PRÉDESTINÉE.

08.

Point de vue de Béni.

//14h00//

-[...] : Allez Béni, tu dois finir ta valise. Le vol est pour ce soir. Je sais que tu es très affecté par la mort de la jeune fille. C'était ton amie, mais tu ne vas pas arrêté de vivre pour autant. Soit fort ! Allez debout, ça fait deux jours que tu n'as rien mangé.

-[...] : Laisse-moi seul Rosie...Tu me comprends pas.

- Rosie : Je te comprends pas ? Je te rappelle que moi également je suis endeuillée, j'ai tout de même perdu mon fils ! Allez, plus aucune discussion, tu te lèves maintenant !

Point de vue extérieur.

-Oncle Patrick : Elle sera enterrée à la fin de la semaine. J'espère que le cahier des cotisations circule déjà.

-Tante Belle : Déja papa, Aurelie assi a tchidi ngaï 15.000f na yé , madame Pena pé. ( Aurelie m'a déjà envoyé c'est 15.000f , madame Pena aussi ).

-Oncle Patrick : Très bien, Natacha azo comma lobi na mobali na yé (Natacha arrive demain avec son mari ).

-Tante belle : Yé wana _tchiiisp_ monoko na yé yako fogola wana , j'espère azo coma awa té. ( Celle-là, toujours avec des remarques, j'espère qu'elle vient pas prendre place chez nous )...

Pendant ce temps...

- Réussite : [...]- reniflements.

- Land : Réussite ça fait une semaine c'est bon. C'est pas comme si on savait qu'elle allait mourir.

- Réussite : J'arrive toujours pas à croire qu'elle est morte...

- Land : Pff...Je me casse, tu me soûles grave.

- Réussite : Dieu...Pardonne-moi...[Pleures].

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-[...] : Fermez bien les chambres froides, la semaine passée il y a des corps qui avaient déjà commencé à pourir .

-[...] : Patron, il y a eu un accident de voiture. Le fils d'un colonel est mort, ils amènent le corps mais toutes les chambres froides sont occupées.

-[...] : C'est qui le numéro 62 ?

- [...] : Tantine mokô boyé azala na SIDA mais ba famille na yé bassi ba fouti. ( Une certaine dame qui était atteinte du SIDA, mais sa famille a déjà payé).

-[...] : Ebogo 58 ? ( Et en ce qui concerne le numéro 58 ? )

-[...] : Mwana mokô bamemaki mardi , nani ba fouti té ( Une enfant qu'on a amené mardi , ils ont pas encore payé).

-[...] : D'accord, dépose-la sur la table , comme ça on va mettre l'enfant du colonel dans sa chambre froide.

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J'ai très froid , mes orteils me font mal et mes doigts également. J'ouvre mes yeux difficilement.

Où suis-je ?

Est-ce l'hôpital ? Je regarde de gauche à droite et je ne vois presque rien, il fait si sombre dans la pièce... j'essaie de toucher le sol avec le bout de mes pieds, mais je sens que je suis réellement en hauteur , je fais un saut et je trébuche sur quelque chose ...Aïe.

Le temps pour moi de relever la tête je réalise que je suis devant un corps. J'ai voulu crier de toute mes forces mais rien ne sortait.