[4] - Une succession de galères...

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Emma appuya sur le bouton pour appeler l'ascenseur : en vain. Il refusait de fonctionner. Alors qu'elle commençait à s'énerver, Éric sortit de chez lui et vit la jeune femme enragé, martelant le petit bouton. Il s'approche d'elle et la tira en arrière. Ciri fit la moue, pourquoi ce garçon se permettait-il de faire ça ? Se connaissaient-ils ?

- Ça ne sert à rien de s'énerver, il est en panne. Et l'entreprise qui s'occupe de la plupart des réparation ne rouvre que demain... On va devoir patienter un peu.

- Zut alors ! Récemment je me réjouissais qu'il ne soit pas tombé en panne depuis très longtemps, et là...

Ciri dévisageait le jeune homme attentivement, et son amie le remarqua. Elle les présenta l'un à l'autre brièvement, puis ils s'engouffrèrent tous les trois dans la cage d'escalier. Arrivés en bas, ils se séparèrent, et, quand ils furent assez loin de lui, Emma se tourna vers la sorceleuse.

- Pourquoi tu dévisageais Éric comme ça ? Heureusement qu'il ne l'a pas remarqué !

- Je n'en sais rien...

- Moi j'ai ma petite idée... Tu étais jalouse non ?

Ciri faillit s'étrangler et nia, détournant le regard. Pourtant c'était vrai, c'était sûrement de la jalousie, bien que la professeure ne semblât pas si proche que ça d'Éric finalement. Elle se mit à bouder, et Emma la tira par le bras. Elle voulait lui faire visiter les parcs de Paris aujourd'hui, particulier celui du Luxembourg, qui était le plus proche de chez elle. Les deux jeunes femmes rejoignirent la bouche de métro la plus proche... Fermée.

- Mais c'est pas vrai ! Décidément cette journée commence bien...

- Oh allé, c'est pas si grave, allons-y à pied.

- Tu dis ça parce que ça t'arrange et que tu n'aimes pas le métro !

Elles mirent une bonne heure à rejoindre le parc – alors qu'elles y auraient été en une dizaine de minutes en métro -. Ciri s'émerveilla : le parc était immense, l'herbe était verte et douce, et un immense palais se dressait devant elles. Emma la tira par la manche, et elles se mirent à marcher tranquillement dans le parc. Il faisait bon, le vent était doux, et il faisait un grand soleil. Enfin quelque chose qui allait bien dans cette journée – à première vue -.

Les deux jeunes femmes s'installèrent dans l'herbe et mangèrent leurs sandwichs en parlant de tout et n'importe quoi. Tout allait pour le mieux... Lorsqu'un ballon rebondit sur tête d'Emma, la faisant basculer en avant. Un petit garçon s'avança pour s'excuser, puis se mit à rire en voyant le visage de la jeune femme. Ciri, amusée, se retint de rire. La professeure était barbouillée de mayonnaise, et une partie de la garniture de son sandwich était tombée sur ses vêtements.

- Allez jouer ailleurs bande de garnements !

Le petit garçon s'arrêta de rire, récupéra timidement le ballon, et s'excusa. Il partit ensuite rejoindre ses amis, et ils s'éloignèrent. Ciri tendit une serviette à son amie pour qu'elle puisse se débarbouiller. Son sandwich était fichu, et elle avait encore faim. La sorceleuse coupa le sien en deux, et lui tendit. Emma la remercia et croqua dedans avec appétit – tout en guettant un éventuel autre ballon -.

Le repas terminé, Ciri se leva pour aller jeter leurs déchets. La poubelle la plus proche se trouvait à une centaine de mètres. Sur le chemin de terre, deux garçons qui discutaient attirèrent son attention. Ils semblaient l'observer mais n'étaient pas très discrets. La jeune femme tourna le regard vers et les dévisagea, pour leur faire comprendre qu'elle les avait vu. Les deux jeunes hommes détournèrent le regard, faisant semblant de ne pas l'avoir remarquée.

Une sorceleuse à ParisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant