Otabek Altin et Yuri Plisetsky: Retrouvailles destinés

Début de piste

Mais, malheureusement, il en perdit la trace à une intersection.. Épuisé, désespéré, il laissa sa peine prendre le dessus, indifférent au reste du monde...

"Yuri, relève toi, vite!"

Complètement trempé, les yeux vides d'expression, le tigre releva lentement la tête vers Waldek, qui l'observait, l'air inquiet.

"Que.. qu'est ce que tu fous là.. murmura-t-il, la voix rauque. Comment t'as pu.."

"Ils m'ont lâché peu après ton départ.. avoua le Polonais. Je... je.. vraiment vraiment désolé.. j'ai pas été à la hauteur de la tâche que m'avait confié Otabek.. À cause de mon imprudence, de mon manque de vigilance.."

Il serra le poing, le regard tourné vers le sol, furieux contre lui-même.

"C'est pas toi.. chuchota faiblement l'Omega. C'est.. putain, j'ai été assez con pour croire qu'on pourrait enfin être tranquille, et que je serais capable de m'occuper d'elle. Mais... ajouta-t-il, la voix tremblante. Peut-être que le vieux a raison et que..."

"Non, n'y penses même pas, Yuri Plisetsky! l'interrompit Waldek, tout en posant ses mains sur les maigres épaules du blond. Je devais veiller à votre sécurité, et.. on va au moins tenter de voir ce qui est possible de faire avec les flics, okay?"

Il prit la main blanche, trempée, de son ami qui le suivit, l'estomac noué d'appréhension.

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"Nous n'allons pas pouvoir faire grand chose pour vous aider, j'en suis navré..."

Yuri, qui jusque là était resté silencieux, laissant le Bêta tout expliquer à l'agent de police, releva brusquement la tête, sous le choc.

"Vous venez de dire quoi..."

Le policier, Piotr Petrovitch Karkaroff, l'observa attentivement.

"Nous ne pouvons pas faire grand chose pour vous aider.. répèta ce dernier de façon mécanique. Nous allons faire un signalement avec une description de votre fille, mais à part ça.."

"Ah, donc, parceque je suis un Omega, et que je ne vous aie pas dit son second genre, vous allez pas vous bouger!" cracha le patineur, sarcastique.

Le regard que lui lança le quarantenaire en dit long, l'énervant davantage.

"Dans le cas des enlèvements chez les enfants d'Omegas... expliqua Karkaroff. Nous n'avons que les instructions minimum, vu le peu de chance de les retrouver en bonne santé . D'autant que votre cas, c'est encore plus hardu."

"Et pourquoi donc!? se scandalisa Waldek. On parle d'une petite fille de deux ans, qui a été prise de force à sa mère! Vous ne pensez pas que c'est plus important!?"

"Nous parlons de personnes, comme vous nous l'avez si bien décrit tout à l'heure... déclara d'une voix doucereuse le policier, dont la patience semblait atteindre ses limites. Qui étaient tous sous l'emprise du T*, le booster de phéromones le plus dangereux. Seul les familles aisées, ou avec des bons contacts, peuvent avoir recours à ce genre de drogue.."

Il se leva de sa chaise, se dirigea vers la porte. 

"Je vais vous diriger vers l'un de mes collègues pour finir de remplir les papiers.. conclut il, la main sur la poignée. En attendant, prenez du temps pour vous rafraîchir les idées.."

Sans rien ajouter de plus, il sortit de la pièce, laissant Yuri ruminer sa rage, sous le regard inquiet, et navré, du Polonais. Ce dernier soupira intérieurement. Il l'avait emmené directement au poste le plus proche, pensant naïvement que tous les cas n'avaient aucune différence pour les policiers. Malheureusement, il avait eu tort..