pensées et les paroles de son camarade Gryffondor horriblement bavard. Il ignorait pourquoi, mais ce dernier avait décidé de le suivre partout en lui racontant sa vie et en lui posant des questions sur la vie en Amérique. Le garçon qui semblait incapable de ce taire commençait sérieusement à taper sur les nerfs de l'italien. Alors qu'il marchait rapidement dans les couloirs pour atteindre la cours, il se sentait monter en pression.
—Alors, tu étais à Ilvermorny ? C'était très différent de Poudlard ? Il paraît que vous êtes venus à cause de problèmes familiaux toi, Hazel Levesque et Jason Grace, c'est vrai ? Qu'est-ce qu'il c'est passé ? Demandait l'autre Gryffondor.
—Ça ne te regarde pas, s'emporta Nico, fiche moi la paix !
Et il accéléra le pas, mettant une bonne distance entre lui et l'autre Gryffondor. Il vit plus loin Hazel et voulu aller la voir, mais s'apperçut qu'elle n'était pas seule. Une Serdaigle aux cheveux blonds, que Nico reconnue car il l'avait rencontrée la veille, accompagnait sa demi-sœur, les deux riant de bon cœur. Sans réellement comprendre pourquoi, il se sentit encore plus furieux. Jamais il ne s'était énervé parce que ça sœur c'était fait une amie, mais son impression de déjà-vu, ou plutôt de déjà-vécu était de retour. Il avait l'impression d'avoir déjà ressenti un sentiment semblable à l'égard de la Serdaigle. Il continua alors son chemin. Il essaya de se calmer, mais les mots de son camarade de classe continuaient de tourner dans sa tête. Il ne se rendit même pas compte que les autres élèves, restaient aussi loin de lui qu'ils le pouvaient.

Il sorti enfin dans la cours, où il tombait une pluie fine mais glaciale. Ce n'est qu'en apercevant Will, qu'il se souvint de son rendez-vous du soir-même et parvint à se calmer. Il allait rester seul. Du moins, c'est ce qu'il pensait avant que Jason ne vienne le voir. Il semblait d'excellente humeur.
—Salut Nico ! Dit-il. Alors, cette première matinée ?
—Horrible, grogna Nico.
—Vraiment, demanda Jason, qu'est-ce qu'il s'est passé ?
—Voyons, un gars beaucoup trop bavard et curieux qui m'a suivit partout pendant plus d'une heure et pose beaucoup trop de questions... Ah, oui, et Hazel traîne avec Annabeth Chase.
—Qu'est-ce qu'il y a de mal à ça ? Demanda Jason, perplexe. Annabeth à l'air gentille, je les ai vues, et elles ont l'air de très bien s'entendre. Je ne me souviens pas avoir vu Hazel aussi heureuse depuis... Longtemps.
—Je sais, et c'est très bien qu'elle soit heureuse et qu'elle ait des amis. Seulement... Je ne sais pas, j'ai un une sorte d'impression bizarre. Et puis personne ne sais ce qu'il s'est passé chez nous, s'ils l'apprennent ils vont sûrement la rejeter et on sait tout les deux comment elle réagirait. Moi ça ne me fera rien, je ne m'attacherai jamais à ces idiots. Mais Hazel s'est déjà fait une amie et elle s'en fera sûrement d'autres, expliqua Nico.
—Ils n'ont aucun moyen de l'apprendre, dit Jason sur un ton qui se voulait peut-être rassurant, et puis tu dis ça, mais il parait que tu as rendez-vous avec un Poufsoufle ce soir...
—Qui t'as dit ça ? Demanda aussitôt le plus jeune, qui sentait ses joues chauffer. Il n'avait pourtant aucune raison de rougir, il avait l'impression de connaître Will, mais ce n'était qu'une impression.
—Et puis il veut seulement me parler de quelque chose, ajouta-t-il rapidement.
—Mais c'est que tu rougis ! S'étonna le plus grand.
—La ferme ! Grogna l'ébène avant de s'éloigner rapidement pour se rendre devant la porte de son prochain cours.

Il traversa les couloirs, monta dans les étages très vite, et s'arrêta devant la salle de métamorphose. Il n'était là que depuis quelques instants, mais Minerva McGonagall passa dans le couloir, s'arrêtant devant lui.
—Que faites-vous ici ? Demanda-t-elle. Les cours n'ont pas encore repris.
—Je préfère attendre ici, répondit calmement l'élève, les autres sont trop bruyants et curieux. Je préfère être seul.
—Bon, les cours vont reprendre alors vous pouvez rester ici pour cette fois, mais la prochaine fois, dehors. Si vous ne voulez pas répondre à leur questions, vous pouvez le leur dire.
Et le professeur McGonagall s'en alla. Quelques instants plus tard, les élèves regagnaient leur salle de classe. Comme plus tôt, les élèves restaient à bonne distance de Nico. Il ne fallut pas bien longtemps au professeur de métamorphose pour revenir.

