Un miracle!

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Voici le 2nd chapitre. En espérant que ça vous plaise toujours 😉

« Da-Danny. Non ce n’est… non ça se peut pas… non je… »

Ses jambes se dérobèrent sous son poids. Le choc de ce qu’il voyait le déstabilisait totalement. Danny était bel et bien là, au milieu du salon de ses parents le regardant d’un air soudainement inquiet. Le brun se sentait partir en arrière, le cœur battant à cent à l’heure.
La fatigue accumulée devait avoir de drôles d’effets sur lui, il hallucinait… ou était en plein rêve… ou… non c’était quoi ce délire ?
Six semaines auparavant, il avait tenté de se suicider afin de le voir. De lui dire « Je t’aime » et lui demander pardon une dernière fois et profiter de quelques instants privilégiés loin de l’agitation quotidienne. Alors pourquoi aujourd’hui se tenait-il debout devant lui ? Pourquoi Mr et Mme Williams ne semblaient pas choqués ni surpris, tout comme Grace ?
Ils étaient tous morts, dans un autre monde. Son avion s’était crashé en pleine mer et les autres… c’était une illusion. Juste une illusion !
Plusieurs fois il se pinça les bras. Se donnant des claques pour se sortir de ce rêve. D’autres mains vinrent les retenir afin de l’empêcher de se blesser, laissant celles-ci sur ses joues afin de savourer ce vrai premier contact réel.

« Non Steve, non tu ne rêves pas ! Je suis bien là mon amour ! C’est… »
Les yeux remplis de larmes, Danny le regardait avec cette tendresse et cet amour qu’il y voyait chaque fois qu’ils s’observaient ainsi. Ces mêmes sentiments qu’ils savaient retranscrits dans les siens.  Lui aussi sentait les larmes couler sur ses joues. Il n’arrivait toujours pas à y croire. Deux ans de douleur, de culpabilité, de ce manque terrible d’un amour unique à tout point de vue. Deux ans où il n’était plus lui-même, perdant le goût de la vie et pensant plusieurs fois à rejoindre son homme où il était.
Ces deux ans, à ce moment, il voulait les oublier. Il ne pensait qu’à une chose- ou plutôt ne fixait qu’une chose- : ses magnifiques yeux bleus qui ne le lâchaient pas une seconde. Caressant son visage avec une douceur inégalable. Un miracle, un véritable miracle, aucun autre mot ne lui venait. C’était… il n’arrivait pas à comprendre.
Il regarda tour à tour sa belle-fille, dont les yeux étaient trempés. Puis ses beaux-parents, exactement dans le même état. Etait-ce… était-ce vraiment réel ? N’était-ce pas un de ses ennemis qui lui jouait un mauvais tour ? Durant quelques secondes, il hésita à sortir l’arme qui était toujours dans sa valise, certain de ce dernier fait. Mais voyant les sourires encourageants et rassurants de ceux qui l’entouraient, il se dit que c’était une mauvaise idée. Surtout s’il n’était pas en plein rêve. Il ne voulait pas effrayer sa belle-famille.
N’ayant toujours pas dit un mot depuis la « découverte », Grace le fit à sa place. Sentant bien que son « Daddy-Steve » ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait.

« Non Daddy, tu ne rêves pas je te rassure ! C’est une histoire bien compliquée mais… »
« Ils ont raison Steve. Vous ne rêvez pas. Aussi incroyable que cela paraît, notre fils est bien devant vous à cet instant… en vie ! »

Steve ne dit rien, toujours dans la contemplation de ce visage qu’il aimait tant, qui lui avait manqué comme jamais. Sentir sa peau douce sous ses doigts, ses cheveux couverts de gel- beurk, y en avait trop aujourd’hui-, observant qu’il avait un look totalement décontracté pour une fois : pas de cravate, une chemise à manches courtes et un jean foncé. Toujours aussi beau ! Comme dans ses souvenirs ! Plus rien ne comptait autour de lui que l’homme de sa vie qu’il tenait contre lui. Ne pensant plus aux deux années précédentes.
De nouveau, la voix de Mme Williams se fit entendre dans la pièce les faisant sortir de leur petite bulle.

« Bon on va vous laisser. Je crois… je crois que vous avez beaucoup de choses à vous dire et… enfin bref. On y va ! »

Après que Danny leur ait dit merci, ils entendirent la porte s’ouvrir et se refermer doucement, signe qu’ils étaient seuls à présent. C’est ce dont ils avaient besoin maintenant, pour parler à cœur ouvert et surtout expliquer le pourquoi du comment au brun. Ce dernier qui semblait toujours perdu dans sa contemplation, incapable de croire à une telle chose.
Le blond ôta les mains de ses joues pour aller s’asseoir sur le canapé. Les explications seraient meilleures ainsi, espérant que Steve voudrait bien les entendre. Alors qu’il s’y dirigeait, il vit que le brun n’avait toujours pas bougé, ni dit un seul mot. Il fit alors demi-tour, s’inquiétant de plus en plus de la réaction de Steve. Il s’attendait à tout sauf à ça. A ce mutisme, cette immobilisation.
Il s’attendait plus à un échange digne d’une de leurs premières rencontres, quand son bras s’était retrouvé tordu derrière son dos. Ou comme la toute première : être menacé par un flingue. Ça ne pouvait que faciliter les explications. Si aucun soupçon d’agressivité n’était montré, c’était surtout du au choc plus qu’à l’incrédulité.
Au bout de quelques secondes encore, il choisit de le faire réagir en prenant sa main gauche, dessinant des petits cercles sur le dos.

