Chapitre 10 : Dimanche

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Annabeth était stressée. Plus de trois mois s'étaient passés sans que sa relation avec Percy n'évolue. Elle avait finit par admettre à Piper qu'elle ressentait plus que de l'amitié pour le sportif beau-gosse qu'il était. Piper lui avait soutenu que Percy était du genre à prendre son temps, à ne pas précipiter les choses et à attendre d'avoir déjà des liens pour envisager de lui demander d'aller plus loin, Annabeth commençait à douter.

C'est pourquoi elle avait décidé d'en avoir le cœur net. Ce dimanche, c'était le 14 Février, oui, c'était terriblement cliché mais ce serait maintenant ou jamais. Percy lui avait donné rendez-vous à la bibliothèque pour leurs projets de cours. Il avait joué les mystérieux toute la semaine et en avait rajouté une couche en lui disant qu'il voulait lui parler "d'un truc" après leur cession de travail. S'il ne se jetais pas à l'eau (ce serait un comble pour un aussi bon nageur), ce serait elle qui l'y pousserait.

Elle l'attendait déjà depuis trente minutes lorsqu'elle le vit arriver. Ses cheveux était en bataille, comme d'habitude. Il portait ses converses bleues (seules chaussures qu'il possédait), un jean noir et son sweat bleu (son sweat porte bonheur). Le détail qui frappa Annabeth était qu'il portait une chemise sous son sweat. Le second détail qui frappa Annabeth lorsqu'il s'installa, c'était qu'il avait mis du parfum. Il lui sourit comme si de rien n'était et elle décida de se concentrer autant que possible sur son travail scolaire.

Après deux heures de travail, Percy rangea ses affaires dans son sac et encouragea Annabeth à faire de même. Il sortirent de la bibliothèque. Lorsqu'il s'arrêta au milieu du couloir, Annabeth crut qu'il allait enfin lui parler de ses sentiments mais au lieu de ça il lui proposa :

- Est-ce que ça te dirait qu'on se regarde un film ?

- Que... euh oui, fit Annabeth déroutée. Elle était tellement prise de court qu'elle n'avait même pas pensé à lui arracher les vers du nez.

Ils se dirigèrent donc dans une salle individuelle du foyer pour regarder un film. Percy semblait avoir tout prévu puisqu'une fois arrivés, il sortit son ordinateur et un DVD. DVD qu'il ne pris pas le temps de lui soumettre avant de l'insérer dans le lecteur. Annabeth s'en offusqua quelque peu mais se repris bien vite. En effet, il s'agissait de son film préféré.

Pendant les deux heures que duraient le film, Percy n'arrêta pas de bouger. Cela n'aurait pas été gênant en temps normal, il était hyperactif et gigotait tout le temps. Sauf que la c'était dix fois pire que d'habitude. Même en période de grosse hyperactivité, il ne bougeait pas autant, même devant un film inintéressant, même en cours, il n'était pas aussi remuant. Cela eut le dont d'intriguer encore plus la blonde qui finit par poser sa main sur son genou pour tenter de le calmer.

Percy était tendu. Et son état empirait de minute en minute. Ce jour si symbolique serait, s'il n'y avait pas de mauvaise surprise, l'un des plus beaux jours de sa vie. Seulement voilà, le film ne semblait pas vouloir finir. Le temps semblait avancer à recoulons et Percy avait beaucoup de mal à tenir en place. 

La main d'Annabeth sur son genou ne fit qu'empirer les choses. Si d'habitude le pouvoir relaxant qu'elle avait sur lui était comparable à celui de l'eau, aujourd'hui son contact semblait le rendre encore plus hyperactif. A trente minutes de la fin du film, n'y tenant manifestement plus, Annabeth se releva et se saisi de la télécommande. Une fois le film en pause, elle se tourna vers Percy pour qui la scène semblait se passer au ralentis.

- Bon Percy, je le sent bien, t'es complètement à crans alors dit moi ce qui se passe.

- Je... J'aurais aimé faire les choses bien mais bon... Il se pencha par dessus l'accoudoir du canapé pour attraper un bouquet de fleurs qu'il lui tendit en rougissant. Il s'éclaircit la gorge. Joyeuse Saint-Valentin Annabeth.

La jeune fille avait la bouche entrouverte. Elle était sans réaction face au bouquet de douze roses rouges. En fait surtout face à ce que cela impliquait. Percy commença à paniquer. L'avait-il vexée ? S'était-il trompé quant à ses sentiments à elle ?

Il se releva, mal à l'aise. Le bouquet toujours entre eux, il semblait désormais s'en servir de barrière de protection.

- Euh... Annabeth, je... je suis désolé, j'aurais du te demander ton avis, te faire une vraie proposition de Saint-Valentin, comme ça tu n'aurais pas eu à subir tout ça. En tous cas, sache que je... Les mots moururent dans sa gorge à la vue des larmes qui perlaient au coin des yeux de se belle. Oh non! Non, non, non, non, non, ne pleure pas, s'il te plait, je suis désolé.

- Tais-toi Cervelle d'Algues, elle se rapprocha de lui, écarta délicatement le bouquet et lui ordonna. Embrasse-moi.

Le jeune homme ne se fit pas prier pour obtempérer et il échangea son premier vrai baiser avec la fille dont il était amoureux depuis déjà plus de trois ans.

Après ça, Annabeth accepta volontiers le bouquet de Percy, elle le déposa néanmoins sur la table basse pour venir se lover contre Percy. Tous deux regagnèrent le canapé pour la fin du film. Il ne furent pas très attentifs aux fameuses trente dernières minutes, bien trop occupés à se câliner et à s'embrasser tendrement. Il ne se rendirent même pas compte que le film était fini. C'est un SMS de Piper à Percy qui les sortis de leur bulle.

Ils se décidèrent donc à rejoindre leurs amis, main dans la main, pour leur faire part de la bonne nouvelle. Lorsqu'ils arrivèrent à leur niveau, tous se tapèrent dans les mains. Il y eut des échanges de billet et quelques félicitations également. Annabeth et Percy échangèrent un sourire face à l'attitude de leurs amis. Ils étaient tous de grands enfants. Cependant, les effusions de joie se stoppèrent net avec l'arrivée de Drew Tanaka. Elle marchait droit vers eux, d'un air décidé. Percy se tendit quand il la vit et raffermit sa prise sur la main d'Annabeth.

Annabeth était radieuse. La main de Percy au creux de son dos n'était pas étrangère à son état. Cependant, le petit plus qui changeait tout était la tête de Drew lorsqu'elle était repartie. Ça et la déclaration publique qu'il avait fait sur le fait qu'il était complétement et résolument amoureux d'elle.

Drew était arrivé droit sur eux, on aurait dit un prédateur qui a repéré sa proie. A ce moment là, Annabeth avait sentit Percy se tendre à ses coté et elle lui avait caresser le dos de la main de manière rassurante. C'est peut-être cela qui lui avait donné la volonté d'entièrement rayer la cheerleader de leurs vies. Annabeth avait été épatées par la fougue qu'il avait mit dans sa tirade. Elle avait même été étonnée de le voir parler aussi vite et autant. Il savait exactement où il allait et il n'avait même pas eut besoin de réfléchir pour mettre ses idées en place.

Une fois Drew repartis il lui avait chuchoté un : "Je t'aime" des plus mignon. Ce à quoi elle s'était empressé de répondre par un baiser passionné et par une déclaration semblable.

- Je n'ai plus aucuns doutes sur la question maintenant et, pour le cas où tu en aurais, moi aussi je t'aime Percy.

- En fait, était intervenu Léo, toute l'école n'a plus aucun doute sur la question.

Et en effet, autour d'eux était formé un petit attroupement d'élève qui avait assisté à l'échange entre Percy et Drew. Les deux amoureux eurent la décence de rougir un peu avant de se détourner et de finir la journée, tranquillement, avec leurs amis.

Avant d'aller se coucher ce soir là, Annabeth était allé remercier Piper et la Cherokee avait eu le droit à un énorme câlin de la part de la blonde. Piper avait été l'instrument de leur déclaration, à force de répéter aussi bien à l'un qu'à l'autre (Percy le lui avait raconté) que leur amour était aussi visible que le nez au milieu de la figure et que s'ils ne se décidaient jamais ils allaient finir par manquer leur chance, cela les avait finalement décidés.

Lorsqu'elle fut couchée, un sourire aux lèvres, Annabeth se dit que sa vie ne pourrait être meilleure qu'en ce moment. Heureusement pour elle, elle se trompait grandement, et elle allait se rendre compte que sa vie allait devenir de mieux en mieux. Il suffisait de laisser le temps faire son oeuvre. 

Les choses changent au Lycée GoodeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant