La lettre

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Mon ami Faiçal,

Je t’écris cette lettre pour te raconter ma nouvelle vie et pour t’avouer quelque chose.

J’habite depuis peu avec un ami, il s’appelle Paulo. Il nous a accueillis mon frère et moi quand nous sommes arrivés en France. Paulo est très gentil et serviable. Il m’a trouvé un petit boulot pour quelques mois, je travaille dans un café près de la plage. Ce café me fait penser à celui où nous avions l’habitude d’aller, car devant sa terrasse, des orangers y sont plantés. Comme devant notre café à Aveiro.

Ma nouvelle vie est très différente d’Aveiro. Les gens y sont beaucoup moins accueillants. Dès le premier jour de mon arrivé, les personnes qui passaient devant moi dans la rue se retournaient sur moi et m’insultaient d’immigré à cause de mon teint haleté. Certains avaient des propos beaucoup plus blessent. Malgré tout, ce nouveau pays est formidable ! J’ai enfin eu l’opportunité de réaliser mon plus grand rêve ! Tu sais, je te l’avais raconté environ un mois avant mon départ. C’était celui où je te racontais que je rêvais de nager avec les dauphins. Ce moment fût merveilleux pour moi ! Rien que d’y repenser j’en ai des étoiles dans les yeux.

Je pense que tu dois être extrêmement blessé de recevoir une lettre de ma part que maintenant, mais j’avais mes raisons. Je te pris sincèrement de m’excuser.

C’est pourquoi j’ai décidé d t’écrire cette lettre pour te raconter ma nouvelle vie loin de vous tous. Et je vais aussi t’expliquer la raison de mon départ, de notre départ quelque peu précipité. Je sais ce que tu vas dire « Je la connais déjà la raison ». Mais toi et les autres, vous ne connaissez qu’une partie de la vérité. Même ma chère mère ne le sait pas.

Alors voilà, te souvient-tu d’il y a deux ans, pendant l’été, alors que on faisait une partie de basket avec Victor, Bruno et Daniella. J’avais fait un malaise, ce qui m’avait valu un petit séjour à l’hôpital. Je vous avais dit qu’il était dût à la chaleur, ça aurait pu, mais non. En réalité, comment dire... Après une série d’examens plus long les uns que les autres, mon médecin, Mr Gustavo, m’a annoncé que j’étais né avec une malformation cardiaque. Je suis le seul de la famille ce qui explique qu’elle se soit « déclenchée » que maintenant. Cette maladie est due au fait que pendant la grosses de ma mère, le cordon ombilical s’était enroulé autour de ma poitrine, ce qui avait empêché mon cœur de se développer entièrement Il m’a annoncé que cette maladie pouvait se manifester à n’importe quel moment de la vie Dans mon cas elle s’est manifestée à mes 23ans. Cette maladie est séparée est 4 parties que on nomme stade. A mes 25ans, ma maladie s’était beaucoup développée. J’en étais au stade 3. L’avant dernier stade. Le dernier avant la fin. Cette maladie est incurable. Seul la greffe d’un nouveau cœur pouvait me sauver la vie. Un jour, alors que je me morfondais sur mon triste sort, mon téléphone sonna. C’était un numéro inconnu. Je décrocha non sans méfiance. Mr Gustavo m’appelait pour m’annoncer qu’un de ses confrères français l’avait contacté suite à son appel pour avoir un cœur qui me serait compatible. Un cœur m’attendait en France. Alors comme tu l’as certainement compris, j’ai quitté Aveiro pour la France. Mon frère insista pour me suivre car il avait peur pour moi et il cherchait de l’argent. Alors nous partîmes ensemble en France.

Maintenant je suis guérit et j’ai repris ma forme. Mes kilos envolés sont revenus et ma mine grise a laissé place à mon teint haleté.

Nous avons décidé de rester ici et de poursuivre notre destiné en France.

S’il te plait ne m’en veut pas de vous avoir menti à tous.

J’espère que tu répondras à cette lettre où tant de vérités se cachent.

Bonne chance dans ta vie, je ne t’oublierais jamais.

Fernando

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