« Steve ? »
Aucune réponse, seule une observation intense en continu.
« Steve, tu m’inquiètes là, je sais que t’as du mal à t’exprimer des fois mais là tu fais peur ! Réponds-moi ! Fais quelque chose, frappe-moi, réagis, crie ! »
« Je… c’est… waouh j’ai… j’ai juste beaucoup de mal à réaliser. »
« Je sais, ça fait beaucoup à encaisser. »
« Alors tu as… t’es vraiment en vie ? Je… ce n’est pas un rêve ou une illusion ? Je ne vais pas me réveiller dans quelques minutes et tu ne seras plus là ? »
Sans attendre une réponse- la connaissant déjà- il se rapprocha de lui l’enserrant de ses bras. Posant à son tour ses mains sur le visage du blond, cherchant une dernière affirmation. Il lui restait une dernière chose à faire pour être sûr et certain : il rapprocha leurs lèvres dans un baiser d’abord tendre, juste un contact entre leurs bouches. Constatant que rien n’avait changé- leurs bouches se rencontrant à la perfection, la même saveur délicieuse, un goût reconnaissable entre mille- il fut enfin convaincu à 100% et choisit alors d’intensifier leur échange. Entrouvrant les lèvres du blond du bout de sa langue, partant à la recherche de sa jumelle qu’il trouva rapidement. C’était si bon, si tendre, si sensuel… ses barrières tombèrent et des larmes firent leur apparition. Son blond adoré était réellement là, dans ses bras. Ce n’était pas le résultat de sa tentative de suicide cette fois. Non c’était vraiment réel, rien de plus réel. Et il allait en savourer chaque seconde maintenant, ayant appris que malheureusement la vie pouvait être des plus cruelles.
Il l’embrassa, encore et encore et encore, ne s’en lassant pas une seconde. Lâchant ses lèvres quelques secondes pour coller leurs fronts ensembles, imprégnant dans son esprit ces premiers instants de réunion. Se fichant éperdument à cet instant du pourquoi, du comment et depuis quand. Cela n’avait plus aucune importance, il voulait juste… apprécier. Ils avaient tout le temps devant eux maintenant enfin… il l’espérait. A moins que leur bonheur ait une « date de péremption ». Une seconde chance comme celle-ci, c’était unique. Incroyable. Dingue. Il n’avait pas assez de mots pour la qualifier. Une bonne étoile veillait sur eux, il semblerait.
Ils reprirent leurs baisers comme si c’étaient les derniers. Comme s’ils n’en avaient jamais assez. Ils ne pouvaient se lasser de l’un l’autre. La passion augmenta au fur et à mesure, ce qui donna au brun des idées pas très catholiques et qu’il voulut mettre en pratique immédiatement. Il fit délicatement glisser les mains le long de son dos, atteignant les fesses du blond les empoignant sensuellement, se collant encore plus à lui afin de lui montrer à quel point il souhaitait plus à cet instant.
Mais le blond en décida autrement, voulant mettre les choses au point entre eux. Ne voulant pas gâcher leurs retrouvailles en évoquant ces dernières semaines.
Détachant leurs lèvres, il se recula légèrement en écartant les bras qui l’enserrait.

« Attends, attends babe ! Avant d’aller plus loin, je… »
« Je m’en fiche Danno. Je me fiche de tout. Tu es là, je suis là, c’est tout ce qui compte pour moi. »
« Oui mais… je veux vraiment que tu saches toute la vérité. »
« Mais ce n’est pas… »
« Non mon amour. Je… je veux que tu saches ce qui s’est passé avant qu’on aille plus loin. Comme ça après on pourra en profiter à 100%. J’espère… j’espère juste que tu m’en voudras pas pour ce que je vais te dire mon amour. »
« P… pourquoi je t’en voudrais dis-moi ? Il n’y a pas de raison ! »
« Parce que… ça va faire six semaines que je suis revenu. »
« … »

Surpris et un peu blessé, le brun le fixa d’un air interloqué. Il se recula un peu de lui, indiquant ainsi son mécontentement. Le blond, nullement offensé- plutôt compréhensif- reprit sa main pour l’amener vers le canapé. Il avait fait le bon choix en arrêtant leur étreinte. C’aurait tout gâché sinon. Il fallait qu’il lui explique TOUT, absolument tout sans attendre.

Tbc…

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