Paintball torride

Partie 1

L'effervescence est à son comble sur le terrain de Paintball. Tout le monde s'active pour préparer son matériel et ses armes. A part moi, il n'y a que des hommes qui s'apprêtent aux combats. Ils s'équipent, règlent et testent leurs lancers. Chacun est concentré dans sa tâche. Etant peu équipée, je suis rapidement prête pour les festivités et attends le signal, ainsi que le scénario.

Nous sommes appelés à nous rassembler sur la place et séparés en équipes. Je tente alors de repérer visuellement mes coéquipiers.

La partie est lancée, nous voilà dispersés dans l'usine désaffectée. Je suis un petit groupe qui a donné l'assaut. Les tirs fusent. Des joueurs sont sortis de la partie. Les balles choquent contre la peau. C'est douloureux et l'adrénaline monte d'un cran. Les fuites et poursuites dans les couloirs s'enchaînent, faisant accélérer le rythme cardiaque et augmenter la température corporelle. Je suis en sueur. Une balle me percute pleine tête, je suis hors jeu.

Je retrouve mes camarades dans la zone sécurisée. Ils sont transpirants, essoufflés, bourrés d'adrénaline et de testostérone. Il fait chaud ici...

J'en profites pour demander conseils à l'un de mes camarades, Max, plusieurs années d'expériences de Paintball à son actif. Je lui demande de me guider sur les placements et positions à adopter pour optimiser mes tirs et il en profites pour me donner quelques astuces techniques.

Ce mec est vraiment sympa, accessible et bienveillant. De plus, il n'est pas mal: grand, athlétique, brun aux yeux bleus.

Le courant passe bien entre nous. Il m'encourage même, en me disant que je ne me débrouille pas trop mal, pour un début.

La journée se déroule dans la bonne ambiance et le partage et les parties s'enchaînent.

Curieusement, cette ambiance masculine et cette adrénaline ne me laissent pas indifférente. Plus que cela, je me sens quelques peu excitée. Par ailleurs, mes chers camarades ne sont pas désagréables à regarder.

Au cours d'une partie, on se retrouve 3-4 face à un groupe ennemis beaucoup plus nombreux qui semble progresser vers nous. Nous rebroussons chemin à toute hâte afin de trouver des points stratégiques de défenses. Nous nous séparons dans des couloirs divergents. Je descends un escalier quatre à quatre, prends un virage serré et, percute de plein fouet un autre joueur.

Nous nous retrouvons au sol, nos deux corps entremêlés. Pourvu que ce ne soit pas un adversaire...

Je parviens, malgré la confusion, à aviser la couleur de sa tenue, noire, comme la mienne. C'est donc un de mes partenaires. Ouf!

On entends les tirs bardés à l'étage supérieurs. Si on reste là, on est morts. D'un commun accord, nous nous levons et allons nous planquer dans la caravane installée au sous-sol. Elle est en piteuse état, tous les meubles sont sans-dessus/dessous.

Des pas se font entendre, nombreux. Pas le temps de chercher une stratégie, nous ne sommes que deux. On s'accroupie sous la hauteur des fenêtres et attendons discrètement de voir le nombre d'adversaires qui arrivent. L'espace est très réduit, nos corps se frôlent, l'adrénaline est à son comble. Je sens l'odeur moite et masculine de sa sueur. Nous sommes tous les deux sous tensions.

Quatre joueurs ennemis défilent devant nous. D'un hochement de tête, je lui fait signe de passer à l'attaque. Nous nous levons suffisamment pour vider nos chargeurs sur nos adversaires surpris et les sortons du jeu. On reprend notre planque en attendant leur sortie et afin d'être sûrs qu'il n'y en a pas d'autres...

J'ai un peu de repis pour me soucier de mon partenaire. Je le reluque un instant avant de me rendre compte qu'il s'agit en fait de Max. Le hasard fait bien les choses.