Le cours se déroula calmement. Nico fut le dernier à quitter la salle, prenant son temps alors que les autres se précipitaient presque dans le couloir. Lorsqu'il arriva dans la Grande Salle, presque tous les élèves avaient commencé leur repas. Il s'asseya dos aux autres tables, faisant face à celle des professeurs mais n'y prêtant pas attention pour autant. Le plafond magique était d'un gris sombre, et Nico pensa qu'il y aurait probablement un orage. De toute façon, il n'avait aucune raison de sortir du château dès son premier jour. Il passerait probablement son temps libre dans sa Salle Commune à faire les devoirs qu'on leur avait déjà donné. Et puis... Il y avait son rendez-vous. Plus il y pensait, plus il se demandait ce que Will pouvait bien avoir de si important à lui dire.
—Je pensais que ça se passerait peut-être un peu mieux cette année, dit la même voix féminine que Nico avait entendu dans le train.
Il se tourna, et vit qu'il n'était séparé de la préfète de Gryffondor que par une personne, le préfet.
—Enfin je veux dire... Elle regarda autour d'elle, mais ne sembla pas remarqué Nico. Maintenant qu'il est... Qu'il est dans l'ordre du Phénix et tout ça.
—Les champignons vénéneux ne deviennent jamais comestibles, dit le préfet avec sagesse. En tout cas moi, j'ai toujours trouvé que Dumbledore était fou de faire confiance à Rogue. Où est la preuve qu'il ait véritablement cessé d'être au service de Tu-sais-qui ?
Nico allait changer de place, mais il se stoppa net. Qui pouvait bien être ce Tu-sais-qui dont tout le monde parlait et ce que pouvait bien être l'ordre du Phénix.
—Des preuves ? Je suis sûre que Dumbledore n'en manque pas, mais il n'a sans doute pas jugé utile de t'en parler, Ron, répliqua sèchement la fille.
—Ho, taisez-vous tout les deux, dit un deuxième garçon d'une voix accablée alors que le rouquin s'apprêtait à répondre.
Nico s'en alla juste avant le garçon brun qui venait de mettre un terme à la dispute des deux préfets.

Il se rendit directement devant la salle d'histoire de la magie où devait avoir lieu son prochain cours. Il n'avait pas mangé, de toute façon comme à chaque fois, il n'avait pas faim. Il était allé dans la Grande Salle seulement parce qu'il savait que Jason et Hazel allaient certainement le forcer à manger, mais il ne les avait pas vu et il pourrait très bien leur dire qu'il avait été cherché à manger dans la Grande Salle et qu'il avait manger dans les couloirs en se rendant à son cours d'histoire de la magie.
La cloche sonna, et il s'installa au fond de la salle. Il ne lui fallut pas plus de 5 minutes pour s'endormir tant le cours du professeur Binns était ennuyeux. Il ne se réveilla qu'à la fin du cours. Une fois de plus, il était le dernier à quitter la salle. Il ne lui restait plus qu'un cours, et pas des moindres. Un cours de de divination. Nico n'avait choisi cette option que parce que Hazel le lui avait demandée, et voilà qu'il devait suivre ce cours seul.

Lorsqu'il fut installé dans la Salle de divination, qui sentait horriblement fort, un autre Gryffondor prit place à côté de lui et Nico fut désespéré de voir qu'il s'agissait du même garçon qui l'avait suivit le matin même.
—Désolé pour tout à l'heure, s'excusa le garçon grassouillet, c'était indiscret. C'est juste que c'est la première fois que je rencontre un élève étranger qui ne vienne ni de Beauxbatons ni de Durmstrang.
—Peu importe, grogna Nico.
Et ils passèrent le cours à lire l'avenir dans les feuilles de thé, ce que Nico trouva passablement inutile.
Quelle perte de temps, songea-t-il, j'aurais mieux fait de ne pas venir à ce cours.

Peu avant le repas, Nico alla rejoindre Will.
—Salut, fit le blond. Bon, pour être honnête je ne suis pas sûr que ce que j'ai à dire soit vraiment important mais... J'ai l'impression de te connaître. Enfin, non. J'en suis certain. Avant même que Jason dise ton nom hier, je le connaissais, je l'ai pensé ! Et puis, ton père, c'est bien Hadès ?
—Je sais pas, t'avise pas de le répéter, mais pour être tout à fait honnête, je ne sais pas qui est mon père. Mon vrai père du moins... Mais ce que je peux dire c'est qu'on se connait bel et bien. J'ai aussi l'impression de te connaître, même de connaître Percy, Annabeth, Léo, Reyna et Frank, raconta Nico.
—Oui, moi aussi ! On devrait leur en parler je pense. Mais c'est pas la seule chose étrange. Dans mes souvenirs, il y a des choses qui ne collent vraiment pas. C'est comme si ma vie et la vie de quelqu'un d'autre se mélangeait dans mon esprit, expliqua le Poufsoufle.
—Peut-être un sort de faux souvenir ? Suggéra le Gryffondor.
—Je ne sais pas. Je te propose d'aller manger, dans la Grande Salle on donnera rendez-vous aux autres ici après le repas, comme ça on pourra leur en parler tranquillement.
Nico acquiesça, et ensemble, ils se rendirent dans la Grande Salle.

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