Hot summer day (One shot BL) - Yakuza

Hot Summer Day

- Mince, encore raté...

Kiryu s'étala sur le sol de sa chambre, lâchant la manette pour de bon. Rien à faire, ce niveau était décidément trop difficile. Malheureusement, il n'avait qu'un seul jeu sur sa console Atari offerte par son oncle Kazama et le collégien n'avait vraiment pas les moyens de s'en acheter un autre. A part les quelques services rendus en tondant la pelouse et son argent de poche mensuel, il pouvait à peine se permettre quelques sorties avec ses amis de l'orphelinat. Étendu sur le sol, Kiryu écoutait le chant de cigales annonçant la chaleur de l'été. On n'était qu'en juillet, mais les insectes pullulaient déjà dans les grands champs de tournesol et s'adonnaient nuit et jour à de grands concerts. Soudain, le jeune garçon entendit un bruit sourd et lointain. De grands coups sur faisaient résonner le parquet et se rapprochaient de plus en plus de sa chambre, jusqu'à ce que la porte s'ouvre avec fracas :

- Kiryu, j'ai chopé un de ces trucs !

Nishiki, le collégien turbulent et frère de cœur de Kiryu, entra en trombe dans la chambre. Il était complètement essoufflé, ses longs cheveux complètement ébouriffés tombant sur ses epaules. Il fit place sur le sol en bazar de la chambre en balayant les paquets de chips et les bouteilles de boissons energisantes vides avec son pied. Il laissa tomber son sac d'école, s'assit en tailleur devant lui et farfouilla quelques secondes avant d'en sortir un livre. C'était un de ces livres que l'on pouvait trouver dans les supérettes ouvertes à toute heure. En fait, c'était plutôt un épais magazine recouvert d'inscription flashy, et surtout, de photos de jeunes filles dans des positions étranges arborant de fins maillots de bains ou des petites culottes. Avant même que Kiryu ne lui demande comment est ce qu'il avait eu ça, Nishiki le devança :

- Je sais, on a que 14 ans. En plus, le vendeur du konbini nous connait déjà trop bien et sait qu'on est mineurs... Mais j'ai demandé à Shimizu, un gars en dernière année, de me l'acheter et il a accepté ! Bon j'ai dû lui donner quelques yen de plus en échange du service, mais j'aurai jamais pû avoir ce truc autrement. Tu te rappelles quand j'avais essayé d'en voler un l'année dernière et que je m'étais fait prendre ? Mes oreilles me font encore mal rien que d'y penser...

- Et si quelqu'un tombe dessus, on fait quoi? Kazama nous tuerait, et les filles nous traiteraient 

de pervers...

- Pas de soucis, on aura qu'à le cacher sous le matelas.

Même si Kiryu était dubitatif quant à l'efficacité de ce plan, il restait tout de même curieux de voir ce que renfermait ces magazines interdits. Bien sûr, d'autres collégiens lui en avait déjà parlé, mais il n'avait jamais vu aucune photo, à part celles sur les couvertures. Sa curiosité étant plus forte que sa prudence, Kiryu murmura timidement :

- Je peux voir ?

- C'est pour ça que je l'ai acheté, idiot ! Allez pousse toi...

Kiryu fit plus de place sur le futon, et Nishiki s'allongea sur le ventre à ses côtés. Kiryu pris le livre dans ses mains pour en observer la couverture. Tant de fois il avait vu ces écritures bariolées et ces filles super mignonnes alignées sur les présentoir des magazines, et enfin il tenait une de ces reliques entre ses mains.

- Qu'est ce que t'attend ? Allez ouvre !