04.

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20h09.

Tring tring tring...

- Moi : Allô papa ?

- [...] : Il est 20h Béni. Où es-tu donc ?

- Moi : À l'hôpital de *** papa, une bonne amie à moi est souffrante .

- [...] : Tu m'en vois navré, mais il est tard, je t'envoie le chauffeur , il faut que tu rentres.

Je savais que la famille d'Elikya lui menait la vie dure , mais je n'imaginais pas à quel point. Sa tension était descendu jusqu'à 4 , vous imaginez ? Elle est en carence de tellement de choses, j'ai arrêté de compter après le fer et la vitame B12. Ça veut dire qu'ils ne sont même pas capable de la nourrir convenablement. Depuis qu'on l'a ramené en lui a déjà monté deux perfusions, la pauvre...Elle est si fatiguée. Elle n'a pas prononcé un mot depuis notre arrivée.

- Moi : Elikya, je dois m'en aller...Porte-toi mieux.

- Elikya : merci pour tout Béni, que Dieu te bénisse . M'avait-elle répondu très faiblement .

Sur le coup un sentiment de colère
s'était emparé de moi. Dieu ? Elle arrivait encore à me parler de Dieu ? Un être soit disant plein d'amour qui pourtant la laisse souffrir , mourir ? La religion, il n'y avait rien d'aussi futile à mes yeux , que de multiples théories illusionnistes , utilisés par des " pasteurs " pour contrôler les esprits...De la manipulation à des fins purement lucratives. Je n'arrivais pas à comprendre comment une fille à l'esprit aussi éclairé qu'Elikya avait réussi à se faire prendre dans les filets de la machination qu'est la religion. Le besion d'espérer me disais-je ? Elle avait beaucoup souffert, sans doute a-t-elle ce besion de croire à la " divine providence ".

Point de vue d'Elikya.

Aujourd'hui, je suis sortie de l'hôpital. Je me sens mieux. L'avocat de papa avait débloqué les fonds de l'assurance pour payer mes frais de santé. J'ai une ordonnance longue comme la rue Yonge de Toronto...Le médecin m'a également prescrit beaucoup de repos, du calme, une bonne nutrition, aucun stress, pas de pression. Tout le contraire de ma vie quoi...Suite à cet incident, ma tante Natacha a une nouvelle fois relancer des démarches pour que j'immigre en France.

15h03.

Toc Toc.

- Moi : Qui est-ce ?

-[...] : c'est moi.

- Moi : Toi qui ? Dis-je amusée.

-[...] : Mdrr , ouvre - moi.

Je me lève de ma natte et je vais ouvrir .

- Moi : Bonjour Béni, ça va ?

- Béni : C'est plutôt à moi de te demander ça, regarde comment t'as fané en une semaine.

- Moi : Je vais bien par la grâce de Dieu.

- Béni : Ouais comme toujours. Alors tu vas me laisser là devant la porte ?

- Moi : je ne vais pas non plus te faire rentrer dans ma chambre. Qui t'as laissé rentrer d'abord ?

- Béni : Je suis sûr que tu veux pas que je rentre parce que c'est mal rangé et tout.

-Moi : N'importe quoi, je te parie tout l'or du monde que je suis bien plus propre que toi.

- Béni : Laisse-moi voir alors .

Je fais une grimace.

j'avoue que ma fierté voulait bien lui prouver qu'il avait tord, mais je ne voulais pas non plus de ces commentaires sur ce débarras qui me servait de chambre. Je ne parlais jamais de la façon dont j'étais traitée chez mon oncle ni de ce que j'endurais. La plus part des choses que Béni sait , il les a vu , sinon je ne lui en dit pas des masses.

PRÉDESTINÉE.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant