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Uɴᴇ sᴇᴍᴀɪɴᴇ ᴘʟᴜs ᴛᴀʀᴅ, Hᴀɴɢᴀʀ
Les rayons du soleil qui traversaient le bois du bâtiment réveillaient petit à petit tout le monde ici présent, en douceur. De mon côté je fais encore partie des premières à m'être levée, pour ne pas dire que je suis la première tout court. Un rituel matinal c'était de nouveau installé, assez différent de celui que l'on avait avant que l'on passe aux choses sérieuses. Se lever, se préparer sans faire trop de bruit, puis préparer de quoi nourrir tous les garçons avant de remplacer les bandages et les pansements.
C'est une organisation dont je m'occupe plus particulièrement, bien que tout le monde y met du sien sans que je n'ai forcément besoin de demander de l'aide. Mais étant donné qu'après plusieurs jours de repos jai retrouvé une maniabilité qui m'est suffisante pour préparer tout cela, je préfère donner de mon temps à ceux qui n'ont pas encore bien récupérer plutôt que de me la couler douce. Mon corps a beau être encore très endommagé, je n'ai finalement rien de casser. Et à mon avis j'ai même eu énormément de chance là dessus vu la chute que j'ai faite...
Une semaine est passée depuis la bataille finale, et bien que nous l'ayons gagné et que le gros a été fait, la suite a tout de même été très compliqué. La majorité d'entre nous étaient dans l'incapacité de marcher jusqu'au hangar. Déjà que une heure et demie c'était long, mais alors là le retour l'a encore plus été. Au final, on a comme qui dirait lÉgÈrEmEnT volé une voiture qui nous a aidé à rentrer 'sains et saufs'. Apparemment Ten a son permis, mais sa conduite ne dit pas exactement la même chose...
Enfin bon, le principal c'est qu'aujourd'hui nous sommes tous là, vivants. J'ai bien fait d'avoir fait toute une réserve de produit de pharmacie, sans ça on aurait jamais pu soigner tout le monde. Et encore moins refermer la plaie de YangYang... Sans ça il serait mort, c'est une évidence. Sa particularité lui a permis de ne rien ressentir tout le long du combat, mais lorsqu'il est revenu à la normal son état était plus que déplorable. Combattre presqu'une heure avec la jambe ouverte et sanguinolente ne pouvait qu'apporter du mauvais. Et j'avoue avoir eu extrêmement peur qu'il y passe...
Lorsqu'il a pris la décision de combattre avec nous malgré sa blessure, j'ai eu l'impression que mon coeur allait finir par sortir de ma poitrine. Du début jusqu'à la fin j'ai eu peur pour lui, pour sa vie. Tout le long du combat je le voyais attaquer comme si de rien n'était, et je ne pouvais m'empêcher de penser à quand cela allait s'arrêter. À quand il ressentira la douleur après avoir autant couru. Il aurait pu en perdre l'usage, c'est un véritable miracles qu'il la sente encore. Bien qu'il ne puisse toujours pas l'utiliser